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Le Brexit vu par 14 experts

Ce matin nous vous offrons la vision de 14 experts sur ce vote du Royaume-uni et sur ses conséquences.


Restons calmes et soyons prudents (ETHENEA)

Par l’équipe de gestion et Yves Longchamp, Head of Research of ETHENEA Independent Investors (Schweiz) AG.

Le Royaume-Uni a décidé de quitter l’Union européenne – le camp du Brexit a gagné avec 52 %. C’est un jour historique dont les conséquences pour le futur de la construction européenne et du Royaume-Uni lui-même (Écosse et Irlande) sont impossibles à appréhender à quelques heures seulement de la fermeture des bureaux de vote.

Au global, les cours des devises, obligations et actions ont significativement corrigé, les banques centrales sont à nouveau en état d’alerte et prêtes à agir. Le premier ministre anglais, David Cameron, a démissionné mais restera en poste pour assurer l’intérim pendant trois mois. Les prochaines étapes sont d’abord l’élection d’un nouveau premier ministre en octobre et bien évidemment le début de la procédure de sortie, laissant au Royaume-Uni environ deux ans de négociations pour conclure de nouveaux traités avec ses partenaires (avec la mise en œuvre de l’article 50 du Traité de Lisbonne par son successeur). De ce fait, il est probable que le Royaume-Uni aura véritablement quitté l’Union européenne en 2019. D’ici là, les traités actuels continueront de s’appliquer. Dans les années à venir, l’incertitude au regard de l’issue de ces négociations restera élevée au même titre que la volatilité sur les marchés. Dans notre dernier Commentaire de Marché, nous mentionnions que notre analyse économique globale n’avait pas fondamentalement changé. « L’économie américaine se trouve en fin de cycle, ce qui implique un essoufflement progressif de la croissance. La consommation privée, unique moteur de croissance de l’économie américaine, est menacée par un ralentissement du marché du travail. En Europe, où le cycle économique est moins avancé, la croissance devrait rester soutenue grâce à une politique monétaire extrêmement accommodante et, pour ne pas changer, les risques proviennent essentiellement de la sphère politique. La Chine constitue quant à elle le principal risque inhérent à notre scénario. Les mesures extraordinaires déployées par le gouvernement chinois plus tôt dans l’année (injection massive de crédit dans l’économie, importante relance budgétaire et durcissement des contrôles sur les capitaux) ont permis de remettre l’économie sur pied, mais aucun des défis auxquels celle-ci est confrontée (ralentissement de la croissance, surcapacité, endettement élevé et transition d’une croissance tirée par les investissements à un modèle axé sur la consommation, entre autres) n’ont été abordés. Par conséquent, le pays demeure un risque majeur susceptible de resurgir à tout moment. »

Suite à cette décision historique, nous sommes confortés dans l’idée de garder notre sang froid et de rester prudents dans nos investissements. L’un des risques politiques européens vient juste de se réaliser et assombrit d’autant nos perspectives. En plus de l’incertitude sur l’économie, l’incertitude politique (et géopolitique) a clairement complexifié le monde dans lequel nous vivons et les marchés financiers dans lesquels nous naviguons.

A propos d'ETHENEA Independent Investors S.A. et des Ethna Funds
Les Ethna Funds, gérés par ETHENEA Independent Investors S.A., sont des fonds d’allocation d'actifs défensifs visant à minimiser les risques. L’équipe de gestion gère activement un encours de près de 10,3 milliards d’euros répartis entre les trois fonds Ethna-DEFENSIV, Ethna-AKTIV et Ethna-DYNAMISCH. ETHENEA emploie actuellement 78 collaborateurs sur ses sites au Luxembourg, en Suisse, en Allemagne, en France et en Italie.
www.ethenea.com.

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Le Royaume-Uni dit non à l’Union (CANDRIAM)

24 juin 2016 - Le Royaume-Uni vient de trancher en faveur d’une sortie de l’Union européenne. Voici notre analyse des conséquences de cette décision pour l’économie et les marchés, ainsi qu’un bref exposé de notre stratégie d’investissement.

1. ET MAINTENANT ?
L’article 50 du traité de Lisbonne signé en 2007 et ratifié en 2009 prévoit une clause de sortie de l’UE. En vertu de cette clause, les étapes sont les suivantes :
- Le gouvernement britannique doit notifier ses intentions au Conseil Européen, de manière à déclencher l’application effective de l’article 50 du traité de Lisbonne. Il convient de relever que l’approbation préalable de la décision de retrait de l’Union européenne par le Parlement britannique pourrait être requise.
- Le Conseil Européen (sans le Royaume-Uni) établit les modalités de négociations avec le Royaume-Uni.
- Les négociations entre l’Union et le Royaume-Uni peuvent se poursuivre sur une durée maximale de deux ans, au cours de laquelle les lois de l’Union Européenne continuent de s’appliquer au Royaume-Uni.
- Le Conseil doit ensuite obtenir le consentement du Parlement Européen, à la majorité simple.
- Le Conseil Européen doit enfin accepter l’accord conclu à la majorité qualifiée (c’est-à-dire 20 des 27 États membres restants, représentant au moins 65 % de la population de l’Union à 27).

Lire la suite dans le PDF téléchargeable ci-dessous (8 pages)

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OUT ! (MYRIA AM)

Après des mois de tergiversations, le Brexit a été voté par 52% des électeurs britanniques. Comme en témoignent les premières observations au matin du 24 juin, les marchés financiers devraient connaître une séquence agitée. Les positions prises au mois de juin par Myria AM doivent être gérées dynamiquement puisqu’il est fort probable que la réaction des marchés soit très exagérée.

Par Pierre Bismuth, directeur général de Myria AM.

Aujourd’hui, après ce vote historique, les marchés financiers mondiaux, qui exècrent l’incertitude, se retrouvent dans l’expectative alors même que personne ne peut prédire ce que ce saut dans l’inconnu va provoquer.

