Ça y est, la normalisation monétaire est annoncée et manifestement intégrée par les marchés de taux et d’actions. Cette semaine, le changement de ton de Jérôme Powell est manifeste. Après le « recalibrage » de la BCE, la Fed a quasiment annoncé la réduction des achats d’actifs avant la fin de l’année, et probablement dès que les prochains chiffres de l’emploi seront connus. Et ceci, malgré la réduction des anticipations de croissance pour 2021. De deux côtés de l’Atlantique, les choses sont désormais claires : la politique monétaire est en train de se normaliser. Même si les marchés de taux ont un peu réagi au cours de 36 dernières heures, on peut dire que cette normalisation est passée « comme une lettre à la poste ».
Au contraire, les marchés d’actions ont poursuivi leur fort rebond, après la baisse épidermique associée au risque de faillite du groupe Evergrande. Sur ce front là aussi, une forme de clarification a eu lieu ; le groupe a annoncé un accord avec ses créanciers au sujet du paiement de l’intérêt d’une obligation. On ne connait pas le détail de cet accord, mais cela a suffi à plus que détendre les marchés. Ils se sont habitués à subir une baisse quotidienne de 2% chaque mois depuis juillet, et à l’oublier les jours suivants. La baisse quotidienne de 2% de lundi a été oubliée en 72H, puisque le CAC 40 a clôturé hier au-delà de 6 700 points.
Cette hausse est surprenante. On peut l’interpréter de deux manières.
Soit on considère que les marchés adressent un coup de chapeau aux banques centrales.
Leur politique a été un grand succès. Les « Quantitatives Easings sanitaires », et l’accompagnement des mesures prises par les gouvernements, ont porté leur fruit, puisque l’économie a effectivement rebondi, et retrouve actuellement son rythme de croisière. Quant aux entreprises, après une période de révision en très forte hausse des anticipations des analystes, elles ont réussi à accroitre leurs bénéfices plus que s’il n’y avait pas eu de crise sanitaire et économique en 2020. En effet, aux USA, l’indice prospectif de bénéfice a progressé de plus de 20% depuis la fin 2019, soit plus que la croissance normative des bénéfices (7 à 8% par an).
Soit on considère que l’approche purement quantitative de la monnaie s’applique.
Tant qu’ils bénéficieront d’une création de monnaie de l’ordre de 4 Mds$ par jour Outre Atlantique, et de 4Mds€ par jour en Europe, les prix des marchés progresseront. Les anticipations des investisseurs comme les annonces des banques centrales n’y font rien. Cette mécanique est imparable : la monnaie en excès, et en excès considérable, fait monter les prix. En revanche, dès que la Fed baissera ses achats d’actifs, peut être de 15 Mds$ par mois dès le mois de novembre, alors les marchés vont toussoter et, probablement, se mettre à baisser.
Ce qui est certain, c’est que la situation qui a prévalu en 2021 ne se reproduira pas en 2022. La combinaison unique d’une croissance bénéficiaire renforcée par des révisions elles-mêmes très favorables, avec le déversement de 120Mds par mois des deux côtés de l’Atlantique, est en train de s’arrêter. C’est bien au cours des trois derniers mois de l’année 2021 que ces deux phénomènes vont s’arrêter. Cette normalisation de la croissance des bénéfices (qui reprend son rythme « normal » de 6 à 8% dans l’ancien comme dans le nouveau monde) et de la croissance monétaire (telle qu’annoncée cette semaine et récemment par la BCE), expliquent que les actions font du sur place depuis le début de l’été. Cette pause des marchés est parfaitement justifiée et particulièrement saine. Entre la nécessaire hausse des taux obligataires jusque 1% en France, et près de 2% aux USA, et le ralentissement de la croissance des bénéfices, la partition va être complexe à jouer. Gageons que la retenue des marchés depuis la mi-juin leur permettra de gagner la fin de l’année sans correction significative.
Investisseurs : Nous sommes sous pondérés pour un CAC 40 compris entre 6 620 et 6 885.
