Les invitations ont été envoyées à la presse il y a une bonne dizaine de jours. MyMonty, la toute nouvelle néo-banque qui s'installe en France vous invite à sa soirée de lancement, ce mercredi 18 septembre.
Passée la surprise sur le terme "néo-banque", les autres questions arrivent en tête rapidement.
Le Palais Brongniart pour une première invitation ? Ils font les choses en grand pour une potentielle startup ou une nouvelle entreprise ? Plus d'un quart de siècle après le lancement Boursorama, devenue Boursobank, qui a fait des émules, reste-t-il encore de la place sur le marché des services bancaires 100 % en ligne ?
Alors que les géants d'Europe font tous ou presque leurs yeux doux à la France (Revolut en tête), ne sommes-nous pas plutôt à l'aube de la seconde vague de consolidation dans le secteur ?
Passée la surprise sur le terme "néo-banque", les autres questions arrivent en tête rapidement.
Le Palais Brongniart pour une première invitation ? Ils font les choses en grand pour une potentielle startup ou une nouvelle entreprise ? Plus d'un quart de siècle après le lancement Boursorama, devenue Boursobank, qui a fait des émules, reste-t-il encore de la place sur le marché des services bancaires 100 % en ligne ?
Alors que les géants d'Europe font tous ou presque leurs yeux doux à la France (Revolut en tête), ne sommes-nous pas plutôt à l'aube de la seconde vague de consolidation dans le secteur ?
Alors qu'est-ce que MyMonty et qui se cache derrière ?
MyMonty c’est déjà un produit de Monty Finance, filiale du Groupe Monty.
Fondé en 1998 au Royaume-Uni par l’homme d’affaires d’origine libanaise, Mountasser Hachem, son président, le groupe se présente comme un géant des télécommunications et des services SMS travaillant avec près de 1000 opérateurs de téléphonie mobile (à ne pas confondre avec le Monty Group basé à Hong Konk fabricant/sous-traitant notamment de prêt-à-porter qui a un fonds PE et des investissements dans l’immobilier).
Monty Holding revendique pour l’exercice 2023, 245 millions de dollars de chiffre d’affaires grâce aux plus de 2 milliards de personnes qui utilisent, souvent sans le savoir, ses services.
A titre d’exemple ? Imaginez que vous installiez l’appli Facebook/Meta sur votre nouveau téléphone et, que vous êtes, au hasard, abonné Orange.
Afin de certifier votre identité, vous allez recevoir un SMS. Ce SMS, c’est Monty Group qui le gère.
Grâce à ses infrastructures télécom et à ses partenariats avec les opérateurs mobiles, proposer des transferts d’argent, peer-to-peer notamment, dans des pays en voie de développement est alors facilement envisageable.
Des premiers pas sont effectués en Afrique et en Asie dès 2019 afin de déployer les infrastructures.
En Gambie par exemple, le groupe acquiert l'opérateur télécom Comium, ce qui lui permet de maîtriser la chaîne de bout en bout.
En parallèle, la filiale Monty finance nouvellement constituée, a développé des services BtoB en se basant sur les savoir-faire techniques des services de télécommunication du groupe : MontyPay qui se présente comme un Striipe ou un Adyen permettant aux professionnels d'embarquer des solutions de paiements ou de transfert d'argent via tokénisation.
Côté services BtoBtoC, forcément, en fonction des gouvernements, des réglementations sur place et du niveau des infrastructures (souvent à déployer), tout prend un peu plus de temps.
MyMonty a entamé sa première vie au début de cette année, entre autres, au Liban en tant que Wallet électronique. Le groupe est en négociation dans beaucoup d'autres pays pour obtenir la licence d’émetteur de monnaie électronique.
En France et en Europe, les ambitions ne semblent pas se limiter pas à un simple Wallet. La « RoadMap » est autrement plus ambitieuse et se rapproche de la véritable « banque en ligne ».
Pour l’instant, si un Français ouvre un compte sur MyMonty il disposera d’un IBAN bulgare. L’ouverture du bureau parisien ayant pour objectif de changer tout cela.
Par ailleurs, le groupe entend s’appuyer sur ses partenaires pour offrir, au-delà de la carte de paiement, des offres de crédits et forcément de transferts internationaux.
Forcément ? Car c’est l’un des « chevaux de Troie » du groupe pour partir à la conquête de l’Europe : s’appuyer sur ses clients dans les pays émergents qui réalisent des transferts d’argent vers des membres de leur famille dans l’UE. Ces familles représentant de potentiels clients, déjà usagers des services.
