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Les banques suisses envisagent l'avenir avec optimisme

Les banques estiment que les perspectives d'avenir restent bonnes dans leur secteur. Tel est le résultat du Baromètre des banques d'Ernst & Young, publié pour la première fois en Suisse.


Les banques suisses envisagent l'avenir avec optimisme
Les évolutions actuelles concernant le secret bancaire, l'impôt compensatoire et la transparence fiscale sont considérées par la majorité des 60 établissements suisses interrogés comme positives pour l'avenir de la place financière. Le renforcement des réglementations risque cependant d'affaiblir les résultats commerciaux opérationnels des banques.

Dans le sondage «Baromètre des banques» réalisé en décembre 2010, 52% des banques qualifient la marche de leurs affaires comme positive durant l'année écoulée, 40% d'entre elles comme plutôt positive et seule une faible minorité déplore une marche des affaires plutôt négative. Malgré les défis de taille à relever, les banques interrogées se montrent assez confiantes pour l'exercice à venir. La majorité d'entre elles tablent pour 2011 sur une marche des affaires plutôt positive (58%), voire très positive (34%). Cet optimisme est confirmé par le fait que la grande majorité des banques interrogées prévoient un nombre de collaborateurs stagnant, voire en hausse.

«Dans l'ensemble, nos banques ont bien résisté à la crise financière mondiale, à la crise de l'endettement en Europe ainsi qu'aux débats sur la réglementation de la place financière suisse et envisagent l'avenir avec un certain optimisme», explique Iqbal Khan, responsable Banking & Capital Markets chez Ernst & Young.

Vive concurrence dans le Private Banking - Consolidation attendue
Selon la majorité des banques interrogées (59%), c'est dans le Private Banking que la concurrence est actuellement la plus vive. A cet égard, il est intéressant de relever que les banques privées et les banques étrangères actives principalement dans ce secteur ne sont pas les seules à dresser ce constat. Les banques cantonales et régionales considèrent elles aussi que la concurrence est la plus forte dans le Private Banking.

Dans le même temps, on constate qu'une grande majorité des banques interrogées (73%) jugent positives pour la place financière les évolutions actuelles concernant le secret bancaire, notamment par rapport au possible impôt compensatoire et à la légalisation de valeurs patrimoniales jusqu'à présent non assujetties à l'impôt.

«Bon nombre de banques examinent leurs modèles de Private Banking en raison des évolutions actuelles quant au secret bancaire, à la transparence fiscale ainsi qu'aux prestations transfrontalières («Cross border»). Le processus de transformation qui en découle entraînera un durcissement de la concurrence parmi les banques», affirme Patrick Schwaller, responsable Baromètre des banques chez Ernst & Young. «La consolidation à moyen terme attendue par les banques devrait être la dernière conséquence de cette évolution».

Ainsi, les représentants de banques privées et de banques régionales en particulier s'attendent, sur le court à moyen terme, à des consolidations dans le secteur bancaire.

Pas de surchauffe sur le marché du crédit malgré une augmentation des affaires de type «exception-to-policy»

Selon les banques suisses, l'octroi de crédits va, dans une large mesure, se maintenir au niveau actuel au cours des 6 à 12 prochains mois. Seulement 28% des banques interrogées tablent sur une politique plus restrictive ou plutôt restrictive en la matière.

La majorité des banques interrogées (58%) partagent l'avis des autorités de régulation: les opérations de crédit de type «exception-to-policy» se multiplient, ce qui indique que les banques appliquent une politique de crédit plutôt expansive. De plus, 55% des banques sondées pensent que le marché immobilier - du moins dans quelques régions - affiche les premiers signes de formation de bulles immobilières.

«Le bas niveau des intérêts ainsi que les rendements en recul dans d'autres catégories d'actifs ont manifestement favorisé, au cours des derniers mois, une politique d'octroi des crédits immobiliers plutôt expansive. Les activités de crédit des banques peuvent néanmoins toujours être considérées comme saines», selon Iqbal Khan.

En effet, les banques interrogées considèrent pour la plupart que le besoin de prévoyance des risques dans les activités de crédit ne va pas évoluer de manière substantielle par rapport aux années précédentes. Seules 29% d'entre elles prévoient une hausse tendancielle du besoin de prévoyance des risques sous la forme de corrections de valeur et de provisions supplémentaires.

