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Le sommet permanent

La pression est considérable sur les politiques européens, et surtout sur le couple franco-allemand. Le sommet du 23 ne sera donc pas suffisant, il faudra en faire un autre le 26.


Eric Galiègue
Eric Galiègue
Apparemment, le nœud du problème est le FESF. Cette structure de financement, mise en place dans le cadre du premier plan de soutien à la Grèce en 2010, doit augmenter sa capacité à venir en aide aux pays qui ne peuvent plus se financer sur le marché. Les cas espagnols et italiens sont souvent cités comme pouvant potentiellement faire appel au FESF – c’est en tous cas ce que nous disent les évolutions des taux sur le marché secondaire des obligations concernées.

Rappelons que le problème des pays fragiles est le coût de financement considérable exigé par les marchés, et finalement leur fermeture. Sans possibilité de financement et de refinancement des dettes antérieures, les pays concernés sont donc de facto en défaut, incapable par exemple, de payer les salaires des fonctionnaires. En confiant au marché le soin de les financer, les Etats ne savaient pas qu’ils s’exposaient à une telle sanction potentielle. De la même façon que les marchés ne savaient pas, en acceptant de financer les Etats, que la dette ne connaitrait qu’un seul sens : la hausse.

Il faut donc augmenter la taille du FESF, et c’est un vrai casse-tête. Aujourd’hui, le FESF est une sorte de SPV public, qui finance les pays fragiles avec les taux des pays forts. Cette solidarité, qui est au cœur du concept européen, atteint ses limites, car les pays « forts » de l’Europe… ne sont pas si forts que cela ! C’est le cas bien sûr de la France, dont le AAA pourrait être mis en cause par les différents engagements supplémentaires pris pour soutenir les pays fragiles – Moody’s l’a rappelé cette semaine en mettant sous observation pour 3 mois la note de la France. Mais c’est aussi le cas de l’Allemagne, qui ne peut garantir à l’infini les engagements du FESF, et dont la croissance a été réduite quasiment de moitié pour l’année prochaine à 1 % contre 1,8 % précédemment, selon les hypothèses du gouvernement.

Toutes les hypothèses sont étudiées pour le FESF.

Il pourrait devenir une structure d’assurance, qui garantirait en partie les nouvelles émissions des pays fragiles, mais dans ce cas quid des pays non garantis ? La contagion pourrait ainsi gagner d’autres pays.

Le FESF pourrait tout simplement devenir une banque, et prêter sans limite aux pays fragiles. Mais à partir de quelles ressources, et avec quelles capacités de refinancement auprès de la BCE ? Cette banque, la « BESF », pourrait ainsi faire habituellement ce que la BCE fait sous la menace de la crise systémique : racheter des obligations émises par les états fragiles, et, en plus, leur faire crédit directement. En créant des € nouveaux, en augmentant la masse monétaire, dans un « Quantitative Easing » européen... Ce que ne veulent pas les allemands et la BCE !

La solution passe probablement par la combinaison ambitieuse de ces nombreux paramètres : assurance des pays fragiles par les pays forts, création de monnaie pour adoucir l’indispensable ajustement, nécessaires mesures de réduction des déficits sur le long terme (et pas seulement à court terme, car l’effet sur la croissance est catastrophique), et enfin mise en place d’une véritable gouvernance européenne. L’annonce, la semaine prochaine, de ces différentes mesures doit mettre un terme à la crise de la dette souveraine des Etats fragiles de l’Europe. Les marchés, rassurés, desserrerons rapidement leur étreinte sur l’Italie, l’Espagne et la France. Et le G20 de Cannes des 3 et 4 novembre pourrait être un succès... Pour la France, pour l’Europe et pour le monde.

Investisseurs : Le passage sous 3100 points nous incite à surpondérer les actions, conformément au relèvement de nos bornes d’intervention (neutralité entre 3100 et 3700 points)….

Spéculateurs : Le marché est en consolidation. La faiblesse des banques à ce stade est un souci. Attendre.

Tendances sur les taux et les devises : Les taux des obligations italiennes sont au plus haut depuis la crise de juillet, à 5,94 hier, le spread France -Allemagne est au plus haut depuis 1993, à 1,16 %

Tendances récentes sur les matières premières : Le prix des matières premières a baissé cette semaine, le cuivre est passé sous les 7 000 $ la tonne

Eric Galiègue
VALQUANT

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Lundi 24 Octobre 2011




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