Les rumeurs concernant des Russes fortunés qui souhaitent profiter de la crise financière pour s'infiltrer dans le secteur bancaire sont-elles vraies ?
La banque Fortis a-t-elle vu Suleiman Kerimov, l'homme d'affaires russe, magnat du pétrole et soigné un temps au centre des grands brûlés de Neder-over-Hembeek ?

Maurice Lippens ne se montre pas du tout étonné lorsqu'on lui pose la question. "De grandes banques anglo-saxonnes comme UBS, Credit Suisse ou Merrill Lynch gardent parfois de très importants paquets d'actions pour des inconnus et restent ainsi sous le seuil de déclaration" du pourcentage d'actions possédées, dit M. Lippens.

"Il est très difficile de savoir à qui elles servent", poursuit-il. Maurice Lippens dit encore n'avoir jamais vu Kerimov.
"Mais nous connaissons son intérêt pour certaines affaires et les rumeurs qui circulent autour de son nom".
"Nous ne pouvons pas empêcher que quelqu'un achète le droit d'entrer chez nous (Fortis), sans que nous le sachions. Nous ne sommes pas maîtres de ce qui se passe avec nos actions. Si quelqu'un veut se cacher, il peut le faire très facilement", reconnaît M. Lippens.

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