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Prévisions de Robert Doll, BlackRock, pour l’année 2011

La prise de risque sera bien rémunérée par les marchés d’actions en raison d’une meilleure croissance économique et d’un environnement de confiance retrouvée. En 2011, le PIB américain atteindra son plus haut niveau en termes réels, marquant ainsi la fin de la reprise et l’amorce d’une véritable phase d’expansion économique. Les actions surperformeront les obligations et le monétaire.


Prévisions de Robert Doll, BlackRock, pour l’année 2011
Selon Robert C. Doll, Stratégiste en chef de la gestion actions fondamentale chez BlackRock, Inc. (NYSE : BLK) les actions américaines enregistreront une performance à deux chiffres pour la troisième année consécutive en 2011, et ce, pour la première fois en plus de dix ans.

Selon lui, les actifs risqués en général et les actions en particulier s’apprécieront en 2011 en raison d’une amélioration continue de la croissance économique aux États, d’une plus grande confiance des chefs d’entreprise et des ménages et de l’attitude moins hostile des marchés de capitaux à l’égard de Washington. « L’indice S&P 500 devrait clôturer l’année 2011 au-dessus des 1 350 points, soit une croissance au moins similaire à celle des résultats », déclare M. Doll. Le vendredi 31 décembre 2010, l’indice S&P 500 a clôturé à 1 257 points, soit une hausse de plus de 15% sur l’année 2010.

« Selon nous, les marchés d’actions devraient enregistrer en 2011 des performances assez similaires à celles de 2010 », ajoute M. Doll. « La seule différence est que nos prévisions pourraient être davantage revues à la hausse qu’en 2010. »
Parmi les facteurs propices à une hausse, on retrouvera une accélération des créations d’emploi, une accélération du PIB réel supérieure aux prévisions, l’annonce de résultats meilleurs que prévu (comme en 2010) et le fait que l’administration américaine décide de résoudre les problèmes liés au déficit budgétaire et à la dette publique.

A l’inverse, parmi les facteurs de baisse, on peut envisager un nouveau rebondissement de la crise du crédit (due à l’incapacité des ménages américains à et de certains États souverains à honorer leur dette), l’impact de la hausse du prix des matières premières sur les marges des entreprises, les craintes inflationnistes, une hausse plus forte que prévu des taux d’intérêt, l’adoption par certains pays émergents d’une politique trop restrictive pour éviter un risque de bulle, et l’adoption de mesures protectionnistes afin de limiter l’appréciation des devises et les mouvements de capitaux.

M. Doll estime en outre que les marchés d’actions ont connu une hausse excessive et trop rapide (entre la mi-août, date à laquelle elles ont atteint un plancher, et la fin de l’année 2010, les actions américaines ont gagné plus de 20%). ll craint en effet que les performances exceptionnellement élevées des derniers mois de 2010 aient en fait été générées par anticipation de celles qui seront réalisées en 2011 ».

En 2011, le PIB américain atteindra un record historique en termes réels
Depuis plus de dix ans, M. Doll publie au début de chaque année ses « 10 prévisions » sur l’évolution des marchés financiers et de l’économie pour l’année à venir. Selon lui, la reprise se poursuivra en 2011, mais l’activité économique continuera d’augmenter à un rythme plus lent que son taux de croissance potentiel en raison des problèmes structurels auxquels restent confrontés la plupart des pays développés.

« Aux États-Unis, bien que l’économie continue de se redresser à un rythme inférieur à son taux de croissance potentiel, le PIB atteindra un nouveau record historique en termes réels durant le premier semestre 2011 », déclare M. Doll. Selon lui, la demande finale augmentera de 4% en 2011 en termes réels, contre environ 2% en 2010, l’impact des mesures de relance adoptées par les pouvoirs publics et de la reconstitution des stocks se réduisant. « La bonne nouvelle », affirme-t-il, « est qu’une croissance de cet ordre est plus durable et donc de « meilleure qualité » ». « Le fait que le PIB atteigne un nouveau record historique signifie également que l’économie sera entrée dans une « vraie » phase d’expansion », déclare-t-il.