Néanmoins, si l’on se réfère à l’histoire récente, en 2015, le referendum grec avait déjà provoqué une onde de choc sur les marchés financiers, qui s’étaient ensuite redressés en quelques jours. En 2010 également, la première crise de la dette grecque avait engendré une volatilité extrême au cours de l’année et les marchés avaient terminé sur une note globalement positive après avoir affiché une baisse de l’ordre de 10 à 15 %. Les risques politiques sont de ceux qui sont extrêmement difficiles à appréhender et à couvrir.

Avant le Brexit, Myria AM avait pris la décision de couvrir ses portefeuilles de trois manières :
• Début juin 2016, elle a choisi de conserver son exposition longue sur le dollar US contre euro pour un montant notionnel de l’ordre de 8% à 10% des portefeuilles.
• Le 10 juin 2016 : elle a traité des options de vente sur le S&P 500 pour un montant notionnel compris entre 10% pour les portefeuilles les plus prudents et 35% pour les portefeuilles les plus dynamiques.
• Le 22 juin 2016 : elle a couvert, via la vente de futures sur l’indice Footsie 100, un montant notionnel compris entre 5% pour les portefeuilles les plus prudents et 20% pour les portefeuilles les plus dynamiques.

Alors que David Cameron vient de démissionner de son poste de premier ministre britannique, les banquiers centraux ne se sont toujours pas exprimés et la sortie effective du Royaume-Uni de l’UE ne se fera au plus tôt qu’en 2019, si elle a véritablement lieu… En effet, n’oublions pas que les votes populaires concernant l’Europe sont souvent invalidés par les parlements.

Myria AM en quelques mots
Myria AM est une société de gestion de portefeuille agréée en octobre 2014 et détenue par le Groupe UFF. Sa vocation est d’offrir des solutions financières en architecture ouverte sélective, via des OPCVM gérés en multigestion ou dont la gestion est déléguée à des experts sur leurs classes d’actifs. L’équipe de Myria AM rassemble 9 personnes dont 3 dédiées à la gestion. Fin décembre 2015, elle gère plus de 5 milliards d’actifs.
www.myria-am.com

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BREXIT : RESTER EN ALERTE POUR PROFITER D’ÉVENTUELLES OPPORTUNITÉS À COURT TERME
(Edmond de Rothschild Asset Management)

Commentaire de Benjamin Melman, Directeur Allocation d'Actifs et Dettes Souveraines chez Edmond de Rothschild Asset Management.

La victoire du Brexit lors du référendum déroulé hier, obtenue avec un taux de participation très élevé et une majorité certes faible (52% contre 48%) mais finalement plus nette que ce que les sondages récents laissent imaginer, constitue un choc de marché important. Les investisseurs s’étaient calés sur un scénario de maintien du Royaume-Uni au sein de l’Union Européenne. De plus, ce choc politique est inédit dans l’histoire de l’Europe et de surcroît pour une grande nation, et génère une envolée de l’incertitude. En effet, les conséquences sont en large partie inconnues et peuvent embarquer le cadre politique et économique européen dans de multiples directions.

Remontée des primes de risques, mais pas de risque systémique ni de risque majeur de liquidité

A la différence de la question du Grexit qui avait agité les marchés entre 2011 et 2015, la décision britannique n’engendre aucun risque systémique du fait de la non-appartenance de ce pays à la monnaie unique. La question consiste donc à intégrer le gonflement des primes de risques dans le marché. Par ailleurs, nous n’observons pas ce matin de disruption majeure de liquidité, les banques centrales étant par ailleurs disposées à intervenir pour injecter massivement des liquidités dans le système.

Les nouvelles incertitudes

C’est le Parlement britannique qui décidera in fine

Le référendum d’hier est une consultation populaire qui n’a pas de valeur juridique. Seul le Parlement britannique est en mesure de solliciter l’article 50 du traité de l’Union européenne. Il mettrait alors en place une procédure d’organisation de la sortie du Royaume-Uni dans un délai de deux ans, ce délai étant ajustable si les deux parties y consentent mutuellement. Il parait très improbable que cette démarche n’ait pas lieu. Mais dans ce contexte de tension politique extrême, on ne peut rien exclure d’emblée. Les Britanniques voulaient que leur parlement retrouve sa pleine souveraineté, c’est donc bien à lui et lui seul de décider.

L’impact économique du Brexit

De nombreuses simulations ont été réalisées tentant d’estimer à moyen terme l’impact d’un Brexit. La quasi-totalité des estimations aboutissent à un impact négatif sur la croissance britannique plus ou moins important, de l’ordre d’une baisse de croissance de 1% à 7% par rapport à une situation ordinaire. Ces écarts varient selon les modalités du nouvel accord qui régira les relations entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne, relations qui demeurent à définir, avec un calendrier très incertain. L’impact sur la croissance de la zone Euro est moins évident à identifier, mais est généralement estimé comme relativement modeste. Il faut schématiquement pondérer l’effet négatif de la chute des exportations à attendre vers le Royaume-Uni des effets positifs que provoqueront les relocalisations d’activités du Royaume-Uni vers la zone Euro.

Toutefois, la dynamique de court terme est clairement négative. Vu que pendant deux ans, le Royaume-Uni restera au sein de l’Union Européenne, ce pays pourra exporter vers la zone Euro avec une devise très compétitive. Aussi, les exportateurs européens souffriront d’avoir un grand partenaire commercial avec une demande domestique déprimée et une devise si faible. La profitabilité des entreprises de la zone Euro sera donc négativement impactée.

L’impact politique du Brexit

Il est très vraisemblable que le résultat britannique galvanisera les forces anti-Union Européenne qui prospèrent déjà en Europe. Le risque est donc que les marchés anticipent une poursuite du délitement de l’Europe et peut-être à nouveau de la monnaie unique.

