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Les rachats de sociétés auditées par les Big Four génèreraient de plus meilleures synergies

Selon une nouvelle étude de la Cass Business School de Londres, il y aurait également plus de chances de parvenir à un accord lorsque la cible seriat auditée par les « Big Four »


Les rachats de sociétés auditées par les comptables d’une des « Big Four » génèreraient de plus grandes synergies que les acquisitions menées par l’un de leurs concurrents plus petits, tels sont les résultats d’une nouvelle étude de la Cass Business School.

Cette étude révèle que l’acquisition de cibles auditées par Ernst & Young, Deloitte and Touche, KPMG et PricewaterhouseCoopers (et leurs prédécesseurs) procurerait aux actionnaires de la société acquéreuse une plus value de 166 millions de dollars en moyenne.

Ces résultats proviennent d’une étude conjointe menée par la Cass Business School, l’Université de Surrey, l’Université de l’Illinois et l’ALBA Graduate Business School qui ont analysé plus de 1.900 acquisitions de sociétés américaines cotées en bourse entre 1996 et en 2008.

Le co-auteur de cette étude, Andrey Golubov, maitre de conférences en Finance à la Cass Business School, explique : « Les comptes financiers sont une des principales sources d’informations pour les sociétés qui souhaitent acquérir une cible potentielle. Les sociétés acquéreuses et leurs conseillers dépendent fortement de l’audit des comptes pour estimer la valeur d’une cible et les éventuelles synergies. »

« Nous avons découvert que les rachats de sociétés auditées par les comptables d’une des Big Four génèreraient de plus grandes synergies que les acquisitions de cibles auditées par une société moins renommée. Ce bénéfice se reflète dans l’évolution de la valeur des actions en réaction à l’annonce du rachat ainsi que dans l’amélioration des performances opérationnelles sur le long terme. »

« Les gains des investisseurs et les rendements des acquéreurs sont particulièrement élevés quand la cible est plus dure à évaluer et que les besoins d’informations financières plus précises sont importants. Par exemple, lors de rachats impliquant de jeunes sociétés, des entreprises dont les actions ont une forte volatilité ou des sociétés opérant dans des secteurs sans lien direct, les marchés boursiers font bien plus confiance aux informations fournies par les Big Four. »

Monsieur Golubov souligne que : « les rachats de sociétés auditées par les comptables des Big Four génèrent de meilleures synergies grâce à la précision des informations mises à la disposition des acquéreurs.
Tout le monde sait que les sociétés candidates à l’acquisition doivent faire face à des « trous noirs » concernant les informations au moment d’examiner et d’estimer la valeur d’une cible et des synergies potentielles ».

Selon les auteurs de l’étude, ces gains de synergie proviennent de l’incertitude moins élevée qui caractérise les informations financières fournies par les comptables des Big Four, ce qui explique qu’un taux d’actualisation plus faible soit appliqué aux flux de trésoreries prévisionnels pour la société née de l’acquisition.

« La plus grande fiabilité des comptes financiers établis en association avec les comptables des Big Four permet de réduire les incertitudes et de parvenir à un meilleur accord entre l’acquéreur et sa cible. Cela signifie que les managers de la société acquéreuse peuvent identifier des entreprises dont les activités correspondent davantage à leur propre profil, générant ainsi une plus grande synergie. »

Cette étude démontre également que les acquisitions ont plus de chance d’être menées à terme quand la cible est auditée par une des Big Four. Andrey Golubov précise : « les candidats à l’acquisition ont moins de risques de découvrir des irrégularités ou des informations erronées au cours des négociations quand ils s’attaquent à une cible auditée par une agence réputée. Etant donné les coûts, aussi bien en termes de temps qu’en termes financiers, qu’entraine l’échec d’une transaction, les offres de rachat de sociétés auditées par l’une des Big Four comportent des risques de pertes sèches plus faibles. »

Ces résultats s’avèrent également très intéressants pour les spécialistes de l’arbitrage des fusions qui spéculent sur les résultats des rachats et risquent des pertes considérables en cas d’échec de l’accord.

* Cette étude intitulée « Réputation des auditeurs de sociétés cibles, asymétrie des informations et rachats d’entreprises » a été menée par Andrey Golubov de la Cass Business School de l’Université de Londres, Dimitris Petmezas de la Surrey Business School de l’Université de Surrey, Theodore Sougiannis de l’Université de l’Illinois pôle Urbana-Champaign et Nickolaos Travlos de l’ALBA Graduate Business School.

A propos de la Cass Business School of London
La Cass Business School, qui fait partie de l’Université de Londres, propose un enseignement innovant, pertinent et tourné vers l’avenir ainsi que des formations, des conseils et de la recherche. Située en plein cœur d’un des principaux centres financiers du monde, la Cass est l’école de commerce de la municipalité londonienne.
Ses MBA, Masters spécialisés et Licences sont reconnus à travers le monde pour leur excellence et l’école soutient près de 100 doctorants. La Cass propose le plus large éventail de Masters spécialisés en Europe et son MBA Administration se classe dixième mondial selon le Financial Times.
La Cass dispose de la plus grande faculté européenne en finance, actuariat et assurance et figure parmi les dix meilleures écoles de commerce du Royaume-Uni en commerce, management et recherche financière. Plus de 90% des recherches qui y sont menées produisent des résultats à la portée internationale.
La Cass est un lieu d’échanges enrichissants entre étudiants, universitaires, experts professionnels, dirigeants d’entreprises et législateurs. Pour de plus amples informations rendez-vous sur www.cass.city.ac.uk

Jeudi 27 Octobre 2011




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