L’autre « arme » serait le co-branding avec un grand centre commercial, un grand magasin et/ou un opérateur de télécommunication pour proposer des cartes de paiement, de crédit, réelles ou virtuelles.
Enfin, MyMonty s’ambitionne bien en banque, numérique, certes, mais en banque européenne.
Et là, différentes options sont sur la table.
En premier, forcément : obtenir l’agrément dans un des pays de l’Union, chose qui peut prendre du temps, beaucoup de temps...
Ou alors ? Bien entendu, le rachat d’un établissement déjà bien établi et disposant de tous les agréments, licences... Il se murmure que des tentatives de rapprochements ont d'ailleurs déjà été effectuées.
Dans 5 ans, MyMonty espère rassembler entre 7 et 10 millions de clients en Europe.
Anne-Laure Allain
Fondé en 1998 au Royaume-Uni par l’homme d’affaires d’origine libanaise, Mountasser Hachem, son président, le groupe se présente comme un géant des télécommunications et des services SMS travaillant avec près de 1000 opérateurs de téléphonie mobile (à ne pas confondre avec le Monty Group basé à Hong Konk fabricant/sous-traitant notamment de prêt-à-porter qui a un fonds PE et des investissements dans l’immobilier).
Monty Holding revendique pour l’exercice 2023, 245 millions de dollars de chiffre d’affaires grâce aux plus de 2 milliards de personnes qui utilisent, souvent sans le savoir, ses services.
A titre d’exemple ? Imaginez que vous installiez l’appli Facebook/Meta sur votre nouveau téléphone et, que vous êtes, au hasard, abonné Orange.
Afin de certifier votre identité, vous allez recevoir un SMS. Ce SMS, c’est Monty Group qui le gère.
Grâce à ses infrastructures télécom et à ses partenariats avec les opérateurs mobiles, proposer des transferts d’argent, peer-to-peer notamment, dans des pays en voie de développement est alors facilement envisageable.
Des premiers pas sont effectués en Afrique et en Asie dès 2019 afin de déployer les infrastructures.
En Gambie par exemple, le groupe acquiert l'opérateur télécom Comium, ce qui lui permet de maîtriser la chaîne de bout en bout.
En parallèle, la filiale Monty finance nouvellement constituée, a développé des services BtoB en se basant sur les savoir-faire techniques des services de télécommunication du groupe : MontyPay qui se présente comme un Striipe ou un Adyen permettant aux professionnels d'embarquer des solutions de paiements ou de transfert d'argent via tokénisation.
Côté services BtoBtoC, forcément, en fonction des gouvernements, des réglementations sur place et du niveau des infrastructures (souvent à déployer), tout prend un peu plus de temps.
MyMonty a entamé sa première vie au début de cette année, entre autres, au Liban en tant que Wallet électronique. Le groupe est en négociation dans beaucoup d'autres pays pour obtenir la licence d’émetteur de monnaie électronique.
En France et en Europe, les ambitions ne semblent pas se limiter pas à un simple Wallet. La « RoadMap » est autrement plus ambitieuse et se rapproche de la véritable « banque en ligne ».
Pour l’instant, si un Français ouvre un compte sur MyMonty il disposera d’un IBAN bulgare. L’ouverture du bureau parisien ayant pour objectif de changer tout cela.
Par ailleurs, le groupe entend s’appuyer sur ses partenaires pour offrir, au-delà de la carte de paiement, des offres de crédits et forcément de transferts internationaux.
Forcément ? Car c’est l’un des « chevaux de Troie » du groupe pour partir à la conquête de l’Europe : s’appuyer sur ses clients dans les pays émergents qui réalisent des transferts d’argent vers des membres de leur famille dans l’UE. Ces familles représentant de potentiels clients, déjà usagers des services.
L’autre « arme » serait le co-branding avec un grand centre commercial, un grand magasin et/ou un opérateur de télécommunication pour proposer des cartes de paiement, de crédit, réelles ou virtuelles.
Enfin, MyMonty s’ambitionne bien en banque, numérique, certes, mais en banque européenne.
Et là, différentes options sont sur la table.
En premier, forcément : obtenir l’agrément dans un des pays de l’Union, chose qui peut prendre du temps, beaucoup de temps...
Ou alors ? Bien entendu, le rachat d’un établissement déjà bien établi et disposant de tous les agréments, licences... Il se murmure que des tentatives de rapprochements ont d'ailleurs déjà été effectuées.
Dans 5 ans, MyMonty espère rassembler entre 7 et 10 millions de clients en Europe.
Anne-Laure Allain
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