Nous intégrons bien évidemment dans notre analyse ce risque. Mais nous intégrons aussi d’autres éléments :

- on ne sort pas aussi facilement de l’Union Européenne quand on est membre de l’Euro tant les conséquences économiques et financières seraient bien plus matérielles et systémiques. L’expérience grecque confirme ce point.

- le Royaume-Uni a freiné jusqu’ici l’approfondissement de l’Union Européenne. Or, a minima, dans le cadre des pays membres de la monnaie unique, elle est incontournable. Suite à la décision britannique, un obstacle important vient d’être levé. Il reste à savoir s’il demeure un capital politique suffisant dans les pays cœurs de l’Europe pour poursuivre dans cette direction. Des initiatives devraient être annoncées prochainement pour redonner une impulsion européenne. Nous aurons l’occasion ces prochaines semaines de mesurer la véritable direction que prend le Vieux Continent suite à ce tsunami politique.

Si l’Europe n’a jamais été aussi fragile politiquement, il ne faudrait pas sombrer dans l’excès de pessimisme. Elle dispose des ressources pour rebondir. Ainsi, elle est dans une meilleure situation économique (baisse tendancielle du taux de chômage, retour de la croissance économique) et a déjà montré une capacité à se reformer suite à la crise financière grecque (nouveaux mécanismes d’intervention mis en place lors de la crise de la dette grecque dont l’efficacité a été prouvée ; transfert à la BCE de la responsabilité des banques, harmonisation des réglementations bancaires et financières, mise en place d’un fonds de garantie européen des dépôts… bien évidemment).

Impact sur notre gestion

Depuis le début 2015, l’Europe est notre thématique géographique principale tant sur les actions que les obligations. Depuis deux mois, nous avions réduit les risques en abaissant la surpondération sur les actions européennes et les obligations des pays périphériques et remonté le poids du dollar dans les portefeuilles pour intégrer le risque de sortie du Royaume-Uni.

Le calendrier électoral étant chargé et à l’issue incertaine (élections législatives espagnoles ce dimanche, référendum italien sur des changements constitutionnels), les primes de risque régnant sur les marchés ne devraient pas se dissiper rapidement vu sous l’angle politique. D’un point de vue économique, la situation devrait rester peu ou prou la même qu’actuellement, avec des banques centrales plus accommodantes. Ainsi, nous n’anticipons plus de resserrement monétaire américain avant le quatrième trimestre, la Fed intégrant comme les investisseurs la montée des incertitudes.

Le repli des marchés ce matin est très élevé mais ne dépasse pas des niveaux extrêmes nous amenant à revoir à ce stade notre politique d’investissement. Nous restons plus que jamais en alerte pour profiter d’éventuelles opportunités à court terme et repenser la politique d’investissement de moyen terme.

Achevé de rédiger le 24/06/2016. Document non contractuel. Ce document est exclusivement conçu à des fins d'information.

Edmond de Rothschild Asset Management (france)
www.edram.fr

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« Même si le reste de l’UE survit à cette crise, les implications du Brexit sur le long terme sont alarmantes (Deutsche AM)

Par Stefan Kreuzkamp, Directeur des Gestions de Deutsche Asset Management.

Le résultat du référendum est un véritable choc, en particulier pour les opérateurs de marché qui avaient parié sur un résultat en faveur du maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne depuis le début de la semaine.

Sur le court terme, nous nous attendons donc à des marchés très volatils : un environnement dont nous allons toutefois essayer de tirer profit avec des prises de positions sélectives et tactiques.

La liste des impacts potentiellement négatifs liés à une telle décision est longue. Il nous apparaît donc d’autant plus important de mettre en lumière les éléments positifs qui pourraient résulter d’une telle décision, ou du moins, de pointer les facteurs stabilisateurs.

Pour commencer, notons déjà que les banques centrales comme les gouvernements s’étaient activement préparés à une telle issue et qu’ils travailleront ensemble à faire tout ce qui est en leur mesure afin d’atténuer les chocs directs liés au résultat de cette consultation. A plus long terme, si l’on se place dans une perspective européenne, on pourrait espérer voir désormais certaines décisions prises plus rapidement, et ce, sans avoir à considérer systématiquement les demandes particulières formulées par la Grande-Bretagne.

D’un point de vue britannique, on peut s’attendre à ce que les entreprises plus exportatrices se réjouissent d’une livre sterling un peu plus faible.

En quelques jours, le Brexit est passé du statut de risque à celui de quasi-certitude. Les conséquences ne seront pas brillantes, que ce soit d’un point de vue politique ou sur les marchés financiers.

Les relations entre le Royaume-Uni et ses principaux partenaires commerciaux seront très certainement remises en question, et l’incertitude qui en résultera ne se résorbera pas rapidement. Cela aura donc de profondes répercussions à la fois sur les marchés financiers et dans l’économie réelle.

Même si l’Europe survit à cette nouvelle crise, les implications à long terme du Brexit sont inquiétantes. L’UE semble en effet avoir perdu son membre le plus « market friendly » parmi les membres de poids. Les partisans du libre-échange alliés à la Grande-Bretagne ont raison de s’en inquiéter.

Ce document est à caractère promotionnel et non un document à caractère réglementaire. Les informations contenues dans ce texte sont communiquées à titre purement indicatif et n’ont aucune valeur contractuelle.

A propos de Deutsche Asset Management
Avec 739 milliards d’euros d'actifs sous gestion (au 31 mars 2016), Deutsche Asset Management¹ est l'un des leaders mondiaux de la gestion d’actifs. Deutsche Asset Management offre aux clients institutionnels et particuliers des solutions d’investissement traditionnelles et alternatives sur toutes les classes d’actifs.
¹ Deutsche Asset Management est la marque de la branche gestion de fortune et gestion d’actifs de Deutsche Bank. Les entités légales proposant les produits et services sous la marque Deutsche Asset Management sont citées dans les contrats, les véhicules et les documents d’information sur les produits.

