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Pourquoi une agence de notation européenne ?

Le triple A de la France est questionné depuis quelques mois.


Pourquoi une agence de notation européenne ?
Cette perte est à déplorer. Néanmoins ce serait une erreur de remettre en cause le principe de la notation des dettes souveraines : les investisseurs ont le droit de savoir quels risques ils prennent. Parce qu’une évaluation de qualité des produits financiers soumis aux investisseurs est une nécessité économique, Roland Berger a imaginé une réponse innovante qui prendrait la forme d’une agence européenne de notation.

Citons de manière non exhaustive quatre problèmes liés aux agences de notation actuelles : leur modèle économique est contestable puisque ce sont les émetteurs qui paient les agences de notation pour évaluer leurs propres émissions ; leur situation de quasi-monopole n’est pas acceptable ; leur responsabilité quant aux notes qu’elles attribuent n’est pas suffisante puisqu’elles sont considérées comme des opinions et non comme des produits, ce qui les rend inattaquables. Enfin, elles ont une fâcheuse tendance à ne pas anticiper les problèmes, même si elles ont progressé depuis la faillite d’Enron, le désastre des subprimes qui leur avait échappé et le maquillage de ses comptes par la Grèce.

Une fondation privée à but non lucratif, une diversité de fondateurs, plus de transparence…

La nouvelle agence imaginée par Roland Berger produirait ses évaluations avec plus de transparence sur la base de modélisations et d’approches reposant sur les principes de Bâle II et de l’analyse de crédit.

Pour assurer l’indépendance des notations, il faut changer de paradigme et s’appuyer sur une Fondation privée à but non lucratif. Celle-ci serait créée par une vingtaine de grandes institutions financières européennes qui apporteraient les fonds sans ensuite en avoir le contrôle comme le statut des Fondations le prévoit. La diversité des fondateurs serait une forte garantie.
La Fondation serait gérée par un conseil indépendant d’experts et d’économistes.

Pour réduire les conflits d’intérêt, les évaluations s’appuieraient sur une approche scientifique nourrie par l’analyse crédit et les méthodes utilisées pour Bâle II.

A terme, une évolution de la réglementation européenne pourrait être considérée pour modifier les règles du jeu et en particulier faire payer les évaluations plutôt par les investisseurs. Tout émetteur serait alors tenu de communiquer à une « plateforme centrale » (qui pourrait être créée par les bourses) toutes les informations concernant une émission, support de l’évaluation de chaque agence de notation.

Tout investisseur serait, quant à lui, tenu d’acheter une notation à l’agence de son choix dès lors qu’il acquerrait une tranche d’une émission. Cette évaluation suivrait cette émission comme une plaque d’immatriculation est attachée à un véhicule.

La notation serait désormais un « produit » dont le contenu serait défini dans le contrat qui serait passé entre l’investisseur et l’agence. Il y aurait désormais une incitation à améliorer les méthodes d’évaluation.

Plus de concurrence, moins de conflits d’intérêts, une meilleure méthode d’évaluation, une conception de la notation comme mission d’intérêt général, tels sont les changements que les Européens pourraient apporter à un système de plus en plus contesté.

« Il n’y a de réponse que dans le volontarisme et dans la proposition d’alternatives. »

Extrait de la newsletter de Mai 2012
think: act - Digital Fresh Thinking for Financial Services

Roland Berger Strategy Consultants
11 rue de Prony – 75017 PARIS
Tél : 01 53 67 03 20
Fax : 01 53 67 03 75
www.rolandberger.fr

Mercredi 20 Juin 2012




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