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Moi, la finance et le développement durable

J'ai eu le privilège d'être récement invité par Karente à une projection privée du film « Moi, la finance et le développement durable » de Jocelyne Lemaire Darnaud. Enfourchant mon vélib' de circonstance, j'ai gravi à la force du jarret le col de la montagne Ste. Geneviève pour participer à cet événement. L'ambiance était très décontractée et sympathique dès le casse-croute préliminaire. Mais cette chronique n'est ni sportive, ni culinaire ...


Rémy Mahoudeaux
Rémy Mahoudeaux
L'idée de départ du film, c'est une ménagère de moins de 50 ans qui se voit proposer par son chargé de clientèle l'ouverture d'un compte sur livret estampillé « développement durable », et qui a l'outrecuidance de demander en quoi est-ce que ce livret favorise le développement durable. Ce documentaire à peine scénarisé n'aborde bien sûr pas avec toute la profondeur possible la problématique de l'investissement éthique, mais constitue une bonne introduction. Les intervenants, bien que relativement univoques, sont convaincants pour la plupart et témoignent semble-t-il honnêtement de leurs attentes et de leurs actions en terme d'environnement, de relation sociale et de gouvernance dans le cadre des financements octroyés. S 'il faut tirer une conclusion de ce film, c'est de se méfier du Canada Dry – si vous vous souvenez de ce slogan légendaire « cela a le goût de l'alcool, la couleur de l'alcool, mais ce n'est pas de l'alcool ».

Le débat qui a suivi la projection a été bien sûr été plus musclé – tout en restant courtois - et moins consensuel. J'ai retenu deux « conclusions », si tant est que ce terme soit approprié :

- Le problème relatif à la notation et à l'analyse des communication sur le caractère éthiques des émetteurs a bien sûr été évoqué, avec des conclusions en forme de litotes : l'auto-déclaration sur des indicateurs internes n'est pas suffisante, et l'analyse de tiers réputés indépendants est très compliquée, ne se fait pas assez sur le terrain, et coûte plus cher que ne le souhaiterait l'investisseur ;
- Le droit de vote en assemblée - notamment celui des salariés actionnaires - semble être le seul moyen d'infléchir les comportements flirtant avec ou dépassant la ligne continue de l'éthique par les émetteur. Mais ce moyen semble bien insuffisant ...

Sur ce dernier point, je ne suis pas d'accord. Le « wall street walk » existe aussi.

Ce genre de débat permet d'attirer notre attention sur notre éventuelle incohérence : manger du bio équitable et investir (fût-ce indirectement) dans des multinationales au comportement de voyou est illogique et contre-productif.

Rémy Mahoudeaux
Managing Director, RemSyx

boss@remsyx.com
http://www.remsyx.com

Mardi 9 Novembre 2010




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