- 15 milliards d’euros investis sur l’ensemble de l’année 2013, en baisse de 7% par rapport A 2012
- retour des investissements sur les centres commerciaux
- meilleure performance depuis 2008 pour les régions avec 3,5 milliards d’euros
- retour en force des investisseurs américains, les allemands plus actifs côté vendeurs
- une projection d’investissements de l’ordre de 19 milliards d’euros en 2013

4,4 milliards d’euros ont été investis en France en immobilier d’entreprise banalisé (bureau, commerce, entrepôts et locaux d’activité) au 4ème trimestre 2013, un volume légèrement inférieur aux performances traditionnellement observées en fin d’année sur le marché français de l’investissement. Ce chiffre porte la performance du marché français en 2013 à 15 milliards d’euros, un volume inférieur de 7% à celui enregistré en 2012.

Tous les segments de marché ont vu leur performance reculer d’une année sur l’autre, avec une chute plus marquée pour les transactions supérieures à 200 millions d’euros (9 opérations en 2013 contre 13 en 2012) soit un recul de 31%. Les opérations inférieures à 20 millions d’euros, en net repli au trimestre précédent, se sont redressées en fin d’année ; elles affichent ainsi sur l’ensemble de l’année 2013, un recul limité.

La préférence des investisseurs reste clairement centrée sur les bureaux avec 10,7 milliards d’euros d’acquisitions recensées en 2013, soit 71% des investissements. Le segment « commerce » enregistre, lui, un recul de 8% par rapport à 2012 pour totaliser 3,1 milliards d’euros d’engagements en 2013 et une part de marché de 21%. Les centres commerciaux, dont la part de marché avait nettement chuté en 2012 au profit des commerces de centre-ville, ont renoué avec le succès en 2013 avec près d’1,1 milliard d’euros engagés, soit un tiers des investissements effectués sur des actifs commerciaux.

Le marché de l’investissement français continue de se concentrer sur la région francilienne avec plus de 11 milliards d’euros d’investissements en 2013, soit près des ¾ des engagements, malgré un recul de 9% en un an. A l’inverse, les marchés régionaux réalisent leur meilleure performance depuis 2008 avec près de 3,5 milliards d’euros investis sur l’année écoulée grâce à plusieurs opérations d’envergure réalisées sur des actifs commerciaux. On notera le dynamisme du 4ème trimestre, avec plus d’1,4 milliard d’euros d’engagements.

Avec près de 2 milliards d’euros engagés ce trimestre, pour un volume total de 9 milliards d’euros sur l’ensemble de l’année, les investisseurs français demeurent de loin les acteurs les plus actifs sur le marché français (63% du montant investi). Les investisseurs américains, moins présents depuis le début de la crise en 2008, ont fait un retour en force en France en 2013 avec pas moins d’1,2 milliard d’euros. Leurs acquisitions ont concerné pour l’essentiel des bureaux en Ile-de-France (800 millions d’euros), type value-added ou opportunistes pour l’essentiel. A l’inverse, les investisseurs allemands auront été les plus vendeurs en 2013, avec près d’1,4 milliard d’euros de désengagements -après une année 2012 déjà marquée par un volume important de cessions-, et seulement 815 millions d’euros d’acquisitions.

En 2014, la performance du marché français de l’investissement devrait être supérieure à celle de 2013, avec une projection d’investissement de l’ordre de 19 milliards d’euros.

Nils Vinck, Directeur du Pôle Investissement de DTZ, commente : « « Comme nous l’anticipions à la fin du 3ème trimestre, le fait marquant de cette fin d’année est la montée en puissance des acquisitions value added et opportunistes dans un marché qui est resté par ailleurs très stable d’une année sur l’autre. Ces opérations ont représenté 21% du total en Ile-de-France pour les opérations de plus de 50 M€, décomposé entre 17% pour les opérations value added et 4% pour les opérations opportunistes. Ce mouvement devrait se poursuivre et s’amplifier en 2014».

« Dans un marché européen qui conclut l’année en fanfare, la France tient son rang et aura, elle aussi, profité de cette manne de capitaux venus de l’étranger. Au 4ème trimestre, les investissements étrangers ont été supérieurs à ceux réalisés par les français. Les fonds nord-américains et ceux venus du Moyen-Orient ont été très actifs ce trimestre ; ils devancent ceux d’Asie Pacifique qui devraient animer le marché en 2014 » conclut Magali Marton, Directrice des Etudes pour la zone EMEA de DTZ.

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