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Pas de panique, mais des solutions crédibles et vite (Banque Cantonale Vaudoise)

L’impact à plus longue échéance du vote britannique dépend de la confiance des acteurs économiques dans la réaction politique au Brexit. Sur les marchés, la volatilité va prédominer. Nous gardons un positionnement proche de neutre sur les actions. Des opportunités pourraient se présenter. Il s’agit de viser la qualité et la sécurité. Il est temps de revenir vers des titres et des secteurs qui ont une exposition plus globale.

Le vote britannique en faveur du Brexit ouvre un nouveau chapitre de l’histoire européenne. L’incertitude aujourd’hui est tout autant politique qu’économique. Davantage qu’une aversion à l’Europe, le Brexit exprime un rejet de la conduite bureaucrate d’une Europe désincarnée et inflexible. Il souligne aussi le malaise croissant engendré par la globalisation, ses changements trop rapides et ses effets inégalitaires. De la réaction des instances dirigeantes européennes à ce désaveu dépendra celle des acteurs économiques et des marchés financiers dans les prochains mois. Et donc la profondeur d’une crise qui ne présente pas aujourd’hui de risque systémique, contrairement à ce qui s’est passé en 2008.

Royaume-Uni en récession

Les conséquences économiques seront plus fortes en Grande-Bretagne et en Europe qu’ailleurs dans le monde. L’économie britannique devrait ralentir pour avoisiner 0% l’an prochain, contre 1,5% à 2% attendus avant le vote. La deuxième économie de l’Union européenne devrait traverser une récession avec deux à trois trimestres dans le rouge. L’Europe devrait perdre 0,5 point de pourcentage à environ 1% contre 1,6% attendu. Les pays périphériques devraient subir une hausse de leur taux d’emprunt et l’on pourrait reparler du «spread», de l’écart entre les obligations souveraines italiennes, espagnoles ou portugaises et le Bund allemand. En Suisse, l’attention se porte avant tout sur l’évolution du franc et donc sur l’attitude de la Banque nationale (BNS). Devra-t-elle procéder à une nouvelle baisse des taux? L’ensemble de l’économie mondiale devrait payer un tribut de 0,2 à 0,3 point de pourcentage au Brexit.

Tout dépend de la confiance des marchés

Mais ces conséquences peuvent être plus violentes encore si l’incertitude politique s’accroît et, donc, que les acteurs économiques perdent confiance. Les conditions financières pourraient alors se détériorer (chute des Bourses, hausse massive du dollar, recul plus fort des taux, stress sur les emprunts de qualité moyenne, etc.) engendrant un tout autre scénario qu’une crise gérable.

Les Banques centrales vont à nouveau jouer un rôle de premier plan en multipliant les interventions. Il y a désormais peu de chances que la Fed américaine procède cette année encore à une hausse des taux. Mais l’impact économique du Brexit va moins dépendre de la réaction des Banques centrales que de la réaction politique et donc de la confiance des acteurs économiques. Les attentes envers Bruxelles sont énormes. L’Union européenne saura-t-elle imaginer un processus d’intégration plus intelligent? Saura-t-elle s’améliorer, relancer une dynamique plus crédible? Quelles seront les réactions des autres pays? Plusieurs échéances politiques importantes sont en outre à attendre dans les prochains mois. Ceci, alors que le processus politique ouvert aujourd’hui s’annonce lent et long.

Opportunités dans la qualité et la sécurité

Sur les marchés, la volatilité va prédominer. La baisse pourrait se poursuivre à partir des niveaux atteints aujourd’hui sans toutefois prendre des allures d’effondrement. Nous gardons un positionnement proche de
neutre sur les actions tant que les signes de reprise économique persistent globalement. Sans prendre de trop gros risques, des opportunités pourraient être saisies. Il s’agit alors de viser la qualité et la sécurité. Il est temps de revenir vers des titres ou des secteurs qui ont une exposition plus globale. Ainsi, étonnamment, le Footsie-100 ne devrait pas trop subir les effets d’un Brexit, car ses entreprises sont peu exposées au marché national. Les actions suisses et allemandes devraient aussi gagner en attractivité au vu de leur exposition diversifiée géographiquement. Les indices italiens, espagnols ou français sont, eux, plus touchés, car plus dépendants du marché intérieur européen. Les places américaines devraient peu à peu retrouver un certain calme, surtout qu’au-delà du cas européen, l’économie mondiale a récemment regagné un peu de solidité.

Taux bas persistants

Autre conséquence du vote britannique: les taux vont rester bas, voire extrêmement bas, pendant de longs mois encore, car les craintes déflationnistes pourraient être accentuées. Le dollar ne devrait pas sortir de la fourchette 1,05-1,15 contre l’euro. S’il évolue à ces niveaux, la décision britannique ne devrait que peu affecter les matières premières. Une forte hausse du billet vert en revanche mettrait le secteur sous pression.

Mais, une fois encore, la balle est dans le camp des politiques. Tant que la confiance des acteurs économiques ne s’effondre pas, l’impact du Brexit peut être gérable.

www.bcv.ch

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Le Royaume-Uni choisit de quitter l'Union européenne (ATRADIUS)

Après des semaines de spéculations, le départ du Royaume-Uni au sein de l'Union européenne est confirmé.

Avec une participation de 72%, la décision des Britanniques de ne plus faire partie de l'UE est confirmée avec une majorité de 51,9%. Même si ce référendum est considéré comme un événement capital, en pratique, peu de choses changeront dans l'immédiat. Il est toutefois inévitable que certaines répercussions se fassent sentir au Royaume-Uni et dans les autres États membres de l'Union.

Une période d'incertitude est inévitable au Royaume-Uni en particulier concernant la stabilité politique suite à la déclaration du Premier Ministre David Cameron qui a annoncé qu'il démissionnerait avant la fin 2016.

