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Les actions des Marchés émergents conservent leur potentiel haussier malgré les fortes remontées de cours de cette année

Depuis mars dernier, les actions des marchés émergents enregistrent des hausses de cours sans précédent, affichant des performances à deux chiffres – voire même à trois !


Ainsi, depuis le début de l’année, l’indice russe MICEX totalise une croissance de 120 % environ ; le SENSEX indien est en hausse de près de 70 %, et les actions chinoises à la bourse de Hongkong ont gagné près de 60 % de leur valeur. Bien entendu, en 2008, suite à la crise financière, ces marchés ont été forcés d’essuyer des pertes considérables ; quoi qu’il en soit, compte tenu du contexte économique et financier mondial, leur évolution est plus qu'impressionnante ! En effet, les perspectives de croissance des Etats-Unis, de l’UE et du Japon sont nettement plus modestes que celles des marchés émergents ; elles continuent en outre à s'accompagner d'un risque baissier omniprésent.

Bien qu’il soit peu probable que ce scénario haussier fulgurant se répète en 2010, Raiffeisen Capital Management considère que les marchés émergents conservent un potentiel haussier certain, hors de toute formation d’une éventuelle bulle spéculative. « Si les actions de ces pays ne jouissent plus d’une valorisation excessivement favorable, d’après nous, elles continuent cependant à offrir des possibilités d'investissement intéressantes. En 2010 également, la Russie, la Chine et l’Inde ne manqueront pas de retenir l’attention des investisseurs », déclare Angelika Millendorfer, Directrice du département Emerging Markets Equities au siège viennois de Raiffeisen Capital Management.

Russie – La production pétrolière devient plus coûteuse
Parmi les trois pays susmentionnés, c'est au marché russe des actions que revient la palme de la volatilité. Après avoir connu un effondrement brutal au cours du deuxième semestre 2008, la Russie affiche désormais des performances exceptionnelles. « Les investisseurs ont généralement tendance à résumer – certes, un peu vite – la Russie à ses seules ressources en pétrole et en gaz naturel ; pour eux, le secteur énergétique est tout naturellement, et de loin, le plus important du pays ! Et pourtant, le marché russe compte nombre d’autres secteurs riches en opportunités d’investissement : les télécommunications et le secteur financier, entre autres, présentent en effet un potentiel de croissance intéressant », selon Mme Millendorfer. Ces dix dernières années, la Russie a largement profité de la hausse des prix du pétrole ; cependant, sa production pétrolière a désormais atteint un niveau tel que seule une croissance mesurée est encore envisageable.

En effet, la production pétrolière économiquement avantageuse, parce que concentrée sur des champs pétrolifères facilement accessibles, commence à trouver ses limites naturelles. Si les exploitants sont parvenus, grâce à des technologies de pointe, à tirer le maximum de ces champs pétrolifères, ce filon semble désormais près d’être épuisé.

« Certes, les territoires situés plus à l’Est, en Sibérie (voire même au Nord, dans l’Arctique) regorgent encore de ressources aussi vastes qu’inexploitées ; néanmoins, leur extraction exige des investissements considérables, étant donné que ces champs ne disposent pas de l’infrastructure d’exploitation la plus élémentaire, laquelle doit donc être intégralement créée – ce qui prendra plusieurs années. Dans de nombreux cas, la mise en exploitation des nouveaux champs pétrolifères est à ce point onéreuse qu'on ne peut commencer à parler de seuil de rentabilité qu'à partir de 50 à 60 $/baril. C’est là la fin du pétrole bon marché, et ce, à l’échelle mondiale » : telle est la conviction de Mme Millendorfer.

Si, l’année dernière, l'Etat russe a accordé un allègement fiscal aux groupes pétroliers, et octroyé des mesures d’incitation aux entreprises investissant dans le développement de ces gisements de pétrole encore non exploités, la fiscalité sur les produits pétroliers demeure néanmoins très élevée en Russie. Ces taxes représentent en effet la principale source de revenus de l'Etat russe ; en outre, l’aggravation du déficit budgétaire liée à l’actuel fléchissement conjoncturel a considérablement réduit la marge de manoeuvre en matière d’allègement fiscal. « Actuellement, les compagnies pétrolières jouissent de cotations rationnelles : elles ne sont pas vraiment bon marché, mais pas non plus surévaluées. La dynamique mondiale de l’offre et de la demande laisse présager une évolution plutôt haussière des prix du pétrole. Cette perspective, associée aux mesures d’incitation fiscale accordées aux projets axés sur les gisements de pétrole encore non exploités, pourrait constituer une source additionnelle de revenus pour les compagnies pétrolières russes – laquelle ne se reflète pas encore pleinement dans les prix actuels du marché, » ajoute l’experte viennoise.

