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Mais à qui s’adresse donc le reporting RSE ?

La controverse semble reprendre sur la question du ciblage des rapports RSE, à l’occasion de l’annonce du cadre de référence sur le reporting intégré qui affiche clairement sa vocation « investisseurs ». Les tenants de la GRI soutiennent une vision plus large et les ONG commencent à critiquer le point de passage « matérialité » qui leur fait craindre qu’on subordonne les exigences de conformité à des enjeux économiques plus importants pour l’entreprise…


Patrick d’Humières
Patrick d’Humières
Cette discussion n’est pas vaine car elle reflète un rapport de force qui existe depuis l’origine sur la destination du reporting. Bien qu’on ait le sentiment que la « messe soit dite », on comprend bien les réglementations qui se mettent en place (cf. loi française, anglaise, directive européenne…), et au cas où certains n’auraient pas compris le tournant qui s’est produit, nous en faisons un rappel dans notre présentation « prospective du reporting » faite au World forum de Lille :

Le reporting extra-financier vient de rejoindre une fois pour toutes l’information financière, dans le cadre des règles qui la régissent (sincérité, matérialité, comparabilité…), ce qui confirme le fait que les investisseurs en soient la première cible ; c’est une victoire fondamentale de la dimension RSE que de rentrer pleinement dans la gestion du modèle économique de l’entreprise, en intégrant le rapport financier. Pour le reste, comme l’explique le WBCSD, tout est affaire de communication en direction des autres cibles, selon un dispatching qui s’appuiera sur le « full web » et sur des supports appropriés aussi bien pour les autorités et les acteurs locaux, que pour les riverains et pour les partenaires. Ce schéma appelle à résoudre vite les défis techniques de fiabilité et de représentativité de la gestion des impacts sociétaux de l’entreprise qui distinguent les bons reporting des reporting anciens. C’est à cette qualité de transparence que les analystes des fonds, les raters et les diffuseurs vont jauger la réalité de l’engagement de l’entreprise.

On est bien au début d’une révolution méthodologique qui a trois conséquences pour les professionnels concernés :
1) Ils doivent faire collaborer tous les contributeurs de l’entreprise , avec une action pédagogique forte qui va au-delà du couperet de la loi et des CAC, pour que les DAF, les DRH, les responsables de filiales, de sites, partagent la dynamique RSE au travers d’un bon reporting. C’est leur vrai job, comme il est ensuite de promouvoir des chantiers de progrès.
2) Mais ils doivent aussi acquérir la méthodologie du reporting extra-financier en se gardant de prendre des années pour se l’approprier ou de s’en remettre uniquement à la G4, au Global Compact etc… comme références formelles. Mieux vaut recourir à l’expertise de conseils qui l’ont élaboré et formalisé*.
3) Ils doivent enfin poser bien distinctement les trois opérations qui sont celles de l’action de progrès RSE, celle du reporting extra-financier au sein de l’information financière et celle de la communication RSE multi-cibles.

Pourquoi faudrait-il que cette innovation managériale soit innée et simple alors qu’elle couvre un domaine si nouveau et complexe de la vie économique ? Et vivement qu’on dépasse cette étape de construction pour s’attacher à l’étape d’analyse ex-post du reporting, la moins bien faite et pourtant la plus utile…

*ecovalue® est une méthodologie de référence élaborée par IRSE qui permet ainsi de réaliser un reporting extra-financier conforme aux attentes des utilisateurs.


Patrick d’Humières
www.institutrse.com

Mercredi 13 Novembre 2013




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