Pour ceux qui en doutaient encore, le marché des actions est entré dans une tendance baissière le 24 août.
Cette évolution défavorable des prix devrait malheureusement durer
Comme souvent, on se posera toujours la question de la poule et de l’œuf : est-ce la réalité dégradée qui cause la baisse, ou les investisseurs qui tout d’un coup se mettent à déprimer ? Cette semaine, nous avons le sentiment que les faits se liguent contre les marchés. Et que, finalement, la baisse en cours est associée à une réalité qui se dégrade vraiment et à une psychologie de marché qui se retourne complétement à l’occasion des tergiversations de la Fed.
Dans le monde réel, quoi de plus concret que ce qui arrive à Volkswagen
Nous ne pourrions parler dans ce point hebdomadaire que du choc Volkswagen. Ce qui arrive au leader mondial de l’automobile est tellement incroyable, surprenant et inattendu qu’il est possible que cet évènement non anticipé catalyse une accélération du cycle baissier des marchés financiers dans leur ensemble. Ce serait une première. Mais la force du symbole est immense : ce scandale touche la « forge allemande », l’industrie germanique au cœur, et, finalement, l’image même d’une Allemagne vertueuse, propre, fiable, digne de confiance, soucieuse de l’environnement. L’étendue de la fraude, son caractère intentionnel, va couter extrêmement cher à l’entreprise. Il y a déjà eu des exemples de chocs de cette nature, et d’ailleurs dans le même secteur. Toyota a énormément souffert d’un problème de pédale d’accélérateur, mais s’en est sorti. Volkswagen s’en sortira, mais la tendance des bénéfices européens pourrait en être affectée. La croissance du BPA 2015 du secteur automobiles et équipementier est de 24 %, c’est la plus forte hausse sectorielle attendue avec les banques (+33%) et le secteur transport et loisir (+37%). Le secteur automobile, c’est le tiers de l’industrie…
Dans la sphère financière, les atermoiements de la Fed inquiètent
La non hausse des taux lors du FOMC du 17 septembre n’a toujours pas été « digérée » par les marchés financiers. Le risque de réputation pris par Mme Yellen est payé cash : si la Fed ne remonte pas ses taux, c’est admettre que le Quantitative Easing n’a pas été efficace, puisqu’on ne sait pas en sortir. S’il n’a pas été efficace, cela signifie aussi que l’économie réelle est dans un mauvais état. Comme la crise des émergents est fondamentale, elle s’est poursuivie comme si la Fed avait monté ses taux. Les devises émergentes continuent à chuter. Le Brésil vit une crise majeure, qui se traduit désormais par un risque de solvabilité.
Le piège se referme sur Mme Yellen : elle va devoir assumer une hausse des taux avant la fin de l’année. Elle l’a même quasiment annoncée hier soir… Et, selon nous, l’économie américaine va être terriblement fragilisée par cette hausse des taux et, au final, faire baisser le cours des actions. Nous ne partageons pas l’idée selon laquelle la hausse des taux monétaires de la Fed sera vécue comme un soulagement et permettra à l’économie de poursuivre sa reprise. Il faut respecter l’ordre de causalité des choses : c’est la dynamique économique qui doit justifier la hausse des taux, et la rendre saine. Mais si la croissance économique n’est pas suffisante, ou surestimée - ce que nous croyons - la hausse des taux peut être la pire des choses. Les marchés vont probablement réussir à « forcer la main » de Mme Yellen, et se réjouir à court terme de la hausse des taux, mais cela ne modifiera pas la réalité d’une croissance américaine et mondiale particulièrement fragile et vulnérable…
Spec : le Cac 40 a frôlé son plus bas d'août, ce qui lui fournit un répit, mais la situation reste fragile sous 4700 points.
Investisseurs : Nous abaissons les bornes d’intervention avec la dégradation de l’actualité. Mais la rapidité de la baisse nous amène à recommander le premier niveau de surpondération des actions si le CAC passe en dessous de 4440 points.
Tendances sur les taux et les devises : L’€ a été plutôt stable cette semaine. Le taux de l’OAT France a baissé de 20 pb, à 0,9 %.
Tendances récentes sur les matières premières : Le cours du pétrole a baissé, les prix du cuivre a chuté.