Avec la victoire du « Brexit », Atradius, leader de l'assurance-crédit, a publié des prévisions économiques indiquant les secteurs clefs qui devraient être affectés par ce vote et prévoyant une augmentation des défaillances à court terme, notamment en Irlande, aux Pays-Bas et en Belgique, en raison de liens commerciaux étroits. La plupart des autres pays européens devraient être peu touchés.

Pour le Royaume-Uni, en anticipation du vote anti-européen, certains effets se sont déjà fait sentir avec la dévaluation de la livre sterling et le report des investissements dans les entreprises et des recrutements. Avec le Brexit, le PIB devrait perdre entre 1 et 3% au cours des deux prochaines années. Les accords commerciaux qui seront négociés dans les deux ans à venir détermineront l'impact sur le long terme.

Des répercussions se feront également sentir ailleurs. Par exemple pour les Pays-Bas, les investissements directs étrangers seront affectés, et pour l'Irlande et la Norvège, il pourrait s'agir d'un impact sur les exportations. En outre, l'Irlande ainsi que les pays du Benelux, devraient constater une hausse de leurs défaillances allant de 1 à 3,5%. L'augmentation des défaillances dans les autres pays européens devrait être négligeable.

Andreas Tesch, Chief Market Officer chez Atradius :
« Au Royaume-Uni, la croissance économique modérée, tournait autour de 0,4% au premier trimestre et, le vote du Brexit a eu un impact immédiat sur les taux de change des principales devises. Même si nous reconnaissons que les traités commerciaux devront être renégociés, sur le court terme, les entreprises qui exportent vers l'autre côté de la Manche continueront de bénéficier d'un taux de change plus bas. »

Alun Sweeney, Directeur pays d'Atradius pour le Royaume-Uni et l'Irlande :
« Il n'y aura aucun impact à court terme sur notre analyse des risques pour le marché britannique. Une fois les émotions du référendum passées, force sera de constater que les entreprises britanniques se seront adaptées et que celles avec une gestion et une stratégie bien pensées continueront à se développer. Le Royaume-Uni reste ouvert aux affaires, tout comme Atradius. Les entreprises qui choisissent l'assurance-crédit reconnaissent qu'une solide stratégie de gestion des risques est un levier commercial. Nous sommes convaincus de pouvoir continuer à accompagner nos clients pour que leurs affaires se développent, sur le marché intérieur, en Europe et dans les autres régions du monde. »

Vous pouvez télécharger l'analyse des conséquences économiques du BREXIT sur l'Union Européenne par Atradius sur www.atradius.com

À propos d'Atradius :
Atradius propose des services d'assurance-crédit, de caution et de recouvrement dans le monde entier grâce à une présence dans 50 pays. Atradius dispose d'une base de données de 200 millions d'entreprises dans le monde. Ses produits d'assurance-crédit, de cautionnement et de recouvrement aident à protéger les entreprises dans le monde entier contre les impayés. Atradius fait partie du Grupo Catalana Occidente (GCO.MC), leader dans l'assurance en Espagne et dans l'assurance-crédit.
www.atradius.fr

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Sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (Brexit) – Quo Vadis? (FASKEN MARTINEAU)

Ce bulletin s’adresse à ceux qui exercent des activités commerciales transfrontalières.

Maintenant que les électeurs du Royaume-Uni (RU) ont majoritairement voté en faveur de la sortie de leur pays de l'Union européenne (UE), le « Brexit » est devenu réalité. Que va-t-il se passer maintenant?

Du point de vue « constitutionnel » européen et aux termes du traité sur l'Union européenne (« traité sur l'UE »), le RU doit informer le Conseil européen de son intention de se retirer de l'UE.

Par la suite, le RU et l'UE entameront des négociations en vue de conclure un accord sur les modalités de retrait du RU, accord qui devra être validé par le Parlement européen. À défaut d'accord ou si les parties ne s'entendent pas sur la prolongation du délai avant de conclure un accord, le traité sur l'UE et le traité sur le fonctionnement de l'Union européenne cesseront de s'appliquer au RU dans les deux ans suivant la date de la notification du retrait.

Le principal effet du Brexit est que lorsque le retrait aura pris effet, le RU ne pourra plus bénéficier de l'accès au marché unique, ce qui aura d'importances répercussions.

Les entreprises qui se sont implantées au RU dans le but de tirer avantage du marché unique pourraient devoir réorienter leur plan d'affaires et, notamment, chercher à s'établir dans un autre État membre afin de continuer à en profiter.

La gestion de la chaîne d'approvisionnement va devenir plus complexe, en attendant la conclusion d'un éventuel accord commercial, car les marchandises en provenance de l'UE pourraient ne plus être importées librement au RU et vice-versa en raison des questions qui se poseront en matière de frontières et d'imposition de quotas et de droits de douane.

La circulation de la main-d'œuvre sera limitée au RU, ce qui provoquera des problèmes dans les secteurs tributaires de l'apport en travailleurs étrangers comme l'industrie hôtelière. Le Brexit pourrait aussi entraîner la perte pour le RU de l'harmonisation de la réglementation sur les spécifications de produits harmonisée et de la législation sur la protection des données, ce qui pourrait avoir des conséquences sur les serveurs situés au RU.

En ce qui concerne les services financiers, le Brexit pourrait faire perdre aux banques, aux gestionnaires de fonds et aux compagnies d'assurance le bénéfice du « mécanisme de passeport » qui leur permet d'opérer dans tous les États membres de l'UE. Le Brexit pourrait aussi entraîner le départ des chambres de compensation en euros implantées au RU, qui devront se relocaliser dans un autre État membre, vraisemblablement l'Allemagne.

De plus, lorsque le RU se sera retiré de l'UE, les tribunaux du RU cesseront d'être liés par la jurisprudence de la Cour de justice de l'Union européenne.
Enfin, l'adoption de l'Accord économique et commercial global entre l'UE et le Canada pourrait être retardée si l'UE est accaparée par la question du départ du RU.

