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Les dirigeants mondiaux vont étudier la riposte à la récession mondiale (FMI)

Les réunions du FMI et de la Banque mondiale vont être consacrées à la riposte à la récession mondiale. Des financements pour donner suite au sommet fructueux du G20. Le FMI avertit que la crise touche durement les populations les plus pauvres du monde.


Les ministres des finances et les gouverneurs de banque centrale du monde entier vont se réunir à Washington du 24 au 26 avril pour étudier la riposte à la crise financière mondiale et les efforts de redressement à la suite de la récession la plus profonde depuis les années 30.
Les réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale rassembleront les grands argentiers à un moment critique pour l’économie mondiale, qui — en dépit même de mesures énergiques — ne devrait pas toucher le fond de la récession avant la fin de cette année, avant d’amorcer une lente reprise en 2010.

Les réunions du FMI et de la Banque mondiale font suite au sommet du Groupe des Vingt (G20) pays industrialisés et émergents qui s’est tenu à Londres le 2 avril pour convenir de nouvelles mesures afin de combattre la crise mondiale.

Suivi de la riposte
Le FMI a été chargé par le G20 de suivre les mesures prises par les pays face à la crise et de déterminer si elles sont suffisantes. De nombreux pays ont abaissé leurs taux d’intérêt et lancé des plans de relance budgétaire pour raviver leur économie.
Le Directeur général du FMI, M.Dominique Strauss-Kahn, a déclaré que la priorité des priorités doit désormais être d’assainir le secteur bancaire, qui est au coeur de la crise. « Nous comprenons tous ce qui est en jeu. 2009 sera presque certainement une année épouvantable — nous nous attendons à ce que la croissance s’enfonce profondément dans le rouge », a-t-il déclaré lors d’un point de presse le 16 avril au Washington National Press Club.
«Cette crise est vraiment mondiale, et personne n’y échappe. Elle est née dans les pays avancés et s’est répandue comme une traînée de poudre dans le monde entier. Les pays émergents sont durement touchés, car ils subissent le double choc d’une baisse brutale de la demande d’exportations et d’un coup d’arrêt aux entrées de capitaux, ce qui menace de réduire à néant les progrès impressionnants qu’ils sont accomplis au cours de la dizaine d’années écoulées en termes de croissance et de convergence. Fait peut-être encore plus inquiétant, la crise a abordé au rivage des pays à faible revenu et menace de replonger dans la misère des millions de personnes — les conséquences humanitaires pourraient être absolument dévastatrices. »

Dernières prévisions
Préalablement aux réunions, le FMI va diffuser deux importants rapports qui dressent l’état des lieux de l’économie mondiale et des marchés de capitaux. Le Global Financial Stability Report paraîtra le 21 avril et les Perspectives de l’économie mondiale le 22 avril.
D’après le FMI, les autorités nationales doivent restaurer la confiance dans le système financier en s’attaquant énergiquement aux incertitudes qui entourent les actifs dévalorisés figurant aux bilans des banques et en recapitalisant les institutions financières viables, au moyen de fonds publics, si nécessaire et à coup de mesures vigoureuses. Les banques centrales devraient continuer à fournir des liquidités abondantes en maintenant les taux directeurs bas et au moyen de mesures de politique monétaire non conventionnelles. La relance budgétaire devrait soutenir l’économie tant que la demande privée reste déprimée, mais des aides budgétaires seront nécessaires en 2010.
Des études réalisées par le FMI diffusées le 16 avril, il ressort que la récession actuelle présente deux caractéristiques — elle est liée à une profonde crise financière et est très synchronisée — qui donnent à penser qu’elle sera d’une gravité exceptionnelle et suivie d’une reprise lente.

Expansion des prêts du FMI
Face aux retombées de la crise sur les pays émergents et en développement, le G20 a décidé de tripler les ressources du FMI, portées à 750 milliards de dollars, et de doubler les fonds réservés aux prêts concessionnels aux pays à faible revenu.
Le FMI emploie déjà ce surcroît de ressources : il vient d’approuver en faveur du Mexique un prêt de précaution de 47 milliards de dollars au titre de la nouvelle ligne de crédit mise en place pour les pays très performants qui ont besoin de s’assurer contre la crise; il doit examiner prochainement une autre demande de crédit à ce titre, de 20,5 milliards de dollars, en faveur de la Pologne.
Plusieurs pays ont versé ou promis des fonds au FMI pour accroître ses ressources, y compris le Japon et l’Union européenne; le FMI a aussi entamé des discussions avec d’autres contributeurs potentiels.

Détection des risques pour l’avenir
Le Groupe des Sept pays industrialisés et le G-20 se réuniront le 24 avril, préalablement à la séance de travail de l’organe qui définit les orientations de la politique générale du FMI, le Comité monétaire et financier international (CMFI), qui sera présidée par M.Youssef Boutros-Ghali, Ministre des finances de l’Égypte.
Le Comité va notamment passer en revue les mesures prises pour prévenir les crises et détecter plus tôt celles qui se profilent. Le FMI s’emploie à affiner l’analyse des risques et des relations entre l’économie réelle et le secteur financier. Il travaille aussi à la mise au point d’un système d’alerte avancée — en collaboration avec le Conseil de stabilité financière — et au réaménagement des Programmes d’évaluation du secteur financier des pays pris individuellement.

Amortir l’impact sur les plus défavorisés
Le sort des pays à faible revenu sera le principal point à l’ordre du jour de la réunion du Comité du développement, ce dimanche. Après avoir frappé les pays avancés, puis les pays émergents, la crise financière commence à déferler en une troisième vague sur les pays les plus pauvres et les plus vulnérables de la planète, menaçant de réduire à néant leurs récentes avancées économiques et de créer une crise humanitaire. Le FMI multiplie les prêts aux pays à faible revenu pour les aider à sortir de la crise.
Face aux préoccupations quant au lenteurs de la réalisation des objectifs de développement mondiaux, le FMI et la Banque mondiale présenteront le 24 avril un rapport d’étape sur les Objectifs du Millénaire pour le développement élaborés par les Nations Unies. Mme Antoinette Sayeh, Directrice du Département Afrique du FMI, décrira en outre à la presse l’impact de la crise sur l’Afrique.

Amélioration de la gouvernance du FMI
Il est crucial pour asseoir la légitimité du FMI et renforcer son efficacité de parachever les réformes de la gouvernance en cours. Le FMI oeuvrera en faveur de la ratification rapide des réformes des quotes-parts et de la représentation des pays décidées en avril 2008, avant de passer à la phase suivante, qui vise à rééquilibrer encore la représentation des pays au FMI, à l’horizon de janvier 2011. Les quotes-parts déterminent pour l’essentiel les droits de vote de chaque pays au sein de l’institution internationale qui compte185 pays membres.
Une fois que la réforme approuvée en 2008 aura été mise en oeuvre, les quotes-parts des pays seront plus représentatives de leur position dans l’économie mondiale :
- 54 pays membres bénéficieront d’une augmentation de leur quote-part, les taux de progression les plus forts étant ceux de la Chine, de la Corée, de l’Inde, du Brésil et du Mexique.
- Globalement, la part des quotes-parts de ces 54 pays augmentera de 4,9 points.
Au total, 135 pays membres verront leur part des voix attribuées augmenter de 5,4 points du fait de l’effet conjugué de l’accroissement des quotes-parts et des voix de base.

www.imf.org

Vendredi 24 Avril 2009




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