Dans ces conditions, la Réserve fédérale ne devrait pas relever ses taux d’intérêt en 2011. « À notre avis, la Fed maintiendra ses taux à un niveau proche de zéro tout au long de l’année, mais la courbe des futures pourrait, en fin d’année, commencer à intégrer une hausse », précise M. Doll.

Le taux de chômage devrait baisser à 9%
Les créations d’emploi accélèreront au fil des mois, et le taux de chômage devrait baisser à environ 9%, contre 9,8% actuellement. M. Doll explique ce phénomène par « la dissipation des incertitudes liées à la suppression des allégements fiscaux décrétés par l’Administration Bush et des inquiétudes concernant une récession à double creux, et un regain de confiance ». « En 2011, la baisse du chômage devrait coïncider, comme cela est traditionnellement le cas, avec une forte progression des marchés », affirme M. Doll. Selon lui, « les marchés d’actions réalisent habituellement les gains les plus conséquents lorsque les taux de chômage retombent après avoir atteint un niveau élevé ».

Les actions devraient surperformer les obligations et le monétaire
Tout comme en 2010, les actions surperformeront les obligations comme le monétaire en 2011, selon M. Doll. « Les actions ont devancé les obligations au quatrième trimestre 2010 et devraient continuer sur leur lancée en 2011 », déclare M. Doll. « Les taux d’intérêt pourraient augmenter en réponse à une accélération de la croissance économique et des créations d’emploi, un redressement des investissements, un ralentissement des flux obligataires et une atténuation des craintes déflationnistes ».

L’activité économique continuant de se redresser à un rythme inférieur à son taux de croissance potentiel, la Réserve fédérale continuera vraisemblablement de mener une politique expansionniste et la pentification de la courbe des rendements devrait par conséquent s’accentuer, selon M. Doll. Les actions devraient remplacer les obligations en tant que classe d’actifs privilégiée, aussi bien pour leur potentiel d’appréciation qu’en termes de flux.

Les marchés américains devraient continuer de figurer parmi les plus dynamiques
Déjouant les prévisions de nombreux analystes, les États-Unis ont été l’un des marchés les plus dynamiques de la planète, et les actions américaines ont surperformé l’indice MSCI World en 2010 – et d’après M. Doll, ce scénario se répétera en 2011. « La solidité des bilans et l’ampleur des cash-flows disponibles se traduiront vraisemblablement par une nette augmentation des dividendes, des rachats d’actions, des opérations de fusion-acquisition et de l’investissement productif » déclare-t-il. « Les entreprises rentables présentant des perspectives de croissance prometteuses devraient surperformer. »

En 2011, les différences entre les marchés développés et les marchés émergents devraient s’estomper, selon M. Doll. « L’écart entre les taux de croissance (plus élevés) des pays émergents et ceux des pays développés devrait légèrement se réduire en 2011, et la disparité des performances des actions devrait par conséquent continuer de diminuer.

Prévisions pour l’année 2011
Vous trouverez ci-dessous les prévisions détaillées de M. Doll concernant les principales tendances de l’année 2011.

1. La croissance économique américaine s’accélèrera, permettant ainsi au PIB américain d’atteindre un nouveau record historique en termes réels

La croissance économique américaine devrait s’accélérer en 2011, mais surtout être de meilleure qualité. En 2010, les mesures de relance des pouvoirs publics et la reconstitution des stocks ont été les principaux moteurs de la croissance. En 2011, l’incidence de ces deux facteurs diminuera mais sera compensée par une accélération de la demande finale, dont la croissance passera d’environ 2% actuellement à près de 4%. Une croissance de cet ordre serait plus saine pour l’économie et plus durable. En 2011, la croissance économique devrait en outre être soutenue par une accélération de la masse monétaire, une courbe des rendements plus pentue et un assouplissement des conditions de crédit. En termes nominaux, le PIB américain a déjà atteint son plus haut niveau en 2010 et devrait également atteindre un niveau inégalé en termes réels au premier semestre 2011. L’activité économique continuera toutefois de croître à un rythme inférieur à son taux de croissance potentiel.

