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Mieux vendre la Suisse à l’étranger : une étude propose de nouvelles perspectives

Les attraits de la Suisse sont vantés à l’étranger par les cantons, des regroupements régionaux et par l’Osec au niveau national. La forte concurrence entre sites économiques pousse la Suisse à repenser régulièrement ses stratégies. L’Osec a donc invité neuf acteurs économiques majeurs à livrer le fruit de leur réflexion en vue d’améliorer la promotion du «produit» Suisse dans le cadre du système fédéraliste.


Le but étant de mieux présenter les atouts du site helvétique et d’amener les entreprises étrangères à s’implanter chez nous. Ont participé à la rédaction de cette publication: Accenture, Baker & McKenzie, The Boston Consulting Group, Credit Suisse, Deloitte, Ernst & Young, ETH Zürich, KPMG et PricewaterhouseCoopers.

Il ressort globalement de cette étude que la Suisse devrait mieux rassembler ses forces pour promouvoir son site. Le budget total, 30 millions de francs, est comparable à celui de la Suède ou de l’Autriche. Mais ces moyens sont pour l’heure trop dispersés entre divers acteurs. Les auteurs de l’étude préconisent une nouvelle répartition des tâches: approche différenciée selon que les marchés sont voisins ou lointains, et promotion ciblée des avantages nationaux et régionaux. Ces cartes maîtresses doivent être remises en question périodiquement, et la façon de les promouvoir doit être adaptée aux pays cibles. Quelques auteurs proposent un « gentlemen agreement » entre les différents promoteurs du site. Cette façon de faire permettrait de mieux vendre les atouts de la Suisse comme les avantages propres à chaque canton et région. L’Allemagne a montré que ces accords vont droit au but et qu’ils permettent des solutions justes et équitables. En outre, toujours selon l’étude, il est essentiel d’identifier les pays où les entreprises désireuses d’investir sont particulièrement prometteuses. Les auteurs proposent également de segmenter les meilleures entreprises dans certaines branches spécifiques et de les aborder sans délai. Une approche «key account» serait certes coûteuse mais le taux de réussite dans le segment supérieur est presqu’assuré de par les contributions attendues au PIB qui permettront de compenser largement les coûts induits.

Cette large étude a été faite à la demande de l’Osec. Daniel Küng, CEO de l’Osec, évoque le sens de la coopération qui a animé les entreprises participantes: « elles ont réuni les meilleurs experts autour de ce projet; à nous maintenant d’en tirer les conclusions qui s’imposent».

Attirer les entreprises internationales
La Suisse est perçue par les entreprises internationales comme l’une des places économiques les plus attrayantes pour les investissements étrangers directs. Sécurité du droit, stabilité politique, excellence dans la recherche, le développement et l’innovation, climat propice à l’activité des entreprises sont des atouts largement reconnus. Certains auteurs plaident pour le pragmatisme dans l’application du droit du travail et des sociétés, ainsi que dans l’octroi des autorisations de travail et de séjour. Ils préconisent aussi l’adaptation de modèles fiscaux étrangers éprouvés au lieu de miser exclusivement sur les baisses d’impôts généralisées. Pour être efficaces, les mesures fiscales doivent être associées aux autres avantages de la Suisse. Enfin, la qualité de la formation est considérée comme l’un des piliers de la place économique suisse. A cet égard, la Suisse doit poursuivre ses efforts pour promouvoir l’excellence de ses écoles de façon différenciée pour que la collaboration entre ces dernières et les entreprises en quête d’un site soit perçue comme un atout supplémentaire.

Elargir le dialogue pour cibler les meilleures stratégies
Lors de la présentation de l’étude à Berne, Eric Scheidegger, ambassadeur et directeur suppléant du SECO, a souligné que les analyses détaillées des neuf auteurs plaidaient en faveur d’une intensification du débat en vue de trouver une stratégie de promotion de la place suisse: «la promotion de la Suisse est complexe; ce n’est qu’en ouvrant le dialogue que nous pourrons remettre en question les différentes positions et parvenir à une coordination plus efficace dans l’intérêt du site helvétique».

M. Kurt Zibung, directeur de l’économie publique du canton de Schwyz et président du groupe de travail Promotion de l’image de la Suisse a fait valoir que «les cantons offrent un encadrement sur place aux entreprises en quête d’un site d’implantation. Ils proposent des conditions cadres favorables et contribuent de façon essentielle à l’attractivité du produit «Suisse». La concurrence internationale cependant nous contraint à regrouper nos forces en Suisse comme à l’étranger et à créer des structures propices à une promotion du site bien huilée».

Daniel Küng, CEO de l’Osec, a précisé qu’il fallait développer des concepts novateurs pour la promotion de la place. Il ne s’agira pas de changer mais d’optimiser les conditions actuelles. Et pour donner l’impulsion nécessaire, l’Osec a pris l’initiative de coucher sur papier toutes les connaissances et les acquis en la matière afin de disposer d’une bonne base de discussion pour le développement de nouvelles stratégies.

www.osec.ch

Lundi 29 Mars 2010




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