Inde - Les Large Caps occultent les opportunités qu’offrent les Small et Mid Caps
La capacité de l’Inde à résister à la récession économique mondiale a surpris nombre d’observateurs, et ce, d’autant plus que l’Etat indien n’a pris, en matière de politique fiscale, aucune mesure importante de relance économique. Ce succès s’explique en grande partie par l’indépendance considérable dont l’Inde jouit – comparativement parlant – en matière d’exportation d’une part, et, d’autre part, par la victoire éclatante remportée par le Congrès National indien et ses partisans lors des élections parlementaires de mai 2009. L’appui des majorités ainsi constituées a facilité la formation du gouvernement, lequel a pu voter de nouvelles réformes économiques sans pour autant avoir à se perdre en compromis et tergiversations. « Tout de suite après les élections, l’afflux de capitaux étrangers dans le pays s'est considérablement intensifié. Les principales actions indiennes – présentes dans l’indice BSE Sensex 30 – affichent depuis lors un PER de 18-19. C'est là un ratio trop élevé, même compte tenu du niveau des attentes des entreprises en matière de bénéfices (jusqu’à 20 %), » commente Mme Millendorfer avec réalisme. L’explication s’impose d’elle-même : « Les investisseurs étrangers investissent essentiellement dans les actions Large Caps, les valeurs moins capitalisées n’offrant généralement pas le niveau de liquidité souhaité. Ce faisant, ils entraînent les prix des Large Caps à la hausse, négligeant au passage l’une ou l’autre bonne affaire à réaliser dans le segment des Small et Mid Caps. En effet, le segment des Mid Caps indiennes, notamment, compte de nombreuses entreprises affichant régulièrement des rendements de 15 à 30 %, et dont le PER est nettement plus attractif que celui de nombre de valeurs de l’indice Sensex 30, » ajoute Mme Millendorfer.

En Inde, Raiffeisen Capital Management mise essentiellement sur le secteur informatique, tout au moins en ce qui concerne le segment des Large Caps. Celui-ci profite en effet de l'actuelle tendance mondiale à l’externalisation. Dans l’ensemble, l’économie indienne fait forte impression : notons par exemple la croissance de son PIB – 6 % -, la solidité de ses banques, une croissance saine dans le secteur du crédit, et la stabilité de son gouvernement. Selon Mme Millendorfer : « Le risque réside dans l’éventualité d’une intensification de la pression inflationniste – ce scénario pourrait rapidement devenir réalité en cas de hausse des prix du pétrole. Compte tenu de l’actuelle prospérité de l’économie indienne, l’Inde pourrait être l’un des premiers pays nouvellement industrialisés à connaître une hausse de ses taux d’intérêt. »

Chine – L’économie continue d’aller de l’avant sous l’effet de mesures d’incitation fiscale considérables
Le marché chinois des actions s’assortit d’une valorisation qui, si elle est quelque peu inférieure à celle de l’Inde, ne peut pas pour autant être qualifiée de bon marché. La Chine est bien partie pour atteindre l’objectif de croissance du PIB qu’elle s’est fixé, à savoir 8 %, d’ici la fin de l’année, et pour enregistrer une croissance comparable également en 2010. Toutefois, sans les mesures considérables d’incitation économique et fiscale adoptées par l’Etat, la situation économique de la Chine prendrait une tournure radicalement différente : en effet, les dépenses d’investissement consenties par l’Etat – affectées pour la plupart à des projets à long terme – ont permis de compenser le revers massif essuyé par les exportations, en recul de 25 %. La forte croissance du crédit soutient les investissements et la consommation ; néanmoins, la question de la durabilité de cette croissance se pose, étant donné qu’elle intervient après une période caractérisée par une relative répression de la demande en matière de prêts. A cela s’ajoute le fait que les crédits ne sont pas les seuls à s’envoler : c’est en effet le cas des dépôts également. Le ratio prêts/dépôts est inférieur à 70 % ; il s’agit là d’un rapport résolument confortable.

Le niveau de liquidité plus élevé a également été profitable - pour partie - aux marchés chinois de l'immobilier et des actions. Ces derniers mois, le marché chinois des actions s’en est considérablement moins bien tiré que certains des marchés des autres grands pays nouvellement industrialisés. D’après Raiffeisen Capital Management, c'est là la conséquence de l’énorme vague d’OPA, d’offres publiques sur le marché secondaire et d’émissions obligataires qui a submergé le marché au cours de l'été, le privant ainsi d'une partie de ses liquidités. « La hausse des actions chinoises, lesquelles, partant d'un niveau historiquement bas en octobre 2008, ont enregistré jusqu’à 150 % d’augmentation, a fait naître la rumeur, parmi certains observateurs, de la formation d’une nouvelle bulle spéculative.

Quoi qu’il en soit, les cours tant actuels qu'historiques ne permettent pas d'étayer cette théorie. Eu égard au niveau du PER ainsi qu’aux perspectives en matière de rapport prix/valeur comptable, à l’heure actuelle, les actions chinoises bénéficient d’une valorisation neutre, » explique Mme Millendorfer. Pour 2010, les analystes s’attendent à une nouvelle hausse de 25 % ; point de vue que Raiffeisen Capital Management juge plutôt optimiste. Raiffeisen Capital Management continue de considérer le secteur bancaire chinois comme attractif, compte tenu de l’importance des marges bénéficiaires, de l’évolution favorable du crédit dans les secteurs de la consommation et des entreprises et de la solidité finalement confirmée des bilans. Par contre, les secteurs des télécommunications et des fournisseurs d’énergie ont tendance à grever le marché. En fin de compte, il se pourrait que les actions chinoises enregistrent au cours des prochains mois de nouvelles fortes hausses de cours. Toutefois, les perspectives pour le second semestre 2010 sont incertaines. À cet égard, reste à voir dans quelle mesure la reprise économique aux Etats-Unis et en Europe sera durable. Quoi qu’il en soit, les conséquences s’en feront sentir en Chine également.

Fort d´un volume de 30 milliards d´euros d´actifs et d´une part de marché de près de 20 %, Raiffeisen Capital Management a été créé en 1985 et a son siège à Vienne; il est le numéro 1 du marché autrichien dans la gestion d´actifs. Présent sur tous les principaux marchés européens, Raiffeisen Capital Management a pour strict objectif la qualité et fait régulièrement partie des meilleures sociétés de fonds dans le classement européen d´après les évaluations d´agences de notation et de médias économiques.

www.rcminternational.com

Mercredi 18 Novembre 2009




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