2. En 2011, l’économie américaine génèrera entre deux et trois millions d’emplois et le taux de chômage retombera à 9%.
Les créations d’emploi devraient s’accélérer au fil des mois, provoquant tôt ou tard une baisse du taux de chômage. L’économie américaine a créé plus d’un million d’emplois en 2010, mais devrait en créer à un rythme deux fois plus rapide en 2011, selon nos prévisions. L’économie américaine doit créer environ 125 000 emplois par mois pour compenser l’augmentation de la population active, mais devrait en générer entre 175 000 et 250 000 par mois en 2011. « La dissipation des incertitudes liées à la suppression aux allégements fiscaux décrétés par l’Administration Bush et des inquiétudes concernant une récession à double creux, et un regain de confiance devraient entraîner une hausse des embauches. Les indicateurs avancés d’embauches, notamment le nombre d’heures ouvrées, la productivité, les premières demandes d’allocation de chômage et la rentabilité laissent tous entrevoir une accélération des créations d’emploi. Nous constatons avec intérêt que les entreprises sont en outre davantage disposées à embaucher. Les marchés d’actions réalisent habituellement les gains les plus conséquents lorsque les taux de chômage retombent après avoir atteint un niveau élevé.

3. Les actions américaines enregistreront une performance à deux chiffres pour la troisième année consécutive, et ce pour la première fois depuis plus de dix ans, en raison du niveau sans précédent atteint par les bénéfices
Le marché d’actions n’avait plus réalisé un gain à deux chiffres durant trois années consécutives depuis la fin des années 90. Selon nous, il pourrait à nouveau générer une performance à deux chiffres en 2011. Les résultats devraient continuer d’augmenter à un rythme plus rapide que l’activité économique, les actions sont relativement bon marché et la confiance s’améliore. L’indice S&P 500 devrait clôturer à un niveau minimum de 1 350 points en 2011, en ligne avec nos prévisions en termes de croissance bénéficiaire. En fait, alors qu’en 2010 nos prévisions risquaient d’être revues à la baisse, en 2011, notre scenario est davantage susceptible d’être revu à la hausse. Par conséquent, notre objectif de 1 350 points pourrait se révéler trop prudent. Si la confiance des chefs d’entreprise et celle des ménages continuent de s’améliorer, la crise du crédit reste gérable et les pouvoirs publics continuent d’adopter des mesures relativement favorables aux marchés de capitaux, les valorisations pourraient connaître une amélioration plus significative et les cours pourraient par conséquent atteindre un niveau encore plus élevé. Les résultats d’exploitation par action des entreprises composant l’indice S&P 500 ont atteint un pic historique de 91,47 dollars en juin 2007, et devraient, à notre avis, dépasser ce niveau vers le milieu de l’année 2011. Les prévisions de croissance bénéficiaire ont été révisées à la baisse au milieu de l’année 2010, mais ont recommencé à être révisées à la hausse ces derniers mois.

4. Les actions surperformeront les obligations et le monétaire
Bien que les actions aient surperformé les obligations et le monétaire en 2010, elles n’ont commencé à devancer les obligations qu’au quatrième trimestre 2010. Les conditions actuelles devraient perdurer en 2011. À supposer que les actions génèrent une performance positive en 2011, elles devraient surperformer le monétaire, car les taux d’intérêt à court terme (et le rendement des produits monétaires) restent très proches de zéro. La question la plus importante est de savoir comment évolueront les obligations, mais les taux d’intérêt devraient augmenter en réponse à une accélération de la croissance économique et des embauches, un redressement de l’investissement productif, un ralentissement des flux obligataires et une diminution des craintes déflationnistes. Actuellement, le rendement des résultats des entreprises inclues dans l’indice S&P 500 reste largement supérieur au rendement des obligations d’entreprise notées BAA par Moody’s, mais si, comme nous l’anticipons, les actions surperforment les obligations, cet écart devrait légèrement se réduire en 2011.