Nous venons de mentionner seulement quelques-unes des questions, qui devront être examinées durant le processus de retrait du RU de l'UE.
La victoire du camp du retrait créera une certaine incertitude pendant que le RU et les États membres restants négocieront les modalités du retrait du RU de l'UE.

www.fasken.com

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BREXIT : Premières réflexions après le vote britannique (Lazard Frères Gestion)

Vous trouverez ci-dessous une note explicative produite par Julien-Pierre Nouen, Directeur des Études Économiques et Matthieu Grouès, Associé-Gérant, Responsable de la stratégie et de l'allocation d'actifs chez Lazard Frères Gestion.

Note téléchargeable (PDF 3 pages)

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Brexit (BNY Mellon IM)

Ci-dessous plusieurs commentaires d’experts de sociétés de gestion du groupe BNY Mellon IM suite aux résultats du référendum au Royaume-Uni.

BNY Mellon Investment Management is the world’s largest multi-boutique asset manager, with US$1.6 trillion under management. We have a breadth of investment experts and spokespeople across every major asset class.

Le Royaume-Uni ayant décidé aujourd’hui de quitter l’Union Européenne, les experts en stratégies d’investissement de BNY Mellon IM analysent les implications à court et à long terme de cette sortie.

Impact sur la livre Sterling

Paul Lambert, Head of Currency, Insight Investment
"Ce résultat historique est susceptible d'avoir un impact durable sur la livre sterling. Dans l’immédiat, nous nous attendons à ce qu’elle supporte le poids de relations probablement moins favorables avec certains des principaux partenaires commerciaux du Royaume-Uni. En outre, et à plus long terme, elle devra s’adapter à ce qui est susceptible d'être un important choc négatif pour la croissance, les entreprises et les consommateurs risquant de reporter leurs dépenses jusqu'à ce qu'il y ait plus de visibilité sur les conditions de sortie. "

Or & Fixed Income

Howard Cunningham, Fixed Income Portfolio Manager, Newton Investment Management
"La victoire du « Leave » est susceptible d'être favorable aux actifs à plus court terme liés à l’or, du fait du ralentissement de l'activité attendu et de la perspective d’une hausse des taux d'intérêt encore repoussée. La courbe de l’or pourrait se renforcer, les investisseurs exigeant plus de compensation pour les incertitudes à long terme, mais au final, les rendements ne devraient pas nécessairement être plus élevés. Il est bon de rappeler que, dans la mesure où les investisseurs voient d'abord le vote du « Leave » comme négatif et vont vouloir se débarrasser de leurs avoirs en livre sterling, nous doutons que l’or se retrouve en haut de leurs listes de vente. Les obligations corporate en livre sterling sont confrontées à des forces contradictoires et l’incertitude encore plus forte pourrait conduire à des primes de risque, à savoir la hausse des spreads de crédit (en particulier pour les émetteurs domiciliés au R-U).

«Il est important de souligner que les rendements sur les obligations libellées en euro sont déjà faibles, donc les rendements des obligations de sociétés libellées en livre sterling pourraient sembler plus attrayantes. Surtout si, comme nous le prévoyons, l’intervention de la BCE a des effets négatifs inattendus sur la liquidité du marché des obligations corporate en euro".

Commerce & Volatilité

Paul Hatfield, Chief Investment Officer, Alcentra
« L'impact à court terme sera très certainement négatif pour l'économie du Royaume-Uni, l’incertitude retardant les décisions d'investissement et paralysant les dépenses partout dans le monde. À plus long terme, il est possible que le Royaume-Uni réussisse à renégocier un bon accord avec l'UE, mais il n'est pas dit comment, ni sur quelle base. Il est également possible que les autres pays de l'UE rendent la vie difficile au Royaume-Uni après le Brexit, d’une part par dépit et d’autre part pour dissuader d'autres pays de faire de même ".

Impact économique

Mark Bogar, European Smaller Companies Manager, The Boston Company Asset Management
«Le suivi du risque est désormais un facteur important et nous devons prévoir les potentielles répercussions ; par exemple, l’appel d’autres pays à un référendum sur leur adhésion à l’U.E. Si cela conduit à un démantèlement de l'Union européenne, le choc sera important pour l'activité économique à court terme. J'aime à penser qu’à plus long terme, les pays s’en rendront compte - et continueront à commercer les uns avec les autres - mais cela pourrait prendre jusqu'à trois ans d’instaurer un «ordre nouveau» et entre-temps, l'activité économique et la croissance du PIB en Europe pays en souffriraient. À mon avis, la zone euro va entrer en récession à nouveau pendant cette période ".

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S&P Global Ratings Comments On Brexit Vote

Following the United Kingdom's (U.K.) referendum decision to leave the European Union ("Brexit"), S&P Global Ratings said today that it would be reviewing the ratings potentially affected by the referendum result.

Despite the "leave" vote, any exit will likely be a drawn-out process while treaties or other arrangements are negotiated between the U.K. and the EU regarding their future dealings. As we have stated over the last several months, certain ratings may be affected sooner including the sovereign rating on the U.K. as well as the ratings on entities directly linked to the U.K.

SOVEREIGN RATING

As we stated in our recent research update on the U.K. (April 29, 2016), a vote to leave would, in our view, deter investment in the economy, decrease official demand for sterling reserves, and put the U.K.'s financial services sector at a competitive disadvantage compared with other global financial centers. We stated that a vote to leave could affect growth performance, external funding, and the public balance sheet, adding that--depending on the circumstances and consequences of a leave vote--we could lower the rating by more than one notch if we believed that the U.K.'s institutional strength and ability to formulate policy conducive to sustainable growth were negatively affected.

BANKS

As we have previously stated, the leave vote has no immediate impact on the ratings on U.K. domestic commercial banks. We see the effects of a leave vote on these banks as indirect, arising from potential adverse consequences for economic activity, new business volumes, asset prices, and demand for U.K.-related debt. U.K. banks' liquidity buffers provide a sizable cushion against market volatility as does the Bank of England's previously announced contingency measures to ensure sufficient banking system liquidity. That said, volatility may interrupt wholesale debt issuance and affect the values of financial assets in the near term.

