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Objectif 2015 : Les défis du trésorier groupe face à la mondialisation

Dans un contexte de mondialisation où les entreprises françaises s’engagent de plus en plus dans des pays encore considérés comme exotiques, les fonctions du trésorier groupe se sont très sensiblement élargies à des domaines encore insoupçonnés il y a la seulement une dizaine d’années.


Ainsi, grâce au développement des moyens de communication bancaire, il est désormais possible d’identifier au niveau mondial la localisation des excédents de trésorerie ou des besoins de financement à l’intérieur d’un groupe international.

Une autre question est de savoir s’il est possible de remonter en central les excédents et/ou les financements que l’on constate non seulement en Europe de l’Est, mais aussi en Chine, en Inde ou en Amérique du Sud…, les réglementations locales relevant quasiment toutes du principe de subsidiarité.

Le trésorier groupe s’est insensiblement imposé dans des processus décisionnels et dans des projets de développement à raison de compétences reconnues notamment dans :
- L’optimisation des organisations par la mise en place de cash pooling européen et mondial, de centrales de paiements & d’encaissements et d’une manière générale des « systèmes de tuyauterie », indispensables à la circulation des flux monétaires
- La fiabilisation des systèmes d’information en urbanisant les canaux de circulation de l’information, aidé en cela par la montée en puissance du SEPA, de SWIFTNet et des plates-formes électroniques pour les opérations de marché
- L’intégration des contraintes connexes que sont normes comptables, communication financière, contrôle interne, systèmes d’information, droit, fiscalité, déontologie et risques financiers générés par la sphère sociale

Quels seront dès lors les nouveaux défis du trésorier groupe à l’horizon 2015 ?

Fort d’une expertise reconnue de "détecteur et gestionnaire de risques", au service de l’activité industrielle et commerciale de son entreprise, le trésorier groupe devra probablement renforcer ses compétences dans 3 directions.

1. Gestion de nouveaux risques
La crise des subprimes montre que les risques qui se manifestent aujourd’hui n’étaient pas identifiés hier.
Le gel d’OPCVM, observé en 2007 en France, a révélé un nouveau risque de marché lié aux méthodes d’évaluation et qui déconnecte la valeur de l’actif de sa négociabilité. S’il est vérifié que la participation à un marché passe par l’acceptation de ses règles, il n’en reste pas moins vrai qu’il faut en mesurer très précisément les limites.
La trésorerie dynamique n’est elle pas récemment devenue trésorerie "dynamite" ?!
Les contraintes du développement durable exigeront des techniciens de marché, partant des trésoriers groupe, une expertise des dérivés climatiques et une exigence de suivi des prix de marché liés en partie à des phénomènes de recherche industrielle…
Qui sera mieux placé qu’un trésorier groupe pour définir la séparation des fonctions entre identification du sous-jacent, intervention sur les marchés, choix des instruments et des contreparties et contrôle des opérations ?

2. Technologie
Dans un environnement qui continuera d’évoluer très rapidement, le trésorier groupe devra avoir des compétences très pointues en systèmes d’information, non seulement pour sélectionner les produits mais encore pour jouer une quasi fonction d’intégrateur.
La multiplicité des risques et de leur mode de gestion et de suivi exigera du trésorier de "faire parler" les systèmes entre eux, sachant que les obstacles liés à la délocalisation seront probablement levés par le recours au virtuel (Web 2.0 par exemple). La sécurité déjà assurée par voie de biométrie ne sera plus une question de personne mais de profils utilisateurs et de degré de confiance dans des systèmes de plus en plus complexes.

3. Conformité
Face à une hyper-régulation au caractère de plus en plus dense, mouvant et international, résultant en très grande majorité, soit de transposition de textes européens (1), soit de normes mondiales (IFRS, Bâle 2, SOX,LSF…), sans oublier des règles professionnelles ou spécifiques à l’entreprise (type code de conduite des affaires), le trésorier groupe devra assurer une fonction de "garant" de la conformité, y compris dans les entreprises non cotées, à l’instar de ce qui existe déjà chez les banques et entreprises d’investissement.

La veille réglementaire fera partie des préoccupations croissantes du trésorier qui devra anticiper très en amont l’impact des nouvelles dispositions sur sa gestion et ses relations avec les partenaires financiers (banques, commissaires aux comptes, régulateurs, agences de notation) pour mieux en assurer la prévention. Il pourra dès lors être à l’origine de nouveaux marchés de couverture dans des domaines à ce jour non monétairement quantifiables.

Conclusion

La mondialisation a projeté le trésorier groupe dans un espace géographique élargi où les seules restrictions relèvent actuellement de la réglementation et des techniques de communication.
Progrès technique et harmonisation des règles de conformité seront de nature à faire tomber à terme ces obstacles, autorisant ainsi le trésorier groupe, fort de ses nouvelles compétences, à développer une gestion quasi universelle de la trésorerie et des risques.

(1) 80% de la réglementation de l’Autorité des Marchés Financiers provient de la transposition de textes européens.

Auteurs :
Charles-Henri TAUFFLIEB Associé Trésofi by Sidetrade
Christian MARTY Associé Trésofi by Sidetrade
Extrait de :
LA LETTRE DE TRESOFI – MARS 2008


www.sidetrade.fr

Lundi 26 Mai 2008




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