Cette évolution défavorable des prix devrait malheureusement durer
Comme souvent, on se posera toujours la question de la poule et de l’œuf : est-ce la réalité dégradée qui cause la baisse, ou les investisseurs qui tout d’un coup se mettent à déprimer ? Cette semaine, nous avons le sentiment que les faits se liguent contre les marchés. Et que, finalement, la baisse en cours est associée à une réalité qui se dégrade vraiment et à une psychologie de marché qui se retourne complétement à l’occasion des tergiversations de la Fed.
Dans le monde réel, quoi de plus concret que ce qui arrive à Volkswagen
Nous ne pourrions parler dans ce point hebdomadaire que du choc Volkswagen. Ce qui arrive au leader mondial de l’automobile est tellement incroyable, surprenant et inattendu qu’il est possible que cet évènement non anticipé catalyse une accélération du cycle baissier des marchés financiers dans leur ensemble. Ce serait une première. Mais la force du symbole est immense : ce scandale touche la « forge allemande », l’industrie germanique au cœur, et, finalement, l’image même d’une Allemagne vertueuse, propre, fiable, digne de confiance, soucieuse de l’environnement. L’étendue de la fraude, son caractère intentionnel, va couter extrêmement cher à l’entreprise. Il y a déjà eu des exemples de chocs de cette nature, et d’ailleurs dans le même secteur. Toyota a énormément souffert d’un problème de pédale d’accélérateur, mais s’en est sorti. Volkswagen s’en sortira, mais la tendance des bénéfices européens pourrait en être affectée. La croissance du BPA 2015 du secteur automobiles et équipementier est de 24 %, c’est la plus forte hausse sectorielle attendue avec les banques (+33%) et le secteur transport et loisir (+37%). Le secteur automobile, c’est le tiers de l’industrie…
Dans la sphère financière, les atermoiements de la Fed inquiètent
La non hausse des taux lors du FOMC du 17 septembre n’a toujours pas été « digérée » par les marchés financiers. Le risque de réputation pris par Mme Yellen est payé cash : si la Fed ne remonte pas ses taux, c’est admettre que le Quantitative Easing n’a pas été efficace, puisqu’on ne sait pas en sortir. S’il n’a pas été efficace, cela signifie aussi que l’économie réelle est dans un mauvais état. Comme la crise des émergents est fondamentale, elle s’est poursuivie comme si la Fed avait monté ses taux. Les devises émergentes continuent à chuter. Le Brésil vit une crise majeure, qui se traduit désormais par un risque de solvabilité.
Le piège se referme sur Mme Yellen : elle va devoir assumer une hausse des taux avant la fin de l’année. Elle l’a même quasiment annoncée hier soir… Et, selon nous, l’économie américaine va être terriblement fragilisée par cette hausse des taux et, au final, faire baisser le cours des actions. Nous ne partageons pas l’idée selon laquelle la hausse des taux monétaires de la Fed sera vécue comme un soulagement et permettra à l’économie de poursuivre sa reprise. Il faut respecter l’ordre de causalité des choses : c’est la dynamique économique qui doit justifier la hausse des taux, et la rendre saine. Mais si la croissance économique n’est pas suffisante, ou surestimée - ce que nous croyons - la hausse des taux peut être la pire des choses. Les marchés vont probablement réussir à « forcer la main » de Mme Yellen, et se réjouir à court terme de la hausse des taux, mais cela ne modifiera pas la réalité d’une croissance américaine et mondiale particulièrement fragile et vulnérable…
Spec : le Cac 40 a frôlé son plus bas d'août, ce qui lui fournit un répit, mais la situation reste fragile sous 4700 points.
Investisseurs : Nous abaissons les bornes d’intervention avec la dégradation de l’actualité. Mais la rapidité de la baisse nous amène à recommander le premier niveau de surpondération des actions si le CAC passe en dessous de 4440 points.
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Tendances récentes sur les matières premières : Le cours du pétrole a baissé, les prix du cuivre a chuté.
Eric Galiègue
VALQUANT
171, rue Saint-Honoré - 75001 Paris
Tél. 01.58.18.37.50
Fax. 01.42.65.15.26
www.valquant.fr
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