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Passage au SEPA Direct Debit, l’heure des choix

Le démarrage en Novembre 2010 du SEPA Direct Debit en France s’annonce comme un non-événement (car, au fond, qui est réellement prêt à émettre du SDD ?) mais l’heure est critique: les créanciers doivent prendre la bonne décision, celle d’une trajectoire structurante. Les critères primaires de ce choix résident dans la maturité des modèles économiques et techniques du créancier mais aussi dans la souplesse des fournisseurs de solutions.


Passage au SEPA Direct Debit, l’heure des choix
La maturité globale du créancier face au SDD varie largement d’une entreprise et d’un métier à l’autre. Il serait vain de catégoriser les approches et niveaux de sensibilisation tant les disparités sont grandes. On peut néanmoins distinguer des échelons de maturité au sein de la réflexion menée.

La maturité technique, nécessaire mais insuffisante…
Dans un premier temps, il convient de mesurer la sensibilisation de chacun aux pré-requis techniques et l’aptitude réelle à s’y conformer: par exemple, la capacité à opérer dans des formats PAIN, à manipuler des coordonnées bancaires internationales BIC/IBAN, à mettre à disposition des canaux supportant des formats variables (…). Ces critères constituent ce que l’on pourrait nommer la ‘maturité technique’ : le créancier a clairement identifié les composants d’encaissement et de relation bancaire qui sont touchés par le SDD. Attention cependant à ne pas emmurer le projet : la mise en place d’un nouvel instrument de paiement aussi complexe que le SDD ne se limite pas au seul angle informatique. Ce serait mésestimer l’amplitude des impacts inhérents : la responsabilité juridique, la transversalité et la migration. Seule, cette étape, bien que nécessaire, s’avère donc insuffisante.

La transversalité du mandat, une dimension complexe menant à l’externalisation ?
L’échelon de maturité subséquent est celui de la transversalité. La transversalité est directement liée à la gestion des mandats, dont la responsabilité intégrale incombe au créancier. Au-delà des obligations liées à la fonction du mandat que sont les cycles, la gestion de la preuve, la dématérialisation et l’archivage (…), le créancier doit mener une réflexion qui lui est propre, à savoir la place du mandat dans son organisation.

Entre les processus de gestion, tel le recouvrement de la créance et les processus de distribution, qui englobent la contractualisation, l’après-vente et la relation client, l’impact peut finalement dériver vers des ramifications à priori éloignées de l’encaissement que le mandat tend à relier. Certains métiers seront plus touchés que d’autres, comme les Assurances dont les produits sont souvent distribués à travers un maillage complexe de partenaires. La dimension juridique, organisationnelle, métier et technique du mandat crée une complexité difficile à évaluer et qui structure fortement la trajectoire de passage au SDD. Au cours de sa réflexion sur une organisation de projet idoine, le créancier abordera nécessairement l’externalisation ou non de la gestion de ses mandats.

Le SDD au cœur de la gestion du risque
L’ultime échelon de maturité est la gestion du risque. Comprendre les obligations liées au mandat, analyser les risques juridiques et opérationnels liés à la non-conformité, analyser les risques d’impact clientèle, quantifier et qualifier l’augmentation potentielle des impayés et maintenir une claire visibilité du ROI sont des paramètres cruciaux à la construction d’une trajectoire optimale.

La date butoir est une contrainte emblématique de la migration qui peut être perçue comme un couperet ; les créanciers proactifs, bien armés face à la complexité avérée du SDD ne subiront pas cette date butoir. La trajectoire SDD est à construire et finaliser dans les six mois à venir. Après, il sera trop tard.

Quel avenir ?
Les créanciers les mieux armés face au SDD seront ceux qui sauront mener le sujet de front. Quels que soient leurs choix, il est aujourd’hui urgent de lancer cette réflexion. La solution miracle n’existe pas : tout se jouera dans la mise en place des bons processus et des bons outils. Le créancier devant mener seul sa réflexion, il se tournera naturellement vers un prestataire apte à l’accompagner et à alléger les contraintes inhérentes au mandat.

Par Vincent Lenglet, responsable Flux et Moyens de paiements chez Steria

Mercredi 10 Novembre 2010




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