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Pro et contre Bitcoin. Comment les différents pays traitent la cryptomonnaie perturbatrice

Entre volatilité extrême et blanchiment d’argent, le bitcoin présente un risque évident pour la finance mondiale.


Face à cette notoriété grandissante, les ministres des Finances français et allemand ont annoncé souhaiter réguler les cryptomonnaies. Cette volonté se traduira par des propositions communes qui seront exposées au G20 Finances en mars prochain. Si, aujourd’hui, la plupart des pays tentent de freiner l’essor des monnaies virtuelles, tout projet de régulation doit être mené à l’échelle mondiale, les règles nationales étant difficiles à appliquer dans un environnement sans frontières. Tandis que la plupart des pays mettent en garde leurs citoyens sur les dangers des monnaies virtuelles, la Suisse est très intéressée par le développement des cryptomonnaies, et en particulier par celle du bitcoin. La Suisse multiplie les initiatives autour de la « blockchain » (en français, « chaîne de blocs »). En effet, malgré les montagnes russes qu’a connu le cours du bitcoin ces derniers mois, de plus en plus d’entreprises helvétiques entrevoient le potentiel que la monnaie virtuelle peut apporter à leur activité. Le plus gros producteur mondial d’ordinateurs spécialisés dans le minage du bitcoin vient d’ailleurs de poser ses valises dans la ville de suisse de Zoug, nouvel eldorado de la blockchain. Analyse.

Les gouvernements qui voudraient réguler le bitcoin

L’année 2017 fut incontestablement celle du bitcoin. En quelques mois, la monnaie virtuelle est passée du statut d’actif souterrain inconnu à objet de toutes les convoitises. Malheureusement, son extrême volatilité et son opacité effraient les gouvernements du monde entier, et pour cause : au cours des trois dernières années, le cours du bitcoin a atteint 16 000 € pour chuter de 50 % et se stabiliser à 8 000 € en janvier 2018. En 2017, son cours a été multiplié par 14. Dans le cas où il ne se stabiliserait pas et sachant que quelques milliers de personnes possèdent 40 % des bitcoins en circulation, un retrait simultané de la part des investisseurs pourrait conduire à de brusques mouvements sur le marché.

Face à l’ampleur du phénomène, de nombreux gouvernements européens et asiatiques commencent à prendre des mesures afin de l’enrayer. Cette volonté commune de réguler les cryptomonnaies vise tout d’abord à réduire les risques. Pour rappel, depuis leur création en 2009, ces monnaies virtuelles ne sont contrôlées par aucune banque ni aucun gouvernement. Les États du monde entier ont bien l’intention de combler ce vide juridique. Mais si, aujourd’hui, la plupart des pays tentent de freiner l’essor des devises virtuelles, tout projet de régulation doit être mené à l’échelle mondiale.

Du côté de l’Asie, la Chine compte également renforcer son arsenal anti-bitcoin. Alors qu’en septembre 2017, Pékin avait déjà fait interdire l’ensemble des plateformes d’échange de cryptomonnaies, ainsi que les ICO, il semble que le régime compte aller encore plus loin : même les sites intermédiaires chargés de passer des ordres pour les Chinois et basés à l’étranger seraient en passe d’être prohibés. Mais ce n’est pas tout : bien que 70 % des opérations de minage sont réalisées en Chine, le pays chercherait également à enrayer cette activité.

La France va beaucoup plus loin dans cette démarche en proposant une régulation au niveau mondial. Le ministre français de l’Économie Bruno Le Maire a profité de la réunion du G20 pour annoncer le lancement d’une mission sur les cryptomonnaies, conjointement avec l’Allemagne. Cette mission sera dirigée par « Monsieur Bitcoin », à savoir Jean-Pierre Landau, un ancien de la Banque de France. Le problème, c’est que pour le moment aucune banque centrale ou institution n’a le pouvoir de réguler les cryptomonnaies en raison du défaut de statut juridique de ces dernières.

La Suisse est-elle sur le point de devenir une « Cryptonation » ?

La blockchain, ou « chaîne de blocs », est un registre informatique infalsifiable, décentralisé et sécurisé qui est ouvert à tous. Il s’agit d’un système dans lequel les utilisateurs valident les transactions des autres et où aucun intermédiaire n’existe. En Suisse, la blockchain est considérée comme une révolution, au même titre qu’Internet dans les années 2000, et les secteurs des transports et de la distribution s’y intéressent particulièrement afin de simplifier leurs processus et de faire des économies.

Le ministre de l’Économie suisse Johann Schneider-Ammann a fait part de sa volonté de développer les cryptomonnaies dans le pays, à contre-courant de la tendance européenne visant à ralentir la propagation incontrôlable des monnaies virtuelles et de rendre les opérations bancaires plus transparentes. D’après les experts, la neutralité de la Suisse dans les affaires mondiales, ainsi que son non-respect du secret bancaire, en font le refuge parfait pour les investisseurs en cryptomonnaies.

Toujours selon les spécialistes, le passé de la Confédération explique le succès de la blockchain et des cryptomonnaies dans le pays. Paradis du secret bancaire depuis des décennies, la Suisse a toujours été un refuge pour les riches dans les situations d’instabilité. Mais cet état de fait est en train de se conjuguer au passé et il paraît nécessaire pour le pays de se définir un nouvel avantage concurrentiel. Quoiqu’elle domine toujours le secteur bancaire pour les plus aisés, la Suisse semble perdre de sa splendeur. Les cryptomonnaies peuvent lui permettre de se démarquer de la concurrence. Attention, toutefois : un cadre réglementaire est nécessaire pour éviter les abus.

En 2016, 3,5 milliards de dollars ont été levés grâce aux ICO, les levées de fonds de l’ère du numérique. La plus grande partie de ces fonds a pris le chemin de la Suisse. Ainsi, sur la carte de la blockchain, notre voisin est aujourd’hui extrêmement bien placé. Les secteurs public et privé y prennent de nombreuses initiatives. La ville de Genève et l’organisation E-Government sont, par exemple, en train de tester un registre du commerce basé sur la blockchain : il permettrait de créer une société en 48 heures au lieu de six semaines.

La plupart des grandes entreprises gagnent de l’argent avec le bitcoin en faisant fructifier leur portefeuille existant grâce au « mining ». Cela explique l’essor des sociétés spécialisées dans le minage à travers le monde. Ce n’est pas un hasard si le plus gros producteur d’ordinateurs spécialisés dans le minage du bitcoin - à savoir le chinois Bitmain - a choisi la ville de Zoug en Suisse afin d’installer sa filière européenne dans le cadre de son expansion mondiale.


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Lundi 19 Février 2018




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