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Les délais de paiement pénalisent les PME européennes

Intrum Justitia European Payment Report 2016.


La nouvelle étude “European Payment Report 2016” d'Intrum Justitia, l'un des leaders européens de la gestion du poste client et spécialiste du recouvrement de créances, montre que les délais de paiement continuent de peser sur les entreprises européennes avec pour conséquences immédiates des créations d'emploi reportées et des opportunités de croissance freinées.
Réalisée auprès de 10 000 entreprises européennes, elle souligne notamment un impact plus important sur les PME, plus fragiles, davantage contraintes et moins organisées.

Les délais de paiement demeurent élevés mais stables en France et en Europe

En moyenne, en France, une entreprise doit attendre 34 jours pour se faire payer par ses clients du secteur B2C (contre 21 jours en Europe), 48 jours pour des clients du secteur B2B (la moyenne europénne atteignant 35 jours) et 58 jours pour le secteur public (35 jours en Europe). Ces chiffres restent stables par rapport à l'édition 2015 de l'étude d'Intrum Justitia.

En France, 72% des entreprises, toute taille confondue, ont déjà consenti des délais de paiement plus longs que ceux prévus dans les conditions de vente. Un chiffre plus élevé que la moyenne européenne qui se situe à 46%. Ces délais plus longs ont été accordés à 91% à des PME françaises, à seulement 19% à de grands groupes. Une différence notable par rapport à l'Europe où les grands groupes sont plus enclins à négocier des délais plus longs (38%), mettant parfois à mal la trésorerie de plus petites structures.

Près des trois quarts (74%) des entreprises interrogées en Europe estiment que le risque d'impayés restera stable sur les douze prochains mois. Si 15% seulement des entreprises voient une augmentation de ce risque, les entreprises françaises sont elles, un peu plus optimistes qu'en 2015 : 26% anticipent une hausse contre 34 % auparavant.

Les conséquences des retards de paiement dans les entreprises

L'absence de respect des délais de paiement a des conséquences directes sur l'activité des entreprises. 46% des entreprises européennes interrogées (41% en France) déclarent que les retards de paiement sont à l'origine d'un manque de liquidités. 43% enregistrent une perte de revenus (46% en France) ou des frais d'intérêts supplémentaires (42% en Europe, seulement 32% en France) et estiment qu'ils représentent un frein à la croissance (40% en Europe contre 32% en France).

Alors que ces délais pèsent sur leur trésorerie, les entreprises attendent encore trop longtemps avant de lancer des procédures de recouvrement. Si en Europe la moyenne se situe à 60 jours, les entreprises françaises attendent 86 jours avant de confier leurs factures à des prestataires.

Des PME plus vulnérables face aux délais de paiement

L'étude annuelle “European Payment Report 2016” d'Intrum Justitia propose un zoom sur l'impact de ces délais auprès des PME. Il en ressort que :
- 34% des PME en Europe (18% en France) affirment qu'elles pourraient embaucher davantage si elles étaient réglées plus rapidement.
- 45% des PME en Europe déclarent avoir accepté des conditions de paiement plus longues que celles habituellement constatées et dans 35% des cas, à la demande d'une grande multinationale. En France, ce chiffre est encore plus significatif : 71% des PME acceptent des délais plus longs mais cette fois à la demande d'autres PME dans l'écrasante majorité des cas (93%).
- Près des deux tiers (63%) des PME en Europe (64% en France) affirment que les retards de paiement intentionnels font partie des causes majeures des délais de paiements.
- Les retards de paiements et délais de paiement plus longs affectent les entreprises de toutes tailles, mais les PME sont moins protégées. 28% d'entre elles (en Europe et en France) déclarent qu'elles n'utilisent ni garanties bancaires, ni assurance crédit, ni pré-paiements, ni recouvrement de créances ou affacturage pour se protéger contre les paiements tardifs. Ce n'est le cas que de 9% des grandes entreprises (7% pour la France). Cet écart illustre la forte vulnérabilité des PME face aux problèmes de trésorerie.

Une législation européenne insuffisamment utilisée ?

Développée pour lutter contre les retards de paiement, la Directive européenne permettant d'appliquer une indemnité forfaitaire de 40 euros en cas de retard pour les créances commerciales, reste à la fois peu connue et d'une efficacité limitée : 3 ans après son entrée en application dans tous les états membres, seulement 28% des entreprises européennes en connaissent l'existence et parmi elles, 20% seulement ont pu en observer les effets positifs. La Commission européenne a très récemment pris la décision de ne pas réexaminer cette Directive dont la mise en œuvre prend plus de temps que prévu dans de nombreux pays européens. Si la France fait figure de bon élève en terme de connaissance de cette disposition (60% des entreprises françaises en sont informées), 56% des entreprises déclarent ne pas appliquer l'indemnité forfaitaire en cas de retard, par crainte de nuire à leurs relations commerciales.

En France, la loi Macron, qui prévoit une amende administrative portée à 2 M€ contre les entreprises qui règlent trop tardivement, est d'application trop récente pour constater un effet significatif.

« Contraindre les petites entreprises à accepter des délais de paiement plus longs, créant de l'instabilité, de l'insécurité et moins de possibilités d'embauches ne peut être dans l'intérêt à long terme d'aucun chef d'entreprise" déclare Anne Williart, Directrice Générale d'Intrum Justitia. « En revanche, proposer des délais de paiement plus courts, réduire leurs risques d'impayés sur le long terme, relève de la responsabilité des entreprises. Je suis convaincue que la mise en œuvre de conditions de paiement plus équitables doit être placée parmi les priorités des dirigeants pour contribuer à une croissance durable qui apporterait stabilité et optimisme. Des entrepreneurs plus confiants augmenteraient leurs investissements, développeraient leurs activités et créeraient des emplois. Un cercle vertueux dont nous avons tous, entreprises comme pouvoirs publics, la responsabilité de créer. »

Á propos d'Intrum Justitia
Le groupe Intrum Justitia est l'un des leaders européens des solutions de gestion de créances, offrant des services complets jusqu'à l'acquisition de créances, destinés à améliorer les flux de trésorerie et la rentabilité à long terme de ses clients. Fondée en 1923, Intrum Justitia est présent dans 19 pays et emploie 3850 salariés. Ses revenus consolidés s'élèvent à environ 5,6 milliards de couronnes suédoises en 2015. Intrum Justitia AB est cotée au Nasdaq Stockholm depuis 2002.
intrum.com

Informations sur l'étude
L'étude European Payment Report 2016 a été réalisée sur la base d'un sondage effectué simultanément dans 29 pays européens entre février et avril 2016. Dans cette étude, Intrum Justitia collecte des données de plusieurs milliers d'entreprises pour déterminer des tendances sur les comportements de paiement et la santé financière des entreprises européennes.

Les médias du groupe Finyear


Lundi 6 Juin 2016




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