5. Le marché d’actions américain surperformera l’indice MSCI World
Avant 2010, l’indice MSCI World avait surperformé les actions américaines durant plusieurs années consécutives. Contrairement à ce que prévoyaient nombre d’analystes, cette période a pris fin l’an dernier et en 2010 les actions américaines ont devancé l’indice MSCI World de près de 400 points de base. Elles devraient à nouveau surperformer cet indice en 2011, en réponse, notamment, au stimulus budgétaire et monétaire plus important dont bénéficie l’économie américaine, à son avance en termes d’innovation et à une progression attendue plus significative des résultats aux États-Unis que dans le reste du monde. Les économies émergentes devraient elles aussi être dynamiques, mais l’écart entre leur croissance et celle des économies développées devrait se réduire en 2011 (contribuant ainsi à une appréciation relative des actions américaines). S’agissant des autres marchés, l’Europe continuera de pâtir de la crise du crédit et de celle la dette souveraine et le Japon d’une croissance toujours anémique.

6. Les États-Unis, l’Allemagne et le Brésil surperformeront le Japon, l’Espagne et la Chine.
L’allocation géographique a joué un rôle déterminant dans la performance globale des
portefeuilles en 2010, et ce devrait à nouveau être le cas en 2011. Nous privilégions les pays
dont l’économie s’accélère et où un dérapage inflationniste apparaît peu probable. Nous
préférons également éviter les pays fortement exposés au risque de crédit. Selon nos
prévisions, un panier d’actions américaines, allemandes et brésiliennes devraient surperformer
un panier d’actions japonaises, espagnoles et chinoises. Comme nous l’indiquons dans notre
cinquième prévision, plusieurs facteurs nous incitent à préférer les actions américaines,
notamment l’amélioration de la croissance sur le plan qualitatif et quantitatif. La production
industrielle et les exportations de l’Allemagne sont dynamiques et le Brésil bénéficie du
développement rapide d’une classe moyenne et de la vigueur de la demande des ménages. Le
Japon pâtit en revanche d’une croissance toujours anémique et l’Espagne de la fragilité de son
système bancaire et de la réticence persistante des banques à octroyer des crédits. En Chine,
la croissance économique devrait rester élevée, mais les autorités continuent d’adopter des
mesures visant à juguler l’inflation, et la performance de ce marché devrait en pâtir.

7. Les matières premières et les monnaies émergentes surperformeront un panier composé du dollar, de l’euro et du yen.
Si la croissance mondiale reste raisonnablement élevée (comme en 2010), les prix des matières premières devraient augmenter en 2011. Celui du baril de brut pourrait dépasser 100 dollars en raison d’une amélioration de la conjoncture macroéconomique et de la poursuite de la diminution des stocks. En outre, l’or étant « la seule devise sans dette », les prix du métal jaune devraient augmenter en 2011 (quoiqu’à un rythme plus lent et de façon plus erratique qu’au cours des deux dernières années). Les matières premières industrielles, à l’image du cuivre, devraient de surcroît bénéficier de la pérennité de la croissance mondiale et de l’urbanisation des pays émergents. Comme nous l’indiquons plus haut, le différentiel de croissance entre les pays émergents et les pays développés devrait se réduire en 2011, mais nous continuons de préférer les monnaies émergentes à un panier composé du dollar, de l’euro et du yen.

