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Le Krach est-il fini ?

C’est bien sûr la question du moment. Après 3 mois très éprouvants, la question mérite d’être posée : peut-on aujourd’hui considérer que « le pire est derrière nous » ? Sur ce sujet essentiel, il nous vient 3 réflexions.


Eric Galiègue
Eric Galiègue
1/ Depuis la fin du mois de juin, le marché a subi une rare conjonction d’évènements défavorables, à tous les niveaux.

Dans la sphère financière, il a subi la fin du QE2, un nouvel épisode particulièrement virulent de la crise européenne, la dégradation du AAA des USA et le quasi défaut d’un pays développé membre de l’union européenne et de l’euro système, la Grèce. Dans la sphère réelle, il a subi une avalanche d’indicateurs avancés défavorables, tant du côté du consommateur que du côté de l’investissement, des révisions en forte baisse des perspectives bénéficiaires des entreprises et des symptômes très inquiétant de fort ralentissement dans le monde émergent. Tout cela en une période relativement courte de 3 mois…

On peut donc dire que le marché a « tout encaissé » et que finalement, il ne peut plus lui arriver grand-chose. Après le déni de réalité, le schéma récessif est dans les cours et les problèmes de stabilité et de sécurité financière sont bien connus.

2/ La résolution de la crise européenne est quasiment acquise.

Le sommet du 21 juillet porte quasiment toutes les réponses aux questions que les investisseurs se posent. Le vote, hier, au Bundestag, qui permet la ratification de ce sommet, est essentiel. Désormais, la Facilité Européenne de Stabilité Financière voit ses pouvoirs élargis ; elle pourra dès la mi-octobre, très probablement, avec une puissance de feu financière augmentée à 780 milliards d’€ au lieu de 440, acheter des obligations d’Etat sur le marché secondaire et faire crédit aux Etats qui doivent recapitaliser leurs banques (même s’ils ne sont pas « sous programme » de soutien de l’Europe et du FMI).

En gros, Le FESF pourra relayer la BCE dans son soutien financier aux pays en difficultés de refinancement sur le marché. Le processus démocratique de vote par les parlements nationaux devrait être achevé à la mi-octobre ; grâce au sommet du 21 juillet, le FESF devrait donc avoir les moyens de sa mission avant de se muer en MESF en 2013. La « participation » des créanciers privés à ce nouveau plan de soutien de la Grèce correspond finalement à un défaut sélectif de la Grèce, un défaut « organisé ».

Gageons que les propositions faites aux créanciers de la Grèce les convaincront à plus de 90 %. Ce plan permet « d’oxygéner » les finances grecques, dans le cadre du « roulement » des positions antérieures. Ainsi, la Grèce fait « défaut sélectif », d’une manière organisée, sans quitter l’euro

3/ Il reste que si, peut-être, la phase la plus douloureuse du choc boursier est derrière nous, la phase la plus difficile en termes économiques est à venir.

La récession qui s’annonce trouve ses causes dans le choc psychologique de l’été. La perte de confiance des acteurs de l’économie est patente. Le terme « crise » a été trop utilisé, pour que l’économie poursuive sur sa lancée d’une croissance molle, telle qu’on l’a vécue jusque maintenant. Cette contraction de l’activité sera probablement plus longue, mais moins intense qu’en 2008-2009….

Au total, il est effectivement probable que la phase de panique boursière est probablement terminée et qu’une fenêtre de reprise technique s’ouvre, notamment dans le cadre de la résolution de la crise grecque. Si quelques indicateurs économiques sont un peu moins mauvais qu’escomptés, notamment aux USA, alors on peut envisager une reprise des cours boursiers significative, d’ici la fin de l’année, voire le début de l’année prochaine. Nous pensons que le vrai cap à franchir est le début de 2012 et la confirmation d’une situation récessive dans les pays développés. La rechute pourrait être lourde ; la conjoncture économique reprendra ses droits, c’est elle qui imprimera son tempo au cycle financier.

Investisseurs : Nous sommes investis autour de 3000 points (CAC 40).

Spéculateurs : les éléments caractéristiques d’un point bas majeur (annuel) sont presque tous réunis. Une première tentative haussière s’installe sur le CAC40 mais la volatilité va rester élevée à court terme.

Tendances sur les taux et les devises : les taux des obligations AAA et du trésor US ont rebondi, les taux des obligations italiennes restent sous pression.

Tendances récentes sur les matières premières : Les matières premières chutent, le pétrole est faible.

Eric Galiègue
VALQUANT

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Lundi 3 Octobre 2011




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