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La titrisation des créances commerciales poursuit sa croissance

La dernière étude de Demica montre que la titrisation des créances commerciales poursuit sa croissance


Laurent Leloup
Laurent Leloup
En raison de performances stables malgré la volatilité observée ces dernières années, la titrisation des créances commerciales (Trade Receivables Securitisation ou TRS en anglais) est une source de financement alternative de plus en plus importante pour les entreprises et une technique de financement des entreprises prisée par les banques, telle est la conclusion de la dernière étude menée par Demica, le spécialiste des solutions de fonds de roulement.

Cette nouvelle enquête, réalisée auprès des 30 premières banques européennes* et d’un petit nombre de banques internationales basées aux États-Unis et actives en Europe, révèle que plus de 80% des sondés ont constaté une expansion de leur activité TRS ou une hausse du nombre de demandes d’information au cours des 12 derniers mois. D’après les personnes interrogées dans le cadre de cette étude, les principaux déterminants de ce développement positif sont a) le besoin qu’ont les entreprises de diversifier leurs sources de fonds de roulement et b) la reprise de l’économie.

En cette période de durcissement des exigences réglementaires de fonds propres imposées aux banques, l’accès au crédit traditionnel s’accompagne d’une hausse des coûts de financement, obligeant de plus en plus les entreprises à trouver des sources de financement alternatives. Dans le même temps, les signes de reprise de l’économie mondiale, alliés au récent regain de confiance affiché par les investisseurs, donnent aux entreprises l’assurance et le sentiment de sécurité nécessaires pour exploiter le marché des capitaux par le biais de la TRS.

Encouragés par la perception plus positive de cette technique de financement, par l’attitude favorable des banques envers ce produit, ainsi que par l’engouement croissant des investisseurs pour cet instrument stable à court terme leur permettant de gérer leur excédent de trésorerie, les sondés ont déclaré s’attendre à une poursuite de la croissance de la TRS au cours des douze prochains mois.

Selon les prévisions, ce produit devrait être particulièrement populaire auprès des entreprises présentant un risque plus élevé du fait d’une qualité de crédit moindre ou ne faisant l’objet d’aucune notation, pour lesquelles les prêts bancaires deviennent de plus en plus prohibitifs. La demande pour la TRS est également alimentée par les entreprises fortement endettées. La popularité grandissante de la TRS auprès des entreprises va de pair avec l’appétit grandissant des banques pour cette facilité de crédit, en raison de son profil plus sûr et de sa consommation de capital inférieure à celle du financement non garanti. Plus de 65% des banques interrogées considèrent ainsi la TRS comme « très importante ». Pour les experts financiers des banques, cette technique de financement est un outil particulièrement utile pour acquérir de nouveaux clients et faire des ventes croisées. La grande majorité des personnes interrogées ont également confirmé que les banques avaient l’intention de développer leur activité TRS au cours des 12 à 24 prochains mois.

La mise en œuvre réussie de programmes TRS repose sur plusieurs facteurs, l’« exactitude des données collectées » et la « qualité du partenaire bancaire » étant considérés comme les plus importants. Les deux tiers des sondés considèrent ainsi le compte-rendu fréquent de la performance des actifs comme l’un des piliers essentiels d’un programme TRS, en raison de son influence sur la gestion du risque opérationnel et du risque de crédit, ainsi que de sa transparence. Un partenaire bancaire solide est requis pour fournir des lignes de liquidités stables et apporter des compétences spécialisées en matière de direction de projet.

« L’amélioration de la situation économique mondiale s’accompagne de nouvelles opportunités de croissance, qui encouragent à leur tour les entreprises à investir davantage », explique Sarah M. Gannon, directrice du développement chez Demica. « En revanche, les entreprises, et en particulier les entreprises de taille moyenne, ont de plus en plus de difficultés à obtenir des capitaux abordables pour financer leurs projets, étant donné que, dans le paysage post-crise bancaire, les liquidités bon marché sont une chose du passé. Il est donc possible que la titrisation des créances commerciales, qui aide les entreprises à libérer la valeur de leurs créances commerciales et permet aux banques de tirer le meilleur parti de leurs capitaux, devienne bientôt une technique de financement courante dans le répertoire de sources de financement des entreprises, tout en revêtant une importance commerciale stratégique pour les banques. »

* Par actifs (compilé avec des informations fournies par SNL Financial)


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Mardi 26 Août 2014




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