In the coming weeks, we will closely assess developments and update U.K. commercial bank ratings as necessary. Since mid-2015, we have not included government support in our U.K. commercial bank ratings. As such, any changes in the U.K. sovereign credit rating would not automatically affect such ratings.

INSURANCE

The leave vote is not expected to lead to rating actions on U.K. insurers.

We see the insurance sector as less exposed to the leave vote than the rest of the financial sector. While representing about one-third of the U.K.'s very substantial financial services net export surplus, the insurance sector is far more reliant on trade with non-EU countries--especially the U.S. The sector is also a very limited recipient of inward investment.

The nature of any future trading relationship between the U.K. and the EU is yet to be established. However, even in the absence of any trade agreements or passporting rights, we believe that U.K. insurers operating in the EU could, through appropriate planning, continue their businesses largely uninterrupted. The same would apply for EU insurers who currently trade in the U.K. through branches.

The period of uncertainty while treaties or other arrangements are negotiated between the U.K. and the EU could weigh on insurers' investment returns and possibly on the rate of future economic growth. However, we do not now believe that these potential issues are likely to lead to immediate rating actions on insurers.

NON-FINANCIAL CORPORATES

The credit implications for U.K. corporates of an exit from the EU would vary considerably by company and industry, with many of the decisive parameters unlikely to be determined until withdrawal terms are settled. This is likely to take several years.

While we expect considerable foreign exchange volatility, a slowdown in inbound foreign direct investment, a weakening of real estate markets, and some loss of business and consumer confidence in the immediate aftermath of the leave vote, we believe that longer-term credit performance will mostly depend on medium-term domestic and global economic performance and specific arrangements for goods and services trade, regulation, taxation, competition policy, and freedom of movement. A curtailment in corporate investment in the U.K. over the medium term is a key concern as that would likely weaken innovation, slow improvements in operating efficiency and, ultimately, impair the competitiveness of British manufacturing and service industries versus peers abroad.

U.K. PUBLIC FINANCE

Many of our ratings on U.K. local governments and other public bodies benefit from our assumption that the U.K. government would be willing and able to provide extraordinary support to avoid a payment default by such bodies. That assumption extends to sectors, such as social housing, where many of our ratings include one notch or more for government support and mirror that of the sovereign. Highly rated U.K. local governments are in a similar situation. Therefore, while any direct impact from a leave vote is likely to be modest and only materialize over time, we are likely to lower the ratings on a number of these bodies following a sovereign downgrade.

STRUCTURED FINANCE

We do not expect an immediate impact on the ratings on U.K. structured finance products. However, we expect an uncertain time, possibly as long as several years, for the U.K. and Europe. The macroeconomic reaction to the exit is going to be the main factor that could potentially impact the ratings. Specifically regarding commercial real estate, depending upon the market's reaction, the exit could simply lead to a slight dip in U.K. migration or could involve some corporate office diversification toward Europe. We expect any impact will be mostly felt in London in the office-space market, with some small potential effect on residential housing.

COVERED BONDS

As previously stated, the leave vote will not directly affect our credit analysis of the underlying collateral backing U.K. covered bonds. Furthermore, a possible depreciation of sterling will not, in our view, alter the capacity of covered bond issuers to meet their payment obligations.

RESEARCH ON BREXIT

All our published research on Brexit is available at www.spratings.com/brexit.

Only a rating committee may determine a rating action and this report does not constitute a rating action.

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Brexit, et maintenant ? (SAXO BANQUE)

Les marchés se sont révéillés ce matin dans la stupeur. A la grande surprise de chacun, c'est le Brexit qui a été voté annonçant donc la sortie du Royaume-Uni de l'Union Européenne. Retrouvez l'analyse de Christopher Dembik, Economiste Saxo Banque qui dresse les 3 points essentiels à surveiller aujourd'hui.

1/ Nous sommes face à une panique, non à une crise financière

Cette panique observée depuis l’annonce des résultats reflète le fait que la perspective du Brexit a été mal pricée par les investisseurs. On observe également les fluctuations importantes sur les différents cours : en effet, beaucoup d’investisseurs ne sont pas présents sur le marché ce qui génère des volumes réduits et donc des fluctuations rapides des prix sur le marché. Cela peut être interprété positivement dans la mesure où la prudence était de rigueur et prescrite par tous les établissements financiers hier soir.

2/ Une action concertée des Banques Centrales

La Banque Centrale Anglaise et la Banque Centrale Suisse ont déjà fait leur annonce et on attend aujourd’hui celles de la FED, de la BCE ou encore de la Banque Centrale du Japon.

Cependant ces interventions ne seront certainement pas suffisantes pour rassurer les investisseurs, même si les banques centrales perdureront leurs actions sur le long terme.

Le risque restera perceptible, y compris en début de semaine prochaine à l’ouverture des marchés.

Il faudra suivre de près un autre évènement en Union Européenne : les élections législatives espagnoles prévues ce week-end auront donc lieu dans un contexte défavorable. A ce stade, tout élément qui remet en question le caractère gouvernable de l’Europe est d’ailleurs un risque.

3/ Un mouvement de défiance sur les marchés financiers qui peut avoir un impact sur l’économie réelle

Nous attendons clairement la feuille de route des dirigeants européens en ce qui concerne les relations entre l’Union Européenne et le Royaume-Uni. Si cette feuille de route tarde à être dévoilée, il faut s’attendre à une baisse des investissements et par conséquent à moins de création d’emploi et un réel impact sur la croissance.

Ce qui joue finalement, c’est avant tout l’aspect psychologique. Il est primordial d’offrir de la visibilité aux investisseurs sur la situation concernant les thématiques de réglementation et d’évolution politique au sein de l’Union Européenne. Chose difficile quand on sait à quel point il est compliqué d’obtenir une position commune entre les états.

