Les « allègements d'impôts » – d'un montant de 275 milliards de dollars, soit le tiers de l'enveloppe prévue dans le cadre du plan de relance – sont particulièrement significatifs de cet esprit. Il s'agit en réalité de crédits d'impôts, de 500 dollars par personne seule et de 1000 dollars par couple. En d'autres termes, c'est un chèque versé à tous les foyers, même à ceux qui ne paient pas d'impôts. Pour partie, ce sera donc une dépense nouvelle. Et contrairement à une réduction des taux d'imposition, ces « baisses d'impôts » ne changeront pas fondamentalement les incitations à investir, entreprendre et produire davantage.
Guillaume Vuillemey
De ce point de vue, le reste du plan est, lui aussi, symptomatique. 342 milliards de dollars financeront diverses mesures sociales : extension de l'assurance-maladie et des droits d'assurance chômage, hausse des dépenses d'éducation. Pour ces dépenses, aucune rentabilité ne peut être envisagée. Les investissements en infrastructures (routes ponts, économies d'énergie, etc.), qui pourraient également être critiquables, ne représentent qu'une part modeste de l'ensemble : 144 milliards, soit le sixième de la somme totale envisagée.
Dans sa nature, le plan de relance du nouveau Président américain diffère donc des plans de relance tels qu'on les conçoit dans de nombreux États européens. La relance de l'économie cède le pas à... la relance de l'État-providence.
Guillaume Vuillemey
Institut Economique Molinari
guillaume@institutmolinari.org
Dans sa nature, le plan de relance du nouveau Président américain diffère donc des plans de relance tels qu'on les conçoit dans de nombreux États européens. La relance de l'économie cède le pas à... la relance de l'État-providence.
Guillaume Vuillemey
Institut Economique Molinari
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