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Pas de clash des civilisations en économie

Les économistes wébériens soutiennent que les pays musulmans n’ont pas pu se développer en raison du fait religieux : l’interprétation de la parole du prophète n’aurait pas permis la reconnaissance des libertés et du droit individuel indispensable au développement d’une économie de marché.


Les pays musulmans subiraient l’impact néfaste du fondamentalisme, de l’irrationalité et du rejet de la science. En outre, certains interdits comme celui du prêt à intérêt constitueraient un obstacle au progrès économique. Nous mobilisons dans cette étude des données empiriques qui infirment ces assertions. Nous montrons au contraire que la croissance économique dans les pays musulmans est plus forte que la croissance économique mondiale, et que la religion n’est pas un facteur discriminant. La qualité des politiques économiques de stabilisation et les réformes structurelles importent plus.

Méthodologie :
Nous avons utilisé les données homogénéisées du FMI sur la période 2004-2008. Nous avons introduit la prévision 2008 afin que notre étude comporte une dimension prospective (certes
limitée puisque ne portant que sur un exercice). Nous considérons un pays comme musulman si au moins 80% de la population est musulmane. Ce qui nous a amène à identifier 32 pays (cf. annexe). Pour des raisons de disponibilités et de qualité des statistiques, trois pays ont été exclus : la Somalie, l’Irak et les territoires palestiniens. A partir des données du FMI, nous avons pu bâtir des indicateurs composites de croissance et d’inflation sur ces 32 pays musulmans.

1er constat : une forte croissance
Sur les 32 pays musulmans, 22 (c’est-à-dire 69%) auront connu une croissance annuelle moyenne sur la période 2004-2008 supérieure à la croissance mondiale (5%). En revanche,
seulement 4 auront enregistré une croissance supérieure à celle des économies émergentes (7,5%, essentiellement tirée vers le haut par la Chine et l’Inde). Aucun ne connaît une croissance inférieure à 3% : l’aire musulmane échappe complètement au syndrome de la croissance molle.

2ème constat : une contribution positive à l’économie mondiale

Sur la période 2004-2008, la croissance économique annuelle des pays musulmans se sera établie à 5,9%, contre 5% pour la croissance mondiale. Autrement dit, l’aire musulmane croît à un rythme de près de 20% supérieur à l’économie mondiale.

Pas de clash des civilisations en économie

Suite de l'étude dans le document pdf ci-dessous à télécharger

Nicolas Bouzou Nicolas Bouzou - Gérant de ASTERES (Analyses et Prévisions Economiques)
nbouzou@asteres.fr
www.asteres.fr


Lundi 3 Septembre 2007



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