Cross Border, FATCA et impôts compensatoires: les thèmes majeurs en termes de réglementation
Selon les banques interrogées, la «réglementation des activités transfrontalières» (48%) ainsi que le «pacte fiscal et la transparence fiscale» (24%) sont les thèmes qui exerceront la plus grande influence sur la marche des affaires des banques à moyen terme. Seule une petite minorité des banques sondées considèrent que la réglementation plus sévère des fonds propres, souvent discutée dans l'opinion publique, constitue une priorité absolue.

Dans ce contexte, presque tous les établissements interrogés estiment que les réglementations vont encore se multiplier à l'avenir dans le secteur bancaire. L'utilité économique d'une telle évolution est toutefois passablement contestée - environ la moitié des sondés y voient une utilité, tandis que l'autre moitié la remet en question.
Les grandes banques, généralement soumises à plusieurs réglementations nationales, ont, davantage que les petites banques, tendance à contester l'utilité de telles mesures.

Les avis sont beaucoup moins partagés en ce qui concerne les effets des réglementations sur la marche opérationnelle des affaires : 65% des banques interrogées prévoient une influence négative ou plutôt négative dans les 6 à 12 prochains mois. La plupart des banques pensent en effet que les coûts supplémentaires liés aux réglementations ne peuvent pas, ou en partie seulement, être répercutés sur les clients et les produits bancaires. 85% des banques interrogées s'attendent par conséquent à une baisse des rendements pour les actionnaires à l'avenir, et 65% d'entre elles environ estiment que les systèmes d'incitation et de rémunération seront modifiés considérablement.

Confiance pour les marchés financiers mondiaux - le franc suisse reste fort
La majorité des banques interrogées prévoient pour les 6 à 12 prochains mois une évolution positive ou plutôt positive sur les marchés financiers mondiaux. Seulement 13% des dirigeants interrogés s'attendent à un repli. Environ 95% des banques interrogées estiment que le niveau des intérêts va rester stable ou légèrement augmenter.

Pour ce qui est de l'évolution des changes, les banques interrogées pensent que le franc suisse va, par rapport au dollar américain et à l'euro, se renforcer plutôt que s'affaiblir au cours des 6 à 12 prochains mois. Seule une minorité (de 13% à 17%) s'attend à une dépréciation du franc suisse face au dollar américain et à l'euro.

Des banques globalement plus fortes après la crise financière
Malgré les défis de taille posés par la crise financière et les débats autour de la place financière, la majorité des banques interrogées (55%) sont en fin de compte sorties raffermies de la crise. Seule une petite minorité (8%) constate un affaiblissement de ses positions. Ce sont en particulier les banques cantonales ainsi que les banques privées de petite et moyenne taille qui se sentent plus fortes. Elles ont apparemment profité de l'affaiblissement temporaire des grandes banques.

«Ce renforcement global est dû aux caractéristiques qui font traditionnellement de la Suisse une place sûre, comme par exemple un budget de l'Etat sain, la stabilité politique et un franc suisse fort», conclut Iqbal Khan. La solidité du franc suisse devrait même se révéler plutôt avantageux dans les activités de gestion de fortune. «Les banques suisses se trouvent dans une position prometteuse. Les perspectives d'avenir qui s'offrent à elles sont tout à fait bonnes», telle est la conviction de Patrick Schwaller.

A propos de l'étude
Le Baromètre des banques d'Ernst & Young est publié pour la première fois en 2011. Il repose sur un sondage réalisé auprès de 60 dirigeants (membres de la direction générale) de différentes banques dans toute la Suisse. Parmi les établissements interrogés, 20 sont des banques privées (33%), 15 des banques étrangères (25%), 13 des banques régionales (22%) et 12 des banques cantonales (20%). 82% des établissements proviennent de Suisse alémanique, 10% de Suisse romande et 8% du Tessin. L'enquête téléphonique a été réalisée en décembre 2010 par un institut de sondage indépendant (Valid Research, Bielefeld) pour le compte d'Ernst & Young.

Ernst & Young

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Jeudi 20 Janvier 2011




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