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Le pire n'est jamais certain !

Je me suis "amusé" à reprendre chaque prévision actuelle, le plus objectivement possible et m'apercevoir que systématiquement seuls sont retenus les aspects négatifs des anticipations économiques ?


Le pire n'est jamais certain !
Pourquoi, je l'ignore, mais le philosophe André COMTE-SPONVILLE et l'éminent économiste Jean-Pierre PETIT nous apporteront leurs réponses lors de notre conférence annuelle qui aura lieu le lundi 20 juin prochain dès 19 H sur "La plateforme".

Pour ma part, je pense que les éternels pessimistes entretenant un climat délétère tentent de masquer leurs lacunes en économie, ou ont peu de mémoire, ou sont incapables de relativiser les évènements de court terme.

A titre d'exemple, voici quelques-unes une des affirmations que vous lisez ou entendez constamment.

1) La fin de l'euro.
L'abandon de la monnaie unique coûterait nettement plus cher –quel que soit le pays européen concerné- que l'aide aux pays en difficulté. Deux exemples de pays étant dans des situations économiques totalement différentes. a) La Grèce connaîtrait des taux d'intérêts encore plus élevés qu'aujourd'hui et serait -comme l'Islande qui justement souhaitait intégrer en l'Union Européenne- sous le joug du FMI dans les 12 mois suivant sa sortie de la zone euro. b) Quant à l'Allemagne, sa monnaie serait considérablement réévaluée vis a vis des autres pays européens qui constituent ses principaux débouchés. Que va donc t-il probablement se passer ? Selon moi, l'Allemagne sera contrainte d'accepter la création d'euros bonds (emprunts européens) pour décourager la spéculation. J'ajoute que l'euro est devenue la seconde monnaie mondiale de réserve (derrière le dollar) alors que ses détracteurs n'envisageaient aucun avenir à cette monnaie lors de sa création !

2) Le retour de l'inflation.
C'est inéluctable dans les pays émergents en raison de leur forte croissance économique et des capitaux étrangers qui s'investissent chaque jour dans ces pays, mais ce n'est pas dramatique car ces pays peuvent remonter leurs taux d'intérêts, taxer plus fortement l'entrée des capitaux et injecter une partie de leurs colossales réserves financières dans leur économie. Cela aura pour conséquences de stimuler leur demande intérieure et de diminuer leurs exportations, ce qui constitue donc une bonne nouvelle pour l'Europe, les USA et le Japon ! Concernant ces pays développés, le risque déflationniste est nettement plus élevé à court terme que le risque inflationniste. A moyen et long terme, les banques centrales seront en mesure de juguler l'inflation (hausse des taux d'intérêts notamment).

3) La crise n'est pas terminée.
Le paroxysme de la crise a eu lieu après la faillite de Lehman Brothers. Heureusement la crise systémique n'a pas eu lieu grâce aux interventions conjuguées des banques centrales (baisse des taux d'intérêts et injection massive de liquidités) et des pouvoirs publics (déficits publics). Certes il s'agit d'une poursuite de la fuite en avant de la politique Keynésienne depuis 1974. Mais c'est aussi la force des banques centrales qui ont retenu les leçons de l'histoire, notamment celles de la grande crise de 1929: il convient d'injecter autant de liquidités que nécessaire tant que la croissance économique n'est pas repartie.

4) Les inégalités augmentent et la pauvreté aussi.
Les européens devraient relire "Germinal" d'Emile Zola... Par ailleurs, près d'un milliard de personnes sont sortis de la pauvreté ces 10 dernières années, dont environ 400 millions uniquement en Chine.

5) Il est impossible de réformer en France.
Si, comme la réforme des retraites vient de le démontrer. Mais, pour être plus efficace, il faudrait des réformes économiquement bénéfiques pour l'Etat et socialement justes pour les individus. Quatre exemples: a) augmenter les droits de succession (principale inégalité en France entre les concitoyens) afin de diminuer les prélèvements sociaux et donc d'augmenter les salaires; b) réserver les aides sociales aux citoyens qui en ont réellement besoin; c) supprimer l'ISF mais simultanément punir pénalement l'évasion fiscale. Et puis, bien sûr, il faudrait substituer au "principe de précaution" un principe d'imagination, d'audace, de compétence, de travail, d'innovation, de courage et d'intégrité, valeurs qui semblent manquer à une grande partie de nos hommes politiques et de nos concitoyens; d) enfin, il faudrait interdire les "hegde funds" qui agissent contre les intérêts du plus grand nombre et ternissent l'image de la finance, de l'économie, du capitalisme et du libéralisme.

6) L'inexorable déclin de la France.
Quel manque de culture générale ! Certes la France est sur-endettée et doit modifier et réduire les excès de son état providence, mais notre endettement est moins élevé que le Japon, les USA, l'Italie, l'Espagne, le Portugal, l'Islande, la Grèce, l'Irlande et l'Angleterre. Seuls l'Allemagne, les Pays Bas et les pays nordiques européens sont moins endettés que la France. Par ailleurs, nous sommes les leaders dans de nombreux secteurs d'avenir. Exemple ? L'électricité nucléaire avec AREVA: 30 % de la production mondiale est réalisée par les USA, 16 % par la France et 10 % par le Japon, les 44 % restant sont partagés par plus de 30 autres pays !

7) Crainte d'un remake de la crise des années 30 ou de la déflation Japonaise.
Pourtant, la période qui arrive sera peut-être plutôt un remake de "La Belle Epoque" ! En effet, après l'affrontement franco-prussien de 1870, le krach de la Bourse de 1873, la faillite de nombreuses banques et du Portugal et de la Grèce, les scandales politiques contraignant les présidents français et italiens à la démission, le chômage et la misère augmentent. Personne n'imagine alors le miracle économique qui va suivre et pourtant, grâce aux innovations techniques et financières, les années qui suivent l'exposition universelle de Paris seront nommées plus tard "La Belle Epoque": naissance de Michelin, du Crédit Agricole, de Renault, baisse du chômage, amélioration du niveau de vie et baisse de la mortalité infantile. Demain, l'Europe bénéficiera des innovations technologiques actuelles et d'une meilleure convergence sociale, économique et fiscale.

8) Les bonnes nouvelles de la crise.
- La création du G20 se substituera progressivement mais -selon moi- inexorablement au G8 (qui avait remplacé le G7),
- La fin de l'égoïsme transgénérationnel: les jeunes auraient dû rembourser les dettes de leurs parents si la crise n'avait pas contraint les Etats à prendre des mesures telle que le recul de l'age de la retraite,
- La réduction des inégalités nord-sud: les pays émergents s'enrichissent et permettent à des millions de personnes de sortir de la pauvreté, tant pis si notre niveau de vie en pâtit,
- Enfin, comme l'avaient expliqué dans le passé le physicien EINSTEIN et l'économiste SCHUMPETER, les crises permettent une remise en cause radicale des comportements.

François COULANGES
www.fcoulanges.fr

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Dimanche 23 Janvier 2011




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