Le Shadow IT : un cauchemar pour les DSI, mais surtout un risque pour le business et la notoriété de l'entreprise

Selon Jamal Labed, co-fondateur d'EasyVista, leader des solutions de Service Management pour les services informatiques, en s'amplifiant, le « Shadow IT »* est devenue un casse-tête pour les Directeurs informatiques, posant de réelles problématiques à tous les échelons de l'entreprise.


Progressivement, cette dernière décennie a vu s'installer un décalage entre la consommation du numérique en entreprise et dans la sphère privée. Associant simplicité d'utilisation, ergonomie, mobilité, fonctions sociales et collaboratives, de nouveaux usages ont émergé, une (r)évolution que le monde professionnel n'a pas suivie.

Le divorce entre informatique d'entreprise et grand-public s'est accentué avec l'entrée dans la vie active des « digital natives » qui constitueront 50% de la population active en 2020 et 75% en 2025. Particulièrement attentifs à la continuité entre leurs vies personnelle et professionnelle, ils placent très haut les notions de service et d'innovation, sont très mobiles et collaboratifs.

A l'aube de la 4ème révolution industrielle, le rôle de la DSI évolue et devient stratégique pour l'entreprise

Si le phénomène du « Shadow IT » expose l'entreprise à d'importants risques en termes de sécurité et d'interopérabilité, il place le Directeur informatique dans une situation de forte pression. Selon PwC, 61% des dépenses informatiques d'une entreprise ne relèvent plus aujourd'hui du budget informatique. Comment faire, alors, pour sécuriser des applications dont il n'aurait même pas connaissance ? Certaines entreprises choisissent d'interdire l'accès à toute application que leur Direction informatique n'aurait pas certifiée. Mais cette stratégie n'est pas efficace, les utilisateurs trouvant toujours un moyen de la contourner.

Assumant naguère le rôle de producteur d'applications et de gestionnaire d'infrastructures techniques, la DSI devient orchestrateur et partenaire des métiers : aujourd'hui, les entreprises choisissent de plus en plus d'externaliser leurs infrastructures et de louer des applications plutôt que de les développer en interne. Mais si l'informatique « sort » peu à peu des frontières physiques de l'entreprise, le besoin de contrôle et de gouvernance n'a jamais été aussi impérieux au regard des risques encourus. Plutôt que d'interdire, les Directeurs informatiques peuvent être force de proposition et conseiller l'emploi d'applications répondant aux contraintes d'un usage professionnel, tout en offrant la convivialité de celles qu'ils ont l'habitude d'utiliser chez eux.

Les entreprises doivent oser et proposer des solutions et services innovants

Les app-stores d'entreprise ne sont plus un luxe mais nécessaires : il devient critique de proposer des catalogues de services et d'applications simples d'utilisation, privilégiant les accès mobiles, adaptés aux problématiques métiers des utilisateurs et surtout maîtrisés par le département informatique. Ce dispositif répond aux contraintes métiers spécifiques de l'utilisateur et respecte ses habitudes, tout en maintenant pour l'entreprise une cohérence d'ensemble. Il préside à la matérialisation de ce qu'on appelle aujourd'hui la « digital workplace », ou l'environnement de travail numérique, qui regroupe l'ensemble des outils dont ont besoin les collaborateurs pour bénéficier d'une expérience de qualité, favorisant l'efficacité et l'innovation collaborative.

Pour tirer bénéfice du « Shadow IT », le Directeur Informatique doit considérer l'utilisateur comme un client averti, qui utilise les nouvelles technologies : il faut au contraire en tirer avantage pour proposer le meilleur compromis. Les GAFA l'ont bien compris : Facebook lance « Facebook at work », Google et Apple développent des assistants vocaux qui deviennent les couteaux suisses de l'accès aux données. Certains analystes imaginent que l'informatique d'entreprise sera composée dans le futur d'une « informatique de plates-formes » (articulée autour d'un ERP et d'applications de type Salesforce.com) et « au-dessus », d'une couche d'accès composée d'outils sociaux facilitant le partage d'informations et accessible via tout type d'équipement. L'objectif étant d'apporter la simplicité aux utilisateurs mobiles.

En conclusion, une chose est certaine, l'entreprise se doit de placer l'utilisateur au cœur de ses préoccupations et repenser l'environnement de travail de ces derniers. Le « digital workplace » est l'avenir de l'entreprise. Faute de quoi le Shadow IT se généralisera, mettant en péril la sécurité de ses données, entravant la productivité des salariés et exposant leur marque à d'importants risques de notoriété. Par ricochet, il aura une incidence sur l'attractivité de la marque (recrutement) et sa capacité d'innovation, deux éléments essentiels pour augmenter sa productivité et ses parts de marché.

*Shadow IT : Utilisation par un salarié d'applications informatiques personnelles à des fins professionnelles non homologuées par l'entreprise.

À propos d'EasyVista
EasyVista réinvente le Service Management pour les utilisateurs mobiles, simple à déployer, facile à utiliser. La plateforme EasyVista automatise et personnalise la fourniture de services pour les employés et autres utilisateurs finaux, sans une seule ligne de code. EasyVista est la seule solution de Service Management intrinsèquement conçue pour l'expérience Mobile First, Elle permet à plus d'un millier d'entreprises à travers le monde d'améliorer radicalement l'expérience utilisateur; de simplifier et accélérer la création et la gestion des services ; et de réduire le coût total de la fourniture de service. EasyVista compte plus de 20 années d'expérience en Service Management, et des clients dans de nombreux secteurs d'activités tels que les services financier, la santé, l'enseignement supérieur, les technologies, le secteur public, la grande distribution, l'industrie... L'entreprise est présente dans le monde entier, avec 2 sièges à Paris et à New York. EasyVista est cotée sur Alternext d'Euronext Paris (ALEZV:EN).
easyvista.com/fr

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Vendredi 1 Juillet 2016


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