Le CAC 40 au plus haut de l’année

Bien que nous soyons au mois de mai, qui est considéré avec octobre comme l’un des pires mois de l’année pour les actions, le CAC 40 a inscrit hier soir 5600 points, le plus haut de l’année et surtout depuis mars 2008.


Nous ne cessons de le dire et de l’écrire, mais le facteur explicatif essentiel de cette hausse des 6 dernières semaines est l’appréciation du $. Il en fallait 1,244 pour un € le 26 mars, et aujourd’hui il n’en faut plus que 1,18 ; c’est une baisse de plus de 5% en un mois et demi, qui explique la moitié de la hausse de 10% du CAC 40 sur cette même période. Sur ce sujet, il est utile de rappeler que si le $ s’est apprécié de plus de 5% contre € au cours des 6 dernières semaines, il est toujours en baisse de 8% sur un an et que sa moyenne mobile annuelle, qui vaut 1,18 actuellement, s’est appréciée de 10% depuis un an. Rappelons que cela constitue pour les entreprises européennes, dans la sphère réelle, un handicap certain, alors que le phénomène inverse observé récemment doit être confirmé sur la durée pour être significatif.
En revanche, l’effet immédiat observable dans la sphère financière est toujours puissant : un investisseur américain a vu son pouvoir d’achat exprimé en actions européennes et en €, augmenter de 5% en 6 semaines, ce qui signifie que pour le même budget en $, il peut acheter 5% d’actions européennes en plus, ce qui favorise la hausse des cours, toutes choses égales par ailleurs.

La hausse du dollar depuis fin mars contraste avec la baisse observée tout le long de 2017.

Si, du côté de l’€, il faut admettre que les développements politiques transalpins sont très inquiétants, il semble bien que la hausse des taux d’intérêt aux USA ait convaincu les investisseurs d’acheter le billet vert pour bénéficier du taux qu’il propose actuellement. L’écart de taux entre les USA et l’Europe était déjà important en 2017, et pourtant il n’a pas empêché la baisse du $. Aujourd’hui, il semble qu’à plus de 300pb pour le taux des obligations à 2ans, la tentation soit trop grande. Cet écart a augmenté sensiblement, puisque le taux américain à 2 ans est passé de 1,5% à 2,5% en moins d’un an, alors qu’en zone € il variait peu.
En parallèle, toujours depuis fin mars, le prix du pétrole s’est apprécié de plus de 10%. Le Brent a même dépassé le seuil des 80$ hier soir, en raison des inquiétudes légitimes sur les 2 millions de barils / jour exportés par l’Iran, qui pourraient se retrouver sous embargo. De plus, la production du pétrole vénézuélien pourrait être très durablement affectée par le chaos économique dans lequel ce pays est plongé.
Hausse des taux, hausse du $, hausse des cours du pétrole (et du cuivre), voilà une dynamique bien connue qui sanctionne habituellement une situation de croissance économique mondiale forte. Pourtant, depuis 2 mois environ, les signes de ralentissement ne cessent de se multiplier. Le PIB du Japon a baissé de 0,6% en rythme annualisé au premier trimestre 2018, alors que la Grande Bretagne donne des signes de fort ralentissement, notamment dans l’immobilier et le secteur automobile. Aux USA, les ventes au détail étaient plutôt bien orientées, mais finalement en ligne avec les attentes, alors que les mises en chantier de nouveaux logements et les dépôts de permis de construire étaient tous deux en baisse. La hausse des taux à 10 ans a effectivement dépassé le seuil des 3%, puisque l’on cotait hier 3,1% : son impact sur l’immobilier américain sera très vite ressenti.
Nous considérons que la hausse du $ devrait vite être confrontée aux facteurs structurels qui ont causé sa baisse en 2017, à savoir la hausse des déficits internes et externe des USA. Le mouvement actuel doit être interprété pour l’instant comme une consolidation de la tendance en place depuis début 2017.

Tendance sur les marchés de taux et de devises : Les taux ont significativement progressé : aux USA, le 10 ans dépasse les 3,1%. L’€ a franchi le seuil des 1,18.

Tendances récentes sur les matières premières : Le cours du brent a dépassé 80$, le marché est dominé par les éléments géopolitiques.

Investisseurs : Nous recommandons aux investisseurs à risque moyen ou faible, de réduire leurs positions en actions.

Spec : Un Cac 40 qui franchit seul ses sommets, c’est rare, et cela deviendrait un piège s’il revenait sous 5536.

Eric Galiègue
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Mercredi 30 Mai 2018


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