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Prudence renforcée (Baromètre Deloitte CFO – 6ème édition)

Les directeurs financiers français, toujours prudents vis-à-vis de la conjoncture économique, manifestent un regain d’inquiétude - diffus. Une division inattendue entre le sud, plus optimiste, et le nord de l’Europe


Deloitte présente les résultats de la sixième édition de son baromètre d’opinion des directeurs financiers : « Prudence renforcée ».
Ce baromètre, réalisé dans 15 pays européens, dresse un état des lieux de la perception des directeurs financiers sur l’environnement et la conjoncture économique ainsi que sur les grands enjeux à venir.
Cette nouvelle édition souligne une disparité entre les pays d’Europe du Sud, qui apparaissent plus optimistes que ceux du Nord de l’Europe. En France, la prudence reste de mise avec une majorité de CFO qui demeure neutre vis à vis de la conjoncture économique.

Cependant, les CFO des entreprises françaises font face à un retour du sentiment d’incertitude économique et financière, ils cherchent toujours à s’adapter dans un monde toujours plus compliqué.
- 64% des CFO français demeurent prudents vis à vis de la conjoncture économique pour la France
- 68% des CFO expriment une forte incertitude économique et financière
- L’Irlande, l’Italie, la Pologne, le Portugal et l’Espagne sont les pays les plus optimistes
- Plus de deux tiers des CFO français s’attendent à une légère croissance, ou à une stagnation de leur chiffre d’affaires et de leur marge opérationnelle
- Plus de 70% des CFO pensent que leurs dépenses en capital et leur nombre d’employés connaîtront une stagnation ou une légère croissance
- 22% des CFO estiment pouvoir prendre plus de risque
- Croissance organique, contrôle et réduction des coûts : priorités des CFO
- Les perspectives de croissance les plus favorables en Europe et en Amérique du Nord
- 59% des CFO prévoient d’investir autant dans les 12 prochains mois

MATURATION… des avis des CFO dans un monde en mutation

Le semestre dernier, la perception des directeurs financiers face la conjoncture française était marquée par un léger recul de l’optimisme au profit d’une neutralité qui pouvait exprimer de la prudence. Cette nouvelle édition du baromètre confirme la tendance précédente avec une neutralité toujours aussi prégnante, traduisant sans doute une meilleure compréhension de l’environnement dans lequel évoluent les entreprises.

En effet, les directeurs financiers demeurent prudents, avec 64% d’entre eux qui s’expriment neutres face à l’évolution de la conjoncture économique (contre 59% il y a 6 mois). Les entreprises semblent s’adapter dans un environnement plus compliqué qu’auparavant.

Par ailleurs, ils font preuves d’une intégration plutôt modérée des perspectives de croissance considérées comme lentes. Malgré un léger recul par rapport à avril 2015, l’Europe (37%) et l’Amérique du Nord (35%) gardent toujours les faveurs des CFO.

85% des CFO ont investi au moins autant et 59% des directeurs financiers prévoient d’investir, mais sans accélération dans les 12 prochains mois.

INTERROGATION… indiquant clairement une inquiétude persistante des CFO

Le niveau général d’incertitude économique et financière est qualifié « d’élevé » par une majorité directeurs financiers (68%).

La prudence est renforcée : 22% des CFO estiment pouvoir prendre plus de risques au regard de leurs contraintes de bilan, contre 40% en avril dernier. Désormais, les CFO des PME et des grandes entreprises prennent eux aussi des risques.

L’incertitude plane également au regard des facteurs induisant des risques pour la performance de l’entreprise. L’incertitude économique européenne (60%), les politiques sociales et fiscales (49%) et le cours de l’Euro (40%), sont les trois principaux risques exprimés par les directeurs financiers.

Priorité est donc donnée à la croissance organique, qui est l’axe de développement privilégié par 55% des CFO, suivi du contrôle des coûts (43%) et de la réduction des coûts (43%). Sur les aspects liés au financement, les actions deviennent une source de financement moins attractive que l’autofinancement (40%), et surtout que l’emprunt bancaire (61%) ou les émissions de dettes (45%).

Les directeurs financiers font également part d’un regain d’incertitude sur l’évolution du chiffre d’affaires et les marges semblent être sous pression. Ils font preuve de réalisme, plus de deux tiers d’entre eux s’attendent à une légère croissance ou à une stagnation.

De la même manière, plus de 70% des CFO pensent que leurs dépenses en capital et leur nombre d’employés connaitront une stagnation ou une légère croissance.

Un regain d’optimisme modéré en Europe, variable selon les pays, que l’on ne retrouve cependant pas en France

« L’optimisme annoncé il y a un an a laissé place à une prudence nécessaire face à un contexte économique fait d’incertitudes perçues comme accrues. Les directeurs financiers intègrent de meilleures perspectives de croissance en Europe. Confiance et incertitude se côtoient et les entreprises n’ont d’autres choix que de s’adapter. Le chemin est encore long pour retrouver des niveaux de confiance suffisamment élevés. Les entreprises sont moins enclines à prendre des risques. De manière générale elles ont bien assimilé l’environnement dans lequel elles évoluent et adoptent des stratégies prudentes certes mais tout à fait adaptées à la situation. » constate Pascal Colin, Associé Audit CFO Program chez Deloitte.

ADAPTATION … vis-à-vis des perspectives d’avenir et de développement

Dans ce contexte, les CFO s’adaptent pour aborder l’avenir de la meilleure des manières. Ils souhaitent consacrer plus de temps sur le capital humain pour 43% d’entre eux, la stratégie pour 41% et les systèmes d’informations pour 28%.

L’incertitude ambiante conduit également 54% des directeurs financiers à sécuriser le cash, ce qui en fait le premier choix en matière de liquidité.

Pour améliorer la trésorerie, l’optimisation du BFR est la priorité pour 83% des CFO, suivent ensuite la diversification des sources de financement pour 32%. L’excédent de trésorerie est davantage encore alloué aux investissements (63%).

Viennent enfin les choix en matière politique salariale. Là encore, la prudence reste de mise avec une hausse limitée des salaires pour une large majorité des directeurs financiers (86%).

« Les entreprises françaises s’adaptent et font preuve de maturité dans un contexte économique toujours indécis. Elles intègrent bien la dynamique actuelle. Elles font preuve de réalisme dans leurs stratégies d’investissement et dans la gestion de leur trésorerie. Les acquisitions sont à des niveaux corrects. Même si la route est encore compliquée, la plupart des indicateurs sont propices à ce que les entreprises continuent d’avancer, de bien avancer. Conditions d’accès au crédit normales, une trésorerie à un bon niveau et des prévisions d’investissement en hausse, placent nos entreprises à un bon niveau face à la compétition internationale. La prudence est de mise oui : c’est l’un des éléments les plus importants, et parfaitement compréhensibles, dans cet environnement à risque » conclut Jean-Paul Betbèze, Economic Advisor chez Deloitte.

L’étude complète est disponible ci-dessous (PDF 43 pages en français)

Méthodologie
Etude quantitative et qualitative réalisée entre septembre et octobre 2015 auprès de 1 298 Directeurs Financiers de grandes entreprises, de filiales d’entreprises, et d’ETI-PME européennes couvrant ainsi divers secteurs des économies nationales, dont 88 Directeurs Financiers des plus grandes entreprises françaises ou de filiales françaises d’entreprises étrangères représentatives de l’ensemble des secteurs de l’économie.
L’échantillon est significatif et représentatif, compte tenu de la technicité et des spécificités des profils recherchés dans le cadre de l’étude.

Les médias du groupe Finyear


Mercredi 18 Novembre 2015




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