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M&A midmarket, la reprise est en vue

Dernier wagon de la reprise du marché des fusions-acquisitions mondiales, le midmarket européen affiche pourtant de nombreux signes de reprise potentielle. Etat des lieux des raisons qui devraient permettre son retour en grâce en 2016.


Franck Portais
Franck Portais
Si le marché des fusions-acquisitions mondial a renoué avec des sommets en 2015 avec 5.000 milliards de dollars de transactions annoncées selon Dealogic (4.600 milliards de dollars pour ThomsonReuters), la reprise de l’activité semble un peu plus lente à se dessiner en Europe et particulièrement en France. Et si quelques opérations de grande envergure font souvent la différence dans ce type de classement, il est par ailleurs intéressant de se pencher sur le midmarket qui alimente finalement la réelle dynamique du marché. Sur ce segment de marché, que l’on peut situer jusqu’à une valeur d’entreprise de 500 millions d’euros, l’activité est considérée comme relativement « calme » depuis quelques années.

Pourtant, certains indicateurs avancés que les praticiens des M&A rencontrent au quotidien - sur le marché français mais plus globalement en Europe - confirment bel et bien ce que l’on pourrait considérer comme une amorce de reprise du marché des opérations midcaps. Premier de ces facteurs, le dynamisme des acteurs de private equity, qui renouent avec des levées de fonds importantes et qui représentent autour de la moitié des opérations de fusions-acquisitions du midmarket (comme acquéreurs, mais aussi comme vendeurs). Avec une dizaine de milliards d’euros investis et cédés chaque année sur le marché français, le capital-investissement est de facto redevenu un pivot des M&A et un concurrent des corporates, après quelques années délicates à gérer.

L’appétit retrouvé des banques

Ce retour du private equity, porté par des liquidités abondantes, est également facilité par le regain de confiance (et d’intérêt) des banques, qui ont renoué avec des modes de financement moins en vogue ces dernières années. En particulier, on constate le retour en force des tranches de financement in fine, de financements unitranches ou alternatifs, etc… Mais aussi l’allongement des maturités, qui atteignent régulièrement 7/8 ans contre 6 ans il y a encore peu de temps. Ce retour des banques explique également celui des « Recap », régulièrement redevenues préalables aux mises en vente de participations de la part des fonds.

La conséquence logique de ces appétits retrouvés, c’est l’accroissement des effets de levier, de la concurrence et donc des valorisations. L’Indice Argos Mid-Market (sur la zone euro) publié à l’automne 2015 se rapprochait d’ailleurs de son niveau record du second semestre 2006. En fait de marché « stagnant » en 2015, ce multiple d’acquisition moyen de 8,5 fois l’EBITDA – tiré par la féroce compétition des fonds et leur multiple moyen de 9 fois l’EBITDA – souligne plutôt un retour de la concurrence annonciateur probablement d’une reprise de l’activité. Ce mouvement a été amorcé plus globalement en Europe grâce au retour de jumbo deals qui ont permis d’afficher l’an dernier le meilleur millésime du Vieux continent depuis 2008. Ce phénomène d’attractivité renaissante a toutes les chances de se propager au midmarket à l’avenir.

Les facteurs favorables à une accélération des transactions dans le midmarket français ne manquent d’ailleurs pas : liquidités abondantes et financements offensifs on l’a vu, mais aussi un besoin d’internationalisation croissant des PME et ETI, lequel passe souvent par des opérations de croissance externe. Enfin, l’euro faible, qui est en partie à l’origine du regain d’intérêt des entreprises américaines pour l’Europe, et une tendance qui demande à se confirmer : l’arrivé croissante d’acquéreurs chinois. Une tendance qui semble bien ancrée dans le paysage, même si la forte volatilité des marchés pourrait par moments ralentir ou reporter certaines opérations.

Toutefois, au regard des mandats enregistrés par N+1 en France, les facteurs de cette reprise semblent bien au rendez-vous. L’année 2016 promet donc d’être active !

Franck Portais / Président de N+1 Corporate Finance France

Les médias du groupe Finyear


Mercredi 9 Mars 2016




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