8. La solidité des bilans et l’ampleur des cash-flows disponibles se traduiront vraisemblablement par une nette augmentation des dividendes, des rachats d’actions, des opérations de fusion-acquisition et des investissements.
Les entreprises américaines se portent très bien. Leurs bilans sont sains et elles génèrent un cash-flow disponible élevé. Dans ces conditions, les opérations de fusion-acquisition et les réinvestissements ont fortement augmenté en 2010, et en 2011 les dividendes, les rachats d’actions, les opérations de fusion-acquisition et les investissements devraient, à notre avis, connaître une croissance à deux chiffres. Cette prévision ne pourra toutefois se réaliser sans un regain de confiance des chefs d’entreprise, mais la fin de l’année 2010 nous a déjà donné des preuves tangibles d’une telle embellie. La croissance du PIB américain pourrait en outre revêtir un caractère plus équilibré et devrait être plus durable si les entreprises américaines décidaient de mettre à profit leur trésorerie, qui représente au total plus de 2 000 milliards de dollars.

9. Les investisseurs délaisseront les obligations au profit des actions.
Si l’économie et les marchés évoluent comme nous le pensons, les flux drainés par les obligations devraient ralentir en 2011 au profit de ceux drainés par les actions, alors que c’était l’inverse qui prévalait depuis des années. En fait, ce repositionnement s’est amorcé au quatrième trimestre 2010 alors même que les actions commençaient à largement surperformer les obligations. Les flux d’investissement ont tendance à évoluer dans le sillage des cours, et 2011 devrait coïncider avec un ralentissement marqué des flux drainés par les fonds obligataires au profit des fonds actions. La méfiance inspirée par les actions ces deux dernières années contraste avec la convoitise dont elles faisaient l’objet à la fin des années 90.

10. Une pléthore de candidats républicains devrait briguer la présidence en 2012 et M. B.
Obama continuera de se repositionner vers le centre. La durée de la campagne électorale semble augmenter avant chaque scrutin et la liste des candidats potentiels à la présidence apparaît déjà longue. Bien qu’il soit impossible de savoir à ce stade qui se portera candidat, de nombreuses personnes déclareront leur intention de briguer la présidence en 2011. En attendant, après l’échec cuisant du parti démocrate (dont est issu M. Obama) en novembre 2010, celui-ci devrait continuer de se repositionner vers le centre en tentant d’adopter des mesures davantage favorables aux milieux d’affaires et aux marchés de capitaux. L’issue des élections dépendra manifestement des indépendants et le Président devra bénéficier d’un soutien plus important de leur part pour espérer être réélu.

Évaluation de nos prévisions pour l’année 2010
En 2010, la hausse en dents-de-scie amorcée par les actifs à risque en 2009 s’est poursuivie. « L’indice S&P 500 a généré une performance positive à deux chiffres en 2010 et affichait en fin d’année un niveau proche de notre objectif de 1 250 points. En effet, les actions américaines ont, cette année-là, surperformé la plupart des marchés d’actions développés et un grand nombre de grands marchés d’actions émergents », affirme M. Doll.

Le PIB américain a continué de croître en termes réels, mais à un rythme plus lent que durant la plupart des reprises passées, et inférieur à son taux de croissance potentiel. Aux États-Unis, le nombre d’emplois créé ne suffit pas à provoquer une baisse du taux de chômage. L’inflation reste maîtrisée dans les pays développés, mais a commencé à s’emballer dans certains pays émergents. L’ampleur des déficits budgétaires et des dettes publiques est restée un motif de préoccupation, mais les entreprises ont continué d’afficher des bilans extrêmement sains et de générer des cashflows très élevés. « Les résultats des entreprises ont fortement augmenté en dépit de l’atonie de la croissance économique » remarque M. Doll.

« En résumé, bien que certaines de nos anticipations de l’an dernier ne soient pas vérifiées, la plupart se sont avérées correctes » déclare-t-il.