Tendance sur les marchés de taux et de devises : Le taux des obligations ont gagné 5 à 10 ph sur l’annonce de la Fed.
Tendances récentes sur les matières premières : Le cours du pétrole Brent est stable cette semaine, celui du cuivre a baissé de quelques fractions.
Au contraire, les marchés d’actions ont poursuivi leur fort rebond, après la baisse épidermique associée au risque de faillite du groupe Evergrande. Sur ce front là aussi, une forme de clarification a eu lieu ; le groupe a annoncé un accord avec ses créanciers au sujet du paiement de l’intérêt d’une obligation. On ne connait pas le détail de cet accord, mais cela a suffi à plus que détendre les marchés. Ils se sont habitués à subir une baisse quotidienne de 2% chaque mois depuis juillet, et à l’oublier les jours suivants. La baisse quotidienne de 2% de lundi a été oubliée en 72H, puisque le CAC 40 a clôturé hier au-delà de 6 700 points.
Cette hausse est surprenante. On peut l’interpréter de deux manières.
Soit on considère que les marchés adressent un coup de chapeau aux banques centrales.
Leur politique a été un grand succès. Les « Quantitatives Easings sanitaires », et l’accompagnement des mesures prises par les gouvernements, ont porté leur fruit, puisque l’économie a effectivement rebondi, et retrouve actuellement son rythme de croisière. Quant aux entreprises, après une période de révision en très forte hausse des anticipations des analystes, elles ont réussi à accroitre leurs bénéfices plus que s’il n’y avait pas eu de crise sanitaire et économique en 2020. En effet, aux USA, l’indice prospectif de bénéfice a progressé de plus de 20% depuis la fin 2019, soit plus que la croissance normative des bénéfices (7 à 8% par an).
Soit on considère que l’approche purement quantitative de la monnaie s’applique.
Tant qu’ils bénéficieront d’une création de monnaie de l’ordre de 4 Mds$ par jour Outre Atlantique, et de 4Mds€ par jour en Europe, les prix des marchés progresseront. Les anticipations des investisseurs comme les annonces des banques centrales n’y font rien. Cette mécanique est imparable : la monnaie en excès, et en excès considérable, fait monter les prix. En revanche, dès que la Fed baissera ses achats d’actifs, peut être de 15 Mds$ par mois dès le mois de novembre, alors les marchés vont toussoter et, probablement, se mettre à baisser.
Ce qui est certain, c’est que la situation qui a prévalu en 2021 ne se reproduira pas en 2022. La combinaison unique d’une croissance bénéficiaire renforcée par des révisions elles-mêmes très favorables, avec le déversement de 120Mds par mois des deux côtés de l’Atlantique, est en train de s’arrêter. C’est bien au cours des trois derniers mois de l’année 2021 que ces deux phénomènes vont s’arrêter. Cette normalisation de la croissance des bénéfices (qui reprend son rythme « normal » de 6 à 8% dans l’ancien comme dans le nouveau monde) et de la croissance monétaire (telle qu’annoncée cette semaine et récemment par la BCE), expliquent que les actions font du sur place depuis le début de l’été. Cette pause des marchés est parfaitement justifiée et particulièrement saine. Entre la nécessaire hausse des taux obligataires jusque 1% en France, et près de 2% aux USA, et le ralentissement de la croissance des bénéfices, la partition va être complexe à jouer. Gageons que la retenue des marchés depuis la mi-juin leur permettra de gagner la fin de l’année sans correction significative.
Investisseurs : Nous sommes sous pondérés pour un CAC 40 compris entre 6 620 et 6 885.
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Eric GALIEGUE
Analyste financier indépendant,
Président de VALQUANT EXPERTYSE SAS
Membre de l'AFITE
Enregistré à l' ORIAS sous le N° 11059738
7 rue Greffulhe
75 008 PARIS
01 42 93 23 68
06 82 84 78 61
eric.galiegue@valquant.fr
www.valquant.fr
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