Soixante et un pour cent des responsables financiers interrogés tablent sur une croissance du chiffre d'affaires annuel de leur entreprise de 5 % ou plus d'ici à 2015, et un quart d’entre eux prévoie une progression annuelle d'au moins 10 %. Accenture a interrogé 1 250 responsables financiers, dont 24 % de directeurs financiers, actifs dans neuf grands pays.

Près de la moitié d'entre eux (45 %) ont déclaré être plus optimistes quant aux perspectives de croissance de leur entreprise cette année que l'année dernière, tandis que 28 % anticipent une stabilisation de l'activité et 27 % s'attendent à une croissance inférieure à celle de l'année dernière. Il existe toutefois des différences d'un pays à l'autre, les plus optimistes étant le Brésil et l'Inde, la France arrivant en troisième position. Les responsables interrogés au Royaume-Uni étaient les plus nombreux à se déclarer moins optimistes pour cette année que pour la précédente.

Optimisme quant à la croissance, par rapport à l'année dernière



Malgré des perspectives globalement positives, les responsables financiers citent l'incertitude économique, les prix des matières premières, la volatilité et le revirement des attentes des consommateurs comme les principaux obstacles à leur capacité de prévision des performances de leur entreprise. En outre, 82 % des responsables financiers déclarent n'avoir de visibilité que sur la moitié des informations dont ils ont besoin pour anticiper les performances de leur entreprise, voire moins.

« Bien que les directeurs financiers se montrent optimistes quant aux perspectives de croissance de leur société, cet optimisme est tempéré par leur manque de visibilité à court terme et par la volatilité de leurs marchés respectifs », explique Florence Lafforgue, responsable de l'activité Finance et pilotage de la performance d’Accenture France Benelux. « Cependant, au titre d'architectes de la croissance, les directeurs financiers souhaitent pouvoir piloter leurs programmes de transformation ; toute l'entreprise pourrait en profiter si les responsables financiers produisaient des données actualisées et exploitables à même d’améliorer le processus décisionnel dans un contexte d'activité incertain. »

Priorités financières pour l'avenir



A l’horizon des deux à trois prochaines années, dans leurs projets pour la fonction Finance, les responsables financiers aspirent en priorité à réduire les coûts et à accroître leur productivité, comme le montre le diagramme ci-après. Plus précisément, 64 % d'entre eux déclarent qu'ils seraient prêts à investir dans des compétences financières et/ou dans des systèmes d'aide à la planification, à l'élaboration de budgets et à la prévision. Trente-sept pour cent d’entre eux visent à améliorer la visibilité de leurs recettes et dépenses, et 35 % comptent investir dans des systèmes d'aide à l'analyse des données de leur entreprise.

Lorsqu'on leur demande ce qu'ils souhaitent faire de leurs réserves de trésorerie, moins d'un responsable financier interrogé sur quatre (23%) déclare vouloir les garder de côté. La majeure partie des personnes interrogées répondent qu’elles en réinvestiraient une partie dans leur entreprise et/ou s'en serviraient pour financer des acquisitions (79 %). De fait, 60 % des responsables financiers indiquent que la combinaison d’une croissance interne et/ou d’une autre forme de croissance constituera le principal moteur de développement de leur entreprise cette année.

Comment les directeurs financiers prévoient d'utiliser la trésorerie de leur entreprise



Même si certaines sociétés préfèrent conserver leur trésorerie, les responsables financiers interrogés savent qu’il existe des inconvénients à conserver d'importantes réserves. Les risques liés à la thésaurisation des réserves les plus fréquemment cités par les responsables financiers sont d’abord l'entrave à l'innovation et à la mise au point de nouveaux produits (52 %) puis l’impossibilité de profiter des opportunités de croissance (49 %). Les responsables financiers expliquent également que garder de la trésorerie en réserve limite la progression de la part de marché (46 %), l'expansion géographique (42 %) et la pénétration de nouveaux marchés (40 %).

« Les directeurs financiers, qui sont à la recherche de croissance, savent combien il est important d'investir sa trésorerie avec sagesse. Cependant, ils ont besoin d'une plus grande visibilité sur leur entreprise pour pouvoir utiliser ces ressources en toute confiance », explique Florence Lafforgue. « Compte tenu du niveau élevé des réserves de trésorerie des entreprises dans de nombreux pays depuis quelques années, il est clair que les directeurs financiers qui ont accès à des informations fiables seront les mieux placés pour employer ces fonds de manière plus ciblée, ce qui leur permettra de dégager un retour sur investissement supérieur. »

Pour en savoir plus sur cette étude : www.accenture.com/CFO-Growth-Optimism

Laurent Leloup