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La solidité financière de l’Espagne

Le Trésor espagnol a passé un test important en démontrant qu’il avait encore la capacité d’attirer les investisseurs lors d’une émission d’obligations positive.


La solidité financière de l’Espagne
Au centre de vives inquiétudes sur sa solidité financière, l’Espagne s’est finalement bien sortie d’une folle semaine, en jouant la transparence sur la solvabilité de ses banques, un exemple suivi par l’UE, et en obtenant un satisfecit général pour sa cure d’austérité. Le soutien unanime exprimé jeudi à Bruxelles par les dirigeants européens au plan de réduction des déficits publics et réformes structurelles mis en oeuvre par Madrid a donné «un bol d’air» à José Luis Rodriguez Zapatero, commentait vendredi la presse espagnole.

Le directeur général du Fonds Monétaire International (FMI), Dominique Strauss-Kahn s’est déclaré vendredi «très confiant dans les perspectives économiques de l’Espagne à moyen et à long terme», à condition que le gouvernement mène ses mesures à bon port.

«Je ne serais pas surpris que l’attitude des marchés envers l’Espagne change dans les semaines ou mois à venir», a-t-il ajouté, après un entretien à Madrid avec M. Zapatero, jugeant «décisives» les mesures annoncées par le pays ces derniers jours. Le FMI et Madrid s’étaient efforcés de minimiser la portée de cette réunion, alors que des rumeurs alarmantes ont bruissé cette semaine dans la presse financière sur la préparation d’un plan d’aide massif à l’Espagne.

Le journal espagnol elEconomista a notamment évoqué «l’élaboration » par le FMI, l’UE et le trésor américain d’un plan d’aide de 200 à 250 milliards d’euros pour éviter à l’Espagne une crise de liquidité. Voyant que ses démentis restaient sans effet, l’Espagne était passée à la contre-attaque en annonçant unilatéralement mercredi qu’elle allait publier les «tests de résistance» de ses banques. Ces tests sont censés rendre compte de la capacité de résistance des établissements bancaires à des conditions économiques et financières extrêmes.

«Il n’y a rien de mieux que la transparence pour démontrer la solvabilité, pour donner confiance et pour laisser derrière nous toutes ces rumeurs infondées», avait commenté jeudi M. Zapatero, qui a réussi à entraîner l’UE dans son sillage sur ce dossier malgré les réticences allemandes.

La question a pris une importance grandissante car les marchés s’inquiètent de la santé de banques de plusieurs pays, notamment l’Espagne. Le Trésor espagnol a enfin passé un test important jeudi en démontrant qu’il avait encore assez de muscle pour attirer les investisseurs lors d’une émission d’obligations positive, malgré des taux d’intérêts élevés.

Mais le répit pourrait n’être que de courte durée. «Le cas espagnol ressemble à celui de la Grèce», affirme l’économiste allemand Juergen Donges, cité par elEconomista, rappelant qu’Athènes et l’UE avaient démenti le plan d’aide à la Grèce jusqu’à ce qu’il ne devienne effectif. «Je ne serais pas surpris que le grand parapluie de l’UE vienne à la rescousse de l’Espagne», ajoute-t-il.

Et le net soutien exprimé jeudi par Mme Merkel au gouvernement espagnol n’est sans doute pas exempt d’arrière-pensées: les banques allemandes seraient, avec les françaises, les plus affectées par une défaillance de l’Espagne. Le quotidien El Mundo cite des propos tenus mardi par le viceprésident de la Banque d’Espagne Javier Ariztegui devant une commission parlementaire, selon lesquels les banques espagnoles sont contraintes depuis Pâques de se financer auprès de la BCE en raison de la crise de confiance dont souffre l’Espagne. «Cette situation ne peut pas durer éternellement», selon ce responsable. «Si les marchés continuent de ne pas fonctionner pendant plusieurs mois, il y aura des problèmes de liquidité, sans aucun doute».

L’Agefi, quotidien de l’Agence économique et financière à Genève
www.agefi.com

Lundi 28 Juin 2010




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