1. En 2010, l’économie américaine croîtra de plus de 3% et sera plus dynamique que les autres économies du G7.

Anticipation vérifiée
Les chiffres définitifs de la croissance du PIB américain au quatrième trimestre ne sont pas encore connus, mais les économistes révisent actuellement leurs estimations à la hausse et il semblerait que le PIB américain ait augmenté d’environ 3% au quatrième trimestre. Sa croissance en 2010 devrait en outre être légèrement supérieure à 3%. De tous les autres pays du G7, seul le Canada affichera une croissance supérieure à celle des États-Unis en 2010.

2. Aux États-Unis, l’économie recommencera à créer des emplois au début de l’année 2010, mais le taux de chômage restera obstinément élevé.

Anticipation vérifiée
Cet énoncé décrit parfaitement ce qui s’est passé sur le marché du travail en 2010. L’économie américaine a recommencé à créer des emplois vers la fin du premier trimestre, mais pas suffisamment pour provoquer une baisse du taux de chômage.

3. Les résultats augmenteront fortement en dépit d’une croissance économique atone.

Anticipation vérifiée
Lorsque nous avons formulé cette anticipation en début d’année, nous voulions dire que les résultats se redresseraient plus rapidement que l’économie dans son ensemble et c’est exactement ce qui s’est passé. À bien des égards, la capacité des entreprises américaines à faire face à une croissance économique anémique, aux divers rebondissements de la crise du crédit et à un système financier toujours sous perfusion nous a fortement surpris.

4. L’inflation restera maîtrisée dans les pays développés

Anticipation vérifiée
Bien que l’inflation ait donné l’impression de s’emballer dans certains pays émergents, les économies développées ont continué de subir des pressions déflationnistes tout au long de l’année 2010. Nous reconnaissons qu’au cours des prochaines années, l’inflation pourrait devenir un sujet de préoccupation en raison de l’ampleur des déficits et des problèmes structurels auxquels sont confrontés les États-Unis, mais cela ne devra pas être le cas dans l’immédiat.

5. Les taux d’intérêts augmentent sur tous les points de la courbe des bons du Trésor, y compris les Fed funds.

Anticipation non vérifiée
Cette anticipation. ne s’est pas vérifiée. Certains pourraient estimer que nous ne nous sommes pas vraiment trompés sur ce point, mais que nous avons anticipé cette hausse trop tôt puisqu’elle ne s’est amorcée qu’au cours des dernières semaines de l’année. Entre le 1er janvier et le 31 décembre cependant, les rendements ont bel et bien diminué pour toutes les échéances en réponse aux inquiétudes provoquées par la crise du crédit, à l’adoption de mesures d’assouplissement quantitatif et en anticipation des problèmes qui pourraient découler d’une phase de déflation. Les taux des Fed funds devraient rester bas pendant une période prolongée et la Fed ne devrait pas, à notre avis, les relever au cours des prochains mois.

6. Les actions américaines surperformeront le monétaire, les bons du Trésor et la plupart des marchés développés.

Anticipation vérifiée
Cette anticipation s’est vérifiée. Avec une performance positive largement supérieure à 10%, les actions américaines ont devancé les bons du Trésor américain (qui se sont appréciées de moins de 10%) et le monétaire (dont le rendement a tout juste été positif). À de rares exceptions près, les actions américaines ont également surperformé les autres marchés développés.

7. Les marchés émergents surperformeront en raison du rythme de croissance beaucoup plus élevé des économies émergentes par rapport aux économies développées.

Anticipation vérifiée
Les économies émergentes ont crû beaucoup plus fortement que les économies développées et les
marchés émergents ont globalement surperformé, mais moins fortement que nous ne l’anticipions.

8. Les secteurs de la santé, des technologies de l’information et des télécommunications surperformeront ceux de la finance, des services aux collectivités et des matériaux.

