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Les décisions politiques constituent le principal motif d'inquiétude des marchés mondiaux

Wouter Sturkenboom, stratégiste chez Russell Investments, nous fait part de ses réflexions concernant 2013 et examine les perspectives mondiales pour 2014 :


Vue d'ensemble

« Les deux principales caractéristiques de la période qui a suivi la faillite de Lehman Brothers sont le processus de réduction du levier d'endettement (« deleveraging ») des acteurs du marché et l'atonie de la croissance qui obligent les grandes économies de la planète à composer avec d'énormes capacités de production inutilisées et des pressions inflationnistes minimales. Nous anticipons une croissance synchronisée l'an prochain qui, associée au double impact d'une accélération de la reprise et de la faiblesse de l'inflation, devrait permettre aux actions de surperformer les obligations en dépit de la valorisation relativement élevée des marchés d'actions.

L'économie américaine affiche peu de déséquilibres et connaît actuellement une expansion relativement solide. L'impasse politique actuelle se traduira par des coupes budgétaires supplémentaires qui mettront un terme à la croissance de l'économie. En l'absence de cet impact, l'économie américaine pourrait connaître une croissance de près de 3 % l'an prochain et créer 200 000 emplois par mois.

Nous assistons à une situation similaire en Europe, où les signes tant attendus de reprise économique pourraient bientôt être remis en cause par l'échec des négociations devant conduire à la création d'une union bancaire:/www.finyear.com appropriée. Les valorisations des actions européennes sont attrayantes, mais pourraient ne pas le rester si les problèmes associés au système bancaire ne sont pas résolus.

Au Japon, les erreurs politiques constituent également le principal risque. La politique de Shinzo Abe porte ses fruits et a permis à l'économie japonaise de se redresser. Toutefois, l'approche consistant à majorer fortement la taxe sur les dépenses de consommation au moment où la reprise s'accélère n'est pas dénuée de risques.

Les actions européennes et japonaises sont attrayantes, notamment si on les compare aux actions américaines, et les actions des marchés émergents présentent à nouveau des opportunités compte tenu de la décote de 25 % qu'elles affichent par rapport à celles des pays développés. »

États-Unis : le report répété de la date limite de fixation du plafond de la dette tient l'économie mondiale en otage

La politique de la Fed aura une incidence déterminante sur les marchés.

Fin 2013, la croissance de l'économie américaine en glissement annuel ressortira vraisemblablement à 1,6 % et sera donc inférieure à 2 % pour la deuxième fois en trois ans.
Le resserrement de la politique budgétaire, tant réel que potentiel, a contribué de manière significative à cette croissance poussive.
La normalisation des taux d'intérêt connaîtra probablement de longues pauses et aura lieu progressivement, même si le nombre d'emplois créés chaque mois franchit la barre des 200 000.
« Si le resserrement budgétaire se poursuit au même rythme en 2014, il est peu probable que les marchés d'actions trouvent une quelconque raison d'espérer, contrairement à 2011 et depuis le début de l'année 2013. Le report répété de la date limite de fixation du plafond de la dette revient à tenir l'économie mondiale et les marchés financiers en otages. Les marchés obligataires ont réagi de façon excessive à la décision de la Fed de ne pas réduire immédiatement sa politique d’assouplissement quantitatif et à la paralysie de l'administration fédérale américaine, mais l'impact global de l'assouplissement quantitatif est plus faible que ne le suggèrent les médias.

Dans la zone euro, les bonnes nouvelles continuent de l'emporter sur les mauvaises... mais tout juste

La zone euro est sortie de l'ornière au 3e trimestre et l'activité dans la région devrait continuer de croître en 2014 à un rythme annuel compris entre seulement 0,5 % et 1 %.

La croissance n'est pas suffisamment vigoureuse pour susciter une réduction des niveaux d'endettement et/ou des taux de chômage, et quasiment aucune réforme structurelle n'a été entreprise.

Les pays de la périphérie ne parviennent toujours pas à surmonter les problèmes liés à leur endettement, mais les principales menaces sont l'atonie de l'économie française et la contraction du crédit.
La BCE tarde peut-être à réagir, mais elle suit une politique accommodante et devrait bientôt apporter un soutien supplémentaire.

Les marchés seront probablement volatils à l’approche des âpres tractations politiques portant sur la renégociation des plans de sauvetage grec et portugais, ainsi que sur la création d'une union bancaire européenne.

