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Perspectives marchés pour 2014

L’orientation des marchés boursiers et obligataires continuera, en 2014, d’être dictée par les politiques et les actions mises en œuvre par les différentes banques centrales du monde. L’assouplissement quantitatif demeure, quant à lui, une « gigantesque expérience monétaire, dont l’issue paraît incertaine, y compris pour les opérateurs du marché les plus expérimentés ».


Par John Chatfeild-Roberts, directeur des investissements chez Jupiter Asset Management.

Les banques centrales sont aux commandes

Il ne fait aucun doute que le monde de l’investissement dans lequel nous évoluons, tant aujourd’hui qu’à moyen terme, demeurera fortement influencé par les actions des banques centrales. Leurs décisions monétaires, notamment celles de la Réserve fédérale des États-Unis, continueront à affecter de manière significative l’orientation des marchés actions et obligataires. En dépit de la décision prise par la banque centrale américaine de réduire légèrement son programme massif de rachat d’obligations (également connu sous le nom de « programme d’assouplissement quantitatif ») en ramenant le volume de celui-ci de 85 milliards de dollars US à 75 milliards de dollars US par mois, il est important de garder à l’esprit que nous nous trouvons au cœur d’une gigantesque expérience monétaire dont l’issue paraît incertaine. Rares sont ceux, s’il y en a, qui comprennent les implications à long terme de ce programme d’assouplissement quantitatif.

Les entreprises doivent redoubler leurs efforts

Dans le monde, les incertitudes entourant le programme d’assouplissement quantitatif n’ont toutefois pas empêché nombre de marchés boursiers d’enregistrer de fortes hausses en 2013. Une grande partie du rendement de ces marchés est attribuable à une expansion des multiples : en d’autres termes, les investisseurs ont été prêts à payer un multiple plus élevé des bénéfices courants ou des bénéfices futurs prévus afin d’accéder ainsi à la croissance potentielle des dividendes et des bénéfices. Néanmoins, même si elle s’est révélée être une dynamique lucrative de rendements au cours des 12 derniers mois, cette tendance ne saurait durer éternellement. Il faudrait, en effet, que la croissance des bénéfices des sociétés se concrétise en 2014 en s’appuyant sur une forte croissance mondiale pour justifier ces multiples plus élevés.

Un regard plus attentif porté sur quelques-uns des principaux marchés susceptibles de stimuler l’économie mondiale en 2014 permet de mettre en relief les opportunités et les défis que nous réserve l’année à venir.

États-Unis : coup de fouet dû à la baisse des coûts des matières premières et de l’énergie

L’économie américaine bénéficie d’un ralentissement observé en Asie, et plus particulièrement en Chine. Les coûts des matières premières ont chuté pour les fabricants américains. Ce phénomène a également coïncidé avec la chute des prix de l’énergie en raison de l’accès au pétrole et au gaz naturel bon marché que l’évolution des technologies de fracturation permet d’obtenir, et grâce à laquelle les producteurs d’énergie américains sont désormais en mesure de puiser à faibles coûts dans d’énormes réserves. En Chine, la hausse des salaires s’est, en outre, intensifiée, ce qui, associée à l’avantage énergétique dont jouissent les sociétés américaines, a permis à ces dernières de renforcer considérablement leur compétitivité. Les entreprises américaines sont donc en bonne forme, mais il leur faut disposer de la confiance nécessaire pour investir leurs soldes de trésorerie, or cela prend visiblement pas mal de temps.

Japon : les politiques inflationnistes portent leurs fruits

Si cela fait déjà plusieurs années que le Japon est aux prises avec la déflation, il semble toutefois que la politique de relance monétaire sans précédent lancée par la Banque du Japon sous la direction du Premier ministre japonais Shinzo Abe soit en train de faire bouger les lignes. Des signes indiquent, en effet, que cette politique parvient à injecter avec succès une inflation modérée dans les veines de l’économie japonaise. Le marché boursier a réagi avec un sens renouvelé de l’optimisme et les valorisations sont raisonnables par rapport à d’autres marchés développés. Nous estimons que les actions japonaises disposent du potentiel qui leur permettra de générer des rendements décents pour les investisseurs en 2014.

Chine : ralentissement

Dans la mesure où la croissance économique de la Chine marque un ralentissement et où le pays réoriente sa politique pour cibler une croissance davantage axée sur le marché intérieur, le monde bénéficie de nouveau d’une influence déflationniste. La progression de consommation de matières premières allant en diminuant, les prix des produits industriels de base pourraient baisser. Cela pourrait une nouvelle fois réduire la pression exercée sur les prix dans les pays développés, de sorte que les banques centrales ciblant l’inflation pourraient être susceptibles de maintenir plus longtemps le pied fermement enfoncé sur la pédale de la politique expansionniste. L’utilisation supplémentaire de la planche à billets finira probablement par pousser les prix des actifs à la hausse.

Royaume-Uni : les opportunités ont un prix

La santé de l’économie britannique s’améliore, mais la toile de fond de ce rétablissement est toujours la même que celle des États-Unis, à savoir un important assouplissement de la politique monétaire. Les mesures de relance mises en œuvre par les autorités britanniques via l’octroi de garanties hypothécaires ont encouragé certains pans du marché immobilier et commencent à se faire ressentir sur d’autres secteurs économiques qui bénéficient d’une amélioration de la demande des consommateurs. Le niveau d’emploi s’améliore, les consommateurs affichent une plus grande confiance, et l’économie britannique se reprend. Le marché boursier britannique est, certes, loin d’être aussi bon marché qu’il ne l’était auparavant, mais je crois qu’il offre encore des opportunités à saisir pour les gérants actifs.

Destiné uniquement aux investisseurs professionnels
Paris, le 15 janvier 2014

A propos de Jupiter
Créée en 1985, Jupiter s’est imposée au Royaume-Uni comme l’une des sociétés de gestion les plus performantes. Depuis plus de 20 ans, son approche repose sur un concept simple : essayer d’offrir la meilleure performance possible aux investisseurs sur le moyen et le long terme sans les exposer à des risques inutiles. C’est sur la génération d’alpha à travers une gestion résolument active de ses fonds que Jupiter, société de gestion indépendante, a construit son succès. La société de gestion emploie 437 collaborateurs et son encours global s’élève à 35.3 Mds d’euros au 30/09/13. Jupiter est coté depuis juin 2010 à la Bourse de Londres.

Note
Jupiter Asset Management Limited (JAM) est autorisée et régulée par le Financial Conduct Authority du Royaume Uni, et est domiciliée au 1 Grosvenor Place, London SW1X 7JJ. JAM est une filiale de Jupiter Fund Management plc et le Groupe est collectivement désigné sous le nom de Jupiter. Le commentaire ci-dessus constitue le point de vue d’un gérant au moment de sa rédaction et peut faire l’objet de modifications, et ceci particulièrement durant les périodes de changements rapides des conditions de marché. Ces opinions ne sont pas nécessairement celles de Jupiter et ne devraient pas être interprétées comme un conseil d’investissement. Tous les efforts ont été fournis afin de s’assurer de la justesse de l’information délivrée mais aucune assurance ou garantie ne peut être donnée. Les entreprises citées le sont à titre d’exemple et ne doivent pas être considérées comme des conseils d’investissement.


Lundi 20 Janvier 2014




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