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Les dividendes : une poire pour la soif !

En ce temps difficiles, les dividendes représentent une part de plus en plus importante du rendement attendu d’un investissement en actions. En outre, aujourd’hui, le rendement du dividende est dans de nombreux pays équivalent, voire supérieur au rendement des obligations d’Etat. Dans ce contexte, les investisseurs ont intérêt à reconsidérer les mérites de cette source de revenus.


Nous nous attendons à ce que les marchés d’actions atteignent leur niveau plancher durant le trimestre en cours et nous estimons qu’ils devraient s’y maintenir en 2009 tout en demeurant très volatiles. Il faudra attendre que toutes les réductions de bénéfices des entreprises soient intégrées par les marchés avant que ceux-ci n’entament un rebond durable.
Entre-temps, les dividendes devraient constituer une source attrayante de revenus, à condition qu’ils ne soient pas amputés drastiquement.

L’histoire nous apprend que les stratégies d’investissement axées sur les entreprises distribuant des dividendes élevés tendent à mieux performer en période de récession que les autres types d’investissements en actions. En raison de la récession, on peut évidemment s’attendre à ce que certaines entreprises revoient leurs dividendes à la baisse mais globalement cette baisse ne devrait pas excéder 20%.

Lors des précédentes récessions, les paiements des dividendes mondiaux se sont généralement maintenus de manière exemplaire. Les sociétés sont en effet souvent très réticentes à l’idée de diminuer leurs dividendes, même lorsque leurs bénéfices se contractent, dans la mesure où cela traduit un manque de confiance dans le futur, lequel est souvent pénalisé sévèrement pas les investisseurs. Les sociétés préfèrent alors distribuer temporairement une plus grande part de leurs bénéfices aux actionnaires. Bien que le taux de distribution ait été très faible aux cours de ces dernières années (35%), suggérant l’existence d’une marge de manoeuvre importante, il semble toutefois que la baisse des paiements de dividendes sera cette fois plus prononcée que par le passé. La raison est simple : cette fois, le secteur financier est au centre des problèmes. Or, ce secteur distribuait traditionnellement des dividendes élevés, lesquels ont représenté l’année passée un tiers du total des dividendes.

Nous nous attendons à ce que de nombreuses banques abaissent temporairement leur dividende, voire n’en distribuent pas. Confrontées à la crise du crédit la plus importante depuis 1929, elles sont contraintes de se recapitaliser. A l’échelle mondiale, nous estimons que le secteur financier (banques, compagnies d’assurances, immobilier) réduira ses dividendes d’environ 40%. Par ailleurs, les entreprises cycliques abaisseront également leurs dividendes, encouragées par le fait que cette fois, les investisseurs seront plus compréhensifs face à leur décision compte tenu des difficultés rencontrées par ces sociétés pour se financer sur les marchés des crédits. Pour l’industrie, les transports, la distribution, les médias, la construction et la chimie, nous tablons sur un recul moyen de 30%.

Nous pensons que les dividendes des autres secteurs afficheront une plus grande résistance. Les secteurs défensifs génèrent pratiquement la moitié des paiements de dividendes et ne devraient globalement pas être contraints à diminuer leurs « payouts ». Au total, les dividendes mondiaux pourraient donc baisser de 15 à 20% durant la récession. Les dividendes européens, plus cycliques, pourraient se replier un peu plus. Toutefois, même après ces réductions, le rendement du dividende demeurera attrayant dans une perspective historique et en comparaison du taux d’intérêt sans risque.

En conclusion, nous pensons qu’investir dans des sociétés distribuant des dividendes élevés et durables continuera à être intéressant au cours des prochaines années, procurant une source de revenus stable et une évolution de cours plus avantageuse que le marché des actions pris dans son ensemble.

Par Vincent Juvyns, Stratégiste, ING IM
Vincent Juvyns est Stratégiste au sein du département Asset Allocation d’ING Investment Management. Cette publication ne constitue pas un conseil d’investissement ou une recommandation à investir.

ING Investment Management est une organisation internationale gérant près de 367 milliards EUR d’actifs dans 38 pays .En Europe et au Moyen-Orient ING IM dispose de succursales dans 17 pays et gère environ EUR 135 milliards d’actifs. ING IM offre des solutions d’investissement au réseau d’ING, aux compagnies d’assurances d’ING et aux clients institutionnels.

Le large éventail de stratégies d’investissement d’ING Investment Management combiné aux capacités de distribution du Groupe ING via ses canaux retail et institutionnels permet à l’organisation d’offrir des solutions financières intégrées à tous ses clients, en Europe ainsi que dans le reste du monde.

www.ingim.fr

Vendredi 13 Février 2009




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