« Si les problèmes politiques observés aux États-Unis ont débouché sur une crise majeure, les risques politiques qui nous préoccupaient légèrement en Europe se sont au contraire atténués. Dans la région, les bonnes nouvelles continuent de l'emporter sur les mauvaises ...mais tout juste. La croissance est certes poussive, mais l’économie est sortie de l'ornière et les mesures d'austérité ont atteint leur paroxysme. Les valorisations ont peut-être augmenté, mais les actions de la zone euro apparaissent incontestablement bon marché par rapport aux actions américaines. »

Asie : au Japon, la politique de Shinto Abe a insufflé un nouvel élan à l'économie, mais la stabilité du marché obligataire est menacée

L'économie japonaise connaît actuellement une nette reprise ; les actions sont attrayantes, mais les obligations sont chères et leurs prix pourraient baisser à moyen terme.
Les divers aspects de la politique suivie par Shinzo Abe, notamment la forte dévaluation du yen, l'adoption de nouvelles mesures de relance budgétaire et monétaire et la mise en œuvre de réformes structurelles, ont insufflé un nouvel élan à l'économie.
La croissance du PIB réel japonais se maintient à un niveau d'environ 4 % et le taux de croissance en glissement annuel de la masse monétaire, toujours proche de zéro au début de l'année 2013, ressortait à 3 % le 30 septembre 2013.
Les perspectives des marchés d'actions asiatiques émergents semblent prometteuses pour les 12 prochains mois.
Les obligations d'État australiennes et néo-zélandaises à longue échéance présentent un potentiel d'appréciation compte tenu de la fermeté persistante des devises de ces deux pays.
Au Japon, l'accélération de la croissance et de l'inflation pourrait déstabiliser le marché obligataire et susciter une augmentation des taux d'intérêt sur un horizon de 12 mois.

« Le Japon reste confronté à des problèmes, mais ils ne sont pas insurmontables. Le gouvernement aura surtout du mal à continuer de procéder à une relance budgétaire aussi ambitieuse qu'actuellement pour soutenir les dépenses de consommation. Le budget du Japon en matière d'aide sociale est limité par les exigences incessantes d'une population nettement vieillissante, et par un ratio dette/PIB qui frise déjà les 250 %. À l'instar de l'indice des prix à la consommation, les salaires devront augmenter pour qu'on assiste à un redressement durable de la consommation des ménages. »

FIN

A propos de Russell Investments
Russell Investments (Russell) est un gestionnaire d’actif d’envergure mondiale et l'une des rares sociétés à proposer des services financiers et des portefeuilles multi-actifs gérés activement, qui combinent du conseil, de la gestion et des services d’implémentation.
Russell se tient aux côtés des investisseurs institutionnels et des professionnels de l’épargne en engageant l’ensemble de ses compétences : la recherche sur les marchés de capitaux, la recherche et la sélection de gérants, la construction de portefeuilles, l’implémentation de portefeuilles et la conception d’indices, pour les aider à atteindre leurs objectifs.
Russell a un encours sous gestion de l’ordre de 182,5 milliards* d’euros (au 30/06/2013) et travaille avec plus de 2 500 clients institutionnels, distributeurs indépendants et investisseurs individuels à l’échelle mondiale. En tant que consultant auprès de certains des plus grands pools de capitaux dans le monde, Russell fournit ses services pour plus de 1 800 milliards d’euros d’actifs conseillés (au 30/06/2013). La société est forte de quatre décennies d’expérience dans la recherche et la sélection de gérants d’investissements et rencontre chaque année plus de 2 200 gérants à travers le monde. En 2011, Russell a négocié plus de 1 000 milliards d’euros d’actifs via son activité de services d’implémentation. Russell calcule également près de 700 000 indices au quotidien couvrant 98% des marchés financiers investissables, incluant plus de 80 pays et plus de 10 000 titres. Les indices Russell servent de référence à près de 3 200 milliards d’euros à l’échelle mondiale.
Le siège social de Russell se trouve à Seattle aux États-Unis et Russell bénéficie d’une présence mondiale. Les principaux bureaux se situent à Amsterdam, Auckland, Chicago, Francfort, Londres, Melbourne, Milan, New York, Paris, Séoul, Singapour, Sydney, Tokyo et Toronto.
Depuis le 28 mars 2012, Russell dispose d’une société de gestion française, Russell Investments France, pour apporter des solutions personnalisées à ses clients investisseurs et partenaires.
Pour en savoir plus sur la manière dont Russell contribue à améliorer la sécurité financière des individus, veuillez consulter le site Internet russell.com/fr

* incluant 53,3 milliards en gestion overlay not inclus avant le 30 juin 2013

INFORMATION IMPORTANTE
Le contenu de ce communiqué de presse est publié à titre d'information générale. Vous devez toujours consulter un professionnel avant d'agir. En aucun cas, la responsabilité de Russell ne saurait être engagée pour une décision d'investissement, de désinvestissement ou de conservation, prise sur la base de son contenu.
Publié par Russell Investments France - 6, rue Christophe Colomb – 75008 Paris. Société de gestion de portefeuille titulaire de l’agrément AMF N° GP-12000010 en date du 28 mars 2012. S.A.S au capital de 2 000 000 euros immatriculée au registre du commerce et des sociétés de Paris sous le numéro 750 380 214 R.C.S. Paris.
Site internet : russell.com/fr

Mardi 12 Novembre 2013




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