Une phase de transition démarre, à risque malgré l’action des banques centrales. La sortie de crise et le retour durable à la croissance semblent désormais compromis après une telle succession d’évènements sur les marchés financiers. En effet, depuis plusieurs mois les investisseurs se réfugient sur l’or ce qui montre une très grande méfiance par rapport à la conjoncture économique sur le court et moyen terme.

Read more at https://newsroom.saxobanque.fr/actualites/brexit-et-maintenant-6172-b2248.html#f0Ovdcu35DZ56siO.99

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Brexit : cinq recommandations pour l'avenir du projet européen (Institut Montaigne)

Prises de parole de Laurent Bigorgne et Henri de Castries.

Le choix qu’ont fait les Britanniques de quitter l’Union européenne ouvre une période décisive pour l’avenir du projet européen. Il doit être un électrochoc pour tous ceux qui souhaitent continuer à le faire progresser. Laurent Bigorgne, directeur de l’Institut Montaigne, et Henri de Castries, président de l’Institut Montaigne, souhaitent porter dans les médias les recommandations formulées (ci-dessous) dans la note Bremain ou Brexit : Europe, prépare ton avenir (étude et synthèse disponibles sur ce lien) et appeler les responsables politiques français et européens à déployer sans délai une action ferme et coordonnée et apporter une réponse résolue et coordonnée en faveur de l’Europe.

« L’article 50 doit être actionné dès le Conseil européen de mardi prochain. La position européenne doit être aussi claire que l’est le résultat du référendum : pas de présidence de l’Union européenne en 2017, les eurodéputés ne doivent plus siéger au Parlement européen et le Commissaire britannique doit être rappelé. Il doit en aller de même pour les fonctionnaires britanniques à la Commission. » déclare Laurent Bigorgne, directeur de l’Institut Montaigne.

BREXIT : CINQ RECOMMANDATIONS POUR EVITER LA DISLOCATION DE L'EUROPE

1.Les dirigeants européens doivent immédiatement affirmer, ensemble, leur volonté de poursuivre la construction européenne. Ils doivent définir au plus vite une feuille de route précise pour les prochains mois, afin de dissiper les incertitudes qui pèsent aujourd’hui sur l’avenir de l’Union européenne.

2.Il serait précieux que le président français et de la chancelière allemande, ainsi que tous les dirigeants européens qui le souhaiteraient, interviennent conjointement et publiquement dans la foulée du scrutin. Cette déclaration commune prendrait d’abord acte de la sortie du Royaume-Uni et demanderait aux dirigeants britanniques d’en tirer immédiatement toutes les conséquences. En effet, l’Europe ne devrait en aucun cas se laisser dicter son agenda par un pays choisissant de la quitter.

3.Le gouvernement britannique doit prendre acte de la volonté des citoyens britanniques en décidant d’une mise en réserve des eurodéputés britanniques, des fonctionnaires des institutions européennes et du Commissaire européen britannique. Il serait en outre inenvisageable que le Royaume-Uni assure la présidence de l’Union européenne qui doit lui échoir pour le deuxième semestre 2017.

4.Les dirigeants européens doivent définir sans délai la durée, le contenu ainsi que les différentes étapes des négociations qui s’ouvriront avec le Royaume-Uni. Fixer clairement ce cadre est une condition indispensable pour éviter que des divisions entre les Etats membres n’empêchent l’Union européenne de faire prévaloir pleinement ses intérêts.

5.L’Union européenne et les Etats membres qui la composent ne devront pas accorder au Royaume-Uni un statut plus favorable que celui des pays non membres de l’Union européenne et membre de l’Espace économique européen. Il faut ainsi rappeler qu’il n’est pas de statut plus profitable à un Etat que celui de membre de l’Union européenne.

Retrouvez l’intégralité de l'étude

A propos de l’Institut Montaigne
Association à but non lucratif, l'Institut Montaigne est un laboratoire d'idées créé en 2000. Il élabore des propositions concrètes autour de quatre axes de politiques publiques : action publique, cohésion sociale, compétitivité et finances publiques. Adressés aux pouvoirs publics, ses travaux sont le fruit d'une méthode d'analyse et de recherche ouverte sur les comparaisons internationales, rigoureuse et critique. L’Institut Montaigne réunit des chefs d'entreprise, des hauts fonctionnaires, des universitaires et des personnalités issues d’horizons très divers. Ses financements sont exclusivement privés, aucune contribution n'excédant 2 % d’un budget annuel de 3 millions d’euros. À travers ses publications et les événements qu’il organise, l'Institut Montaigne, think tank pionnier en France, souhaite jouer pleinement son rôle d'acteur du débat démocratique.
www.institutmontaigne.org

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Point sur le Brexit (AMUNDI)

Lors du référendum du 23 juin, les Britanniques ont décidé à une large majorité (51,9%, soit plus de 1 million de voix d’avance) de voter pour la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.

Ce vote, qui met fin à 43 années d’appartenance à l’Union européenne, aura des conséquences économiques et politiques, non seulement pour le Royaume-Uni mais aussi pour l’Union européenne. A ce stade, les inconnues sont nombreuses. Le choix des Britanniques ouvre une période d’incertitude, synonyme de volatilité à court terme pour les marchés financiers, au Royaume-Uni comme en Europe. A cela vient s’ajouter l’agenda politique très chargé d’ici la fin de l’année : élections législatives en Espagne dimanche 26 juin, référendum constitutionnel en Italie en octobre, les élections présidentielles aux Etats-Unis en novembre.

Téléchargez l'article intégral (PDF 8 pages)

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Laurent Leloup
Fondateur Finyear Group
Expert Blockchain auprès du Pôle de compétitivité mondial FINANCE INNOVATION
Président France Blocktech, association française des acteurs et de l'écosystème blockchain.
Le Brexit vu par 14 experts

Les médias du groupe Finyear


Lundi 27 Juin 2016




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