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Nicolas Bouzou - ASTERES - ECONOMIE BRESILIENNE : Un environnement économique toujours plus favorable

Les indicateurs récents concernant l’économie brésilienne font état d’une croissance économique forte. Les comptes trimestriels n’ont pas encore été publiés, mais l’activité a été apparemment dynamique. La production manufacturière a augmenté de 6,7% au troisième trimestre (sur un an). Il s’agit du chiffre le plus élevé depuis le troisième trimestre 2004. A 87%, le taux d’utilisation des capacités de production est au plus haut depuis plus de 10 ans. D’après nos estimations, plus de 2,6 millions de véhicules légers auront été produits cette année.


En conséquence, le taux de chômage est passé de 10 à 9,3% de la population active au troisième trimestre. La consommation devrait donc aussi avoir été vigoureuse. Tout ceci dans un contexte d’inflation raisonnable (4% contre pas loin de 6% pour l’ensemble des pays émergents). D’ailleurs, les chiffres récents issus de la distribution sont excellents. Tous les grands circuits spécialisés connaissent des progressions en volume à deux chiffres. Les performances du secteur automobile sont particulièrement spectaculaires. Des gains substantiels de pouvoir d’achat et un recours important au crédit portent les dépenses.

A court terme, le seul point un peu préoccupant est lié aux exportations. Celles-ci n’ont gagné que 8,7% au troisième trimestre (après 24,1% au T2). Et depuis la fin de 2006, les importations américaines en provenance d’Amérique latine sont en baisse. Il n’empêche, il semble bien que la demande interne soit en mesure de prendre le relais de la demande extérieure si jamais l’économie américaine s’essoufflait franchement. C’est pourquoi nous anticipons toujours pour 2007 une croissance du PIB de 5% (avant 4,7% en 2008).

A long terme, nous nous attendons aussi à de bonnes performances. La politique économique a considérablement gagné en stabilité et en prévisibilité ces dernières années, ce qui a permis l’émergence d’un contexte favorable à l’esprit d’entreprise et aux investissements étrangers. Une gestion rigoureuse et le boom des prix des hydrocarbures ont permis une diminution sensible du déficit des finances publiques. Même la gouvernance des entreprises a tendance à s’améliorer. Enfin, le niveau d’éducation s’améliore. Les aides attribuées par le président Cardoso (le prédécesseur de Lula) semblent montrer leur efficacité.

Restent bien entendu des problèmes : la pression fiscale, toujours très élevée, l’hyper-réglementation dans certains secteurs et, surtout, la vétusté des infrastructures (routes, ports, voies ferrées, électricité…), véritable frein à la circulation des marchandises et des hommes. En 2007, le gouvernement consacrera moins de 1% du PIB à l’investissement public. Pour mettre les infrastructures à niveau, un chiffre d’au moins 1,5% pendant plusieurs années serait nécessaire. Le gouvernement en est conscient. Mais au Brésil, les blocages viennent souvent des ratés dans l’exécution.


Vendredi 23 Novembre 2007



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