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Opportunités à court terme sur les marches actions de la Zone Euro, mais attention au cygne noir chinois !

Perspectives Primeview pour le second trimestre 2011. Par Jean-Luc Buchalet & Pierre Sabatier - Primeview


Pas de risque de restriction de la liquidité aux Etats-Unis

Hormis le Brésil, tous les pays du Monde continuent d’appuyer sur l’accélérateur en appliquant des politiques qui restent historiquement expansionnistes. Mais les résultats ne sont pas les mêmes partout : aux Etats-Unis, la trappe à liquidités guette puisque la Banque Centrale n’arrive pas à refaire partir le crédit malgré des taux proches de 0% et l’explosion de la taille de son bilan (multiplié par 3.5 depuis début 2009). Ce phénomène s’explique par le besoin primordial pour les ménages américains de purger les dettes accumulées lors du cycle précédent. Dans ces conditions, la mollesse des indicateurs macroéconomiques et des créations d’emploi reportent aux calendes grecques la prochaine hausse des taux de la part de la Fed. Dans cette veine, Ben Bernanke prendra soin de ne pas diminuer la taille de son bilan dans les prochains mois, malgré la fin du QE2 aux Etats-Unis. Au contraire, la Banque Centrale continuera à recycler les obligations américaines arrivant à échéance… en nouvelles obligations américaines.
En conséquence, pas d’inquiétude à avoir en ce qui concerne le financement de la dette américaine d’ici à la fin de l’année.

Les vannes du crédit sont grandes ouvertes en Chine

Pour éviter le plongeon lors de la récession mondiale de 2008-2009, les autorités chinoises ont décidé de recourir à l’aide des banques. Conséquence, la masse monétaire s’est littéralement envolée, atteignant 170% du PIB contre 60% aux Etats-Unis et 92% en Europe. Une politique monétaire aussi agressive n’a fait qu’accentuer les déséquilibres extérieurs (les excédents courants chinois atteignent 21% du PIB en 3 ans contre un déficit courant américain cumulé de 11% du PIB), qui finissent par se transférer à l’intérieur du pays.

Les signes de surchauffe se multiplient en Chine

Une telle orgie de crédits a entraîné une explosion de l’endettement (la dette totale atteint 240% du PIB, soit l’équivalent de la dette américaine) et de l’investissement en tout genre : son poids dans la richesse créée atteint un niveau historiquement élevé (49% du PIB contre 38% et 39% des PIB coréens et japonais au sommet de leurs bulles), la croissance reposant en grande majorité sur sa contribution. On observe désormais une bulle inouïe dans les infrastructures (chemins de fer, autoroutes, aéroports, etc), dans la vente de véhicules (8.5 millions en 2008 contre 18 millions en 2010), dans la consommation d’énergie comme de métaux et une accumulation monumentale de créances douteuses dans les établissements bancaires.

Mais le plus dangereux reste la surchauffe inédite que l’on constate dans le secteur de la construction et de l’immobilier : les prix se sont littéralement envolés depuis 2009 (+52%) tout comme les surfaces construites avec une multiplication par 8 depuis 10 ans (+27% au cours de la seule année 2010). Jamais, dans aucun autre pays, le secteur de la construction n’avait atteint 13% du PIB, comme c’est le cas en Chine (6.3% aux Etats-Unis et 9.2% en Espagne aux sommets de leurs bulles respectives). En conséquence, nous recommandons l’extrême prudence vis-à-vis de l’économie chinoise à moyen terme.

La microéconomie assure un plancher aux marchés actions

Les entreprises occidentales ont suffisamment de ressources pour faire face au ralentissement économique en cours, avec des taux de marge nets proches de leur sommet (10.5% pour le S&P 500, 9.5% pour le Stoxx 600). Les entreprises du Stoxx 600 devraient pouvoir afficher une croissance de leurs bénéfices de +8% en 2011.
La microéconomie va donc assurer un plancher aux marchés actions d’ici à la fin de l’année.

Optimisme pour les marchés actions européens à court terme

A court terme, nous sommes très optimistes sur les marchés actions, en particulier de la Zone Euro. La correction en ligne droite de 10% et d’une durée de 2 mois (du 29 avril au 24 juin) a permis aux investisseurs d’intégrer l’ensemble des mauvaises nouvelles qui se sont multipliées sur cette période. Toute bonne nouvelle jouera désormais le rôle de catalyseur pour les marchés, dont la hausse sera tirée par les secteurs ayant le plus reculé au cours des 2 derniers mois (banques, énergie, assurance, télécoms).

Prudence pour les marchés actions à long terme

A plus long terme, notre scénario boursier reste celui d’une tôle ondulée à la japonaise : dans un contexte de fort endettement (privé comme public), de vieillissement généralisé des populations et de plafonnement des marges, les marchés actions seront durablement non directionnels.

Cygnes noirs potentiels

Les risques majeurs qui pourraient faire décrocher les marchés actions sont :
- les risques politiques dans les pays industrialisés
- l’explosion des bulles spéculatives en Chine

Ce n’est pas notre scénario central pour le second semestre 2011.

Rédigé le 1er Juillet 2011

Lundi 4 Juillet 2011




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