Anticipation non vérifiée
Cette anticipation n’a fini par se vérifier que la dernière semaine de l’année. Malheureusement (en ce qui concerne notre score final), nous nous sommes trompés sur ce point, mais de justesse, car un panier d’actions des secteurs de la santé, des technologies de l’information et des télécommunications a très légèrement sous-performé un panier d’actions des secteurs de la finance,
des services aux collectivités et des matériaux.

9. Le niveau élevé des cash-flows disponibles et l’anémie de la croissance se traduiront par une multiplication des opérations de fusion-acquisition.

Anticipation vérifiée
Le niveau élevé des cash-flows disponibles et la solidité des bilans ont permis aux entreprises d’utiliser leur trésorerie pour intensifier les opérations de fusion-acquisition. Les dividendes et le montant des rachats d’actions ont eux aussi fortement augmenté en 2010.

10. Le Parti républicain devrait remporter un nombre élevé de nouveaux sièges à la Chambre des représentants et au Sénat, mais le Parti démocrate conservera probablement une majorité très confortable au Congrès.

Anticipation à moitié vérifiée
La première partie de cette anticipation s’est vérifiée, mais la seconde pas, car le Parti républicain a
remporté la majorité à la Chambre des représentants. Le nombre de nouveaux candidats élus à l’issue du scrutin de mi-mandat est a posteriori beaucoup plus élevé que nous ne le prévoyions.

Évaluation finale :
Nombre d’anticipations vérifiées : 7
Nombre d’anticipations à moitié vérifiées : 1
Nombre d’anticipations non vérifiées : 2
Proportion d’anticipations vérifiées : 7,5/10

Quelle stratégie recommandons-nous aux investisseurs ?
Pour les investisseurs, le début de l’année constitue toujours un moment propice pour réexaminer avec leur gérant de portefeuille leurs objectifs d’investissement et leur allocation d’actifs et éventuellement modifier leur portefeuille en conséquence. Dans cette optique, nous leur conseillons de :
- Continuer de surpondérer les actions : Les mesures de relance budgétaires et monétaires, le niveau relativement soutenu de la croissance économique, la faiblesse de l’inflation, la forte progression des résultats et le niveau relativement attractif des valorisations devraient favoriser une appréciation des actions en 2011. Dans ces conditions, il pourrait s’avérer utile de continuer de surpondérer les actions par rapport au monétaire et aux obligations.

- Privilégier le cash-flow disponible : L’un de nos principaux thèmes d’investissement en 2011 sera de privilégier les entreprises générant un cash-flow disponible abondant. Cette approche devrait permettre de tirer parti d’opportunités sur l’ensemble du spectre des capitalisations boursières, indépendamment du style d’investissement suivi et dans tous les pays.

- Mieux cibler leur allocation géographique : Comme nous l’avons indiqué dans nos anticipations globales concernant les marchés et nos prévisions spécifiques, les actions américaines devraient continuer de surperformer la plupart des autres marchés de la planète. L’économie américaine devrait croître à un rythme plus soutenu que la quasitotalité des autres économies développées, et les résultats des entreprises américaines devraient eux aussi augmenter plus fortement que ceux de la plupart de leurs homologues non américaines. Parallèlement, il nous semble toujours crucial de conserver une exposition à des marchés internationaux en meilleure posture, notamment aux marchés émergents.

- Conserver une exposition aux matières premières : Si les gains seront vraisemblablement disparates et la volatilité restera d’actualité, l’investissement dans les matières premières se justifie toujours dans une optique à long terme.

- Se souvenir qu’il sera plus difficile de réaliser des gains : À bien des égards, les « gains faciles » ont déjà été réalisés dans le marché haussier actuel. En 2011, la volatilité et la dispersion entre les gagnants et les perdants devraient rester élevées. Les investisseurs devront donc impérativement faire preuve de discernement.

©2011 BlackRock, Inc. Tous droits réservés.

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Mardi 1 Février 2011




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