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Le taux d’intérêt : une arme à double tranchant

Dans un contexte de ralentissements économiques, associés en grande partie à l’instabilité financière et au problème de croissance économique, le taux d’intérêt se voit jouer un rôle d’ajustement de premier plan.


Kamal EL-Oualy
Kamal EL-Oualy
Ce dernier est utilisé à maintes reprises comme étant un outil de stimulation de l’activité économique et également pour atteindre des objectifs réels, en l’occurrence hausser le niveau d’emploi à un niveau optimal sans pour autant créer une surprise inflationniste. Ainsi, au-delà d’être un objectif opérationnel de la politique monétaire, le taux d’intérêt représente une arme à double tranchant qu’il faut manier avec prudence si on veut réussir un arbitrage entre la réalisation des objectifs qui s’avèrent conflictuels.

En effet, les actions prises aujourd’hui par les banques centrales pour relancer l’économie ne devraient pas occulter les effets qui pourraient se manifester le lendemain, en termes d’interactions entre un bien être social et un objectif comptable. Autrement dit, il ne faut pas omettre que la plupart des banques centrales demeurent sensible au retour de l’inflation et qui se trouvent, après une baisse en cascade des taux directeurs, en position de conciliation entre un objectif de bien être social (assurer plus d’emploi aux citoyens sans inflation) et un objectif de statut (réaliser la stabilité des prix dans l’horizon annoncé). La tâche n’est pas aussi facile sachant que les banques centrales ne peuvent déjouer systématiquement les agents économiques du fait que tout le monde a les yeux fixés sur l’inflation synonyme d’un rebondissement de la croissance.

D’ailleurs, il s’agit d’une question de réussir un arbitrage de court terme entre inflation et chômage sans compromettre la réalisation d’un objectif de long terme qui est la stabilité des prix. La tache s’annonce également rude pour ceux qui manipulent l’instrument (taux d’intérêt), mais la pression pèse aussi lourdement sur ceux qui ont donné des promesses aux électeurs de réaliser certains objectifs précis, entre autres, la croissance et l’emploi. C’est pour cela que la plupart des gouvernements ont légitimé le recours à l’emprunt public sans penser qu’en cas d’augmentation des taux d’intérêt à un certain niveau, ceci pourrait mettre en péril la soutenabilité budgétaire en termes d’aggravation des conditions de remboursement de la dette et d’opportunités de financement des investissement si les montants empruntés auparavant n’ont pas permis une réelle formation du capital. L’après 2010 s’annonce une période des incohérences temporelles !

Dr. Kamal EL-Oualy
Economiste
Kamal.eloualy@yahoo.fr

Mardi 5 Janvier 2010




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