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Production industrielle, avril 2012

La production manufacturière a reculé de 0,7% en France en avril. Cette baisse vient corriger la hausse du mois précédent (+1,4%) sans l’annuler totalement.


Nicolas Bouzou
Nicolas Bouzou
Le chiffre d’avril confirme l’atonie de l’activité. La production industrielle s’installe sur une trajectoire de lente dégradation. Selon les dernières enquêtes de conjoncture, cette érosion s’est poursuivie en mai. Toutefois, la production ne connait pas de décrochage brutal. A ce titre la situation de la France est plus proche de celle de l’Allemagne que des pays d’Europe du Sud. En glissement annuel, la production manufacturière recule de 1,7% en avril, une baisse relativement peu éloignée de celle qui s’observe en Allemagne (-1%) et beaucoup moins prononcée qu’en Espagne et qu’en Italie (-9,7% dans ces deux pays).

Rares sont les branches dont la production n’est pas en baisse
- Une progression peut encore être constatée dans les industries agroalimentaires (+0,4% sur un an), la fabrication de matériels informatiques et électroniques (+1,6%), la chimie (+2%) et les matériels de transport autres que l’automobile (+4,9%). Mais dans toutes ces branches à l’exception de la chimie, le rythme de progression de la production ralentit.
- Une attention particulière doit être portée à l’industrie pharmaceutique. Ce fleuron de l’industrie française a beaucoup perdu en vigueur. Les commandes de vaccins contre la grippe A (produites en 2010) ont pu un temps masquer le phénomène. Mais désormais la production pharmaceutique recule plus nettement que l’ensemble de la production manufacturière (-3,3% en avril en rythme annuel).

L’affaiblissement de la production est dû tant au recul de la demande extérieure qu’à celui de la demande interne :
- Les exportations n’ont pratiquement pas augmenté en valeur depuis janvier (or les prix augmentent, donc elles ont baissé en volume). Plusieurs pays d’Europe sont en récession, ce qui réduit la demande adressée à l’industrie française. En outre, la croissance ralentit aux Etats-Unis.
- La consommation de produits manufacturés des ménages français recule depuis la fin de l’année 2011. Le niveau élevé du chômage incite les ménages à réduire leurs achats ; il est en outre probable que le pouvoir d’achat ait diminué au premier trimestre (il a stagné tout au long du deuxième semestre 2011). Les perspectives sont trop dégradées pour investir : l’investissement a reculé au premier trimestre et cette baisse s’est probablement poursuivie en avril.

Dans ces conditions, le PIB devrait reculer légèrement ou au mieux stagner au deuxième trimestre – à moins que les élections, qui semblent avoir eu un impact positif sur le moral des ménages, n’aient repoussé le recul du PIB au troisième trimestre. Nous maintenons donc notre prévision de croissance pour l’année 2012 à 0,3%. Encore celle-ci s’appuie-t-elle sur un scénario de léger redressement en fin d’année.

Nicolas Bouzou
Directeur - Fondateur d’Asterès
Membre du Conseil d’Analyse de la Société auprès du Premier Ministre
Directeur d’études à la Law & Management School Université Paris II Assas

ASTERES
7 rue du chemin vert
94100 Saint-Maur des Fossés
www.asteres.fr

Production industrielle, avril 2012

Mercredi 13 Juin 2012




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