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La lucidité du FMI

Les mises à jour du scénario économique du FMI ( « World Economic Outlook »), et du rapport sur la stabilité financière mondiale(« Financial Global Stability Report »), sont toujours très attendues et très commentées.


Eric Galiègue
Eric Galiègue
Ces deux volumineux documents de plus de 200 pages, constituent une remarquable source d’informations et d’analyses. Le titre de la mise à jour d’Octobre du scénario économique du FMI est « Coping with high debt and sluggish growth ». Comment faire de la croissance avec un endettement trop élevé ? Le rapport du FMI a analysé ce sujet notamment en utilisant sa base de données qui recouvre les 100 dernières années. C’est bien sur la question de cette fin d’année, la question qui va marquer l’année prochaine et la suivante : les contraintes structurelles d’endettement vont elle interdire la reprise économique cyclique de court terme ? Les problèmes de long terme, ne pourraient il pas s’inviter à notre quotidien ? Evidemment, ce sujet est à l’ordre du jour en Europe, puisqu’au nom de l’assainissement structurel des finances publiques et de l’économie en général, les pays européens ont bu volontairement une potion particulièrement amère depuis 2 ans. Ce que dit le FMI, par l’intermédiaire de son directeur générale Mme Christine LAGARDE et de son économiste en chef M. Blanchard, est particulièrement lucide

1/ Le FMI revoit en baisse de 0.5 % sa prévision de croissance du PIB de la zone €, et considère à nouveau que le principal risque qui pèse sur la croissance mondial est lié à l’Europe , mais aussi au problème du relèvement du plafond de la dette américaine . La croissance pour l’année prochaine en zone € devrait être limitée à 0.2%, autant dire bien peu de chose

2/Le FMI fait son mea culpa au sujet de la mesure du multiplicateur de la « dépense publique » : jusque récemment, l’institution considérait qu’une hausse (baisse) des budgets publics induisait une hausse (baisse) de 0.5 à 0.7 % du PIB. Or, les mesures faites récemment montrent que ce multiplicateur est bien plus élevé, et qu’en d’autres termes l’austérité publique a un impact sur la conjoncture économique générale bien plus négatif que prévu. La simultanéité des mesures d’austérité au sein des pays Européens, associée au « deleveraging bancaire et financier », expliquent cette situation défavorable. Cela veut dire tout simplement qu’il ne faut plus accentuer maintenant les politiques de restriction des dépenses publiques. Surtout, le FMI rappelle combien les USA doivent éviter de mettre en œuvre des mesures trop brutales pour réduire « trop rapidement » leur déficit.

3/ La France n’atteindra pas son objectif de déficit limité à 3 % du PIB en 2013 : le verdict est clair et précis. Mme LAGARDE a indiqué dans une conférence cette semaine au Japon, que l’Europe devait abandonner l’objectif de 3 % : c’est nouveau pour une institution qui depuis toujours est le chantre du retour à l’équilibre budgétaire et des comptes extérieurs.

Ces trois points sont très importants pour les marchés financiers.

Tout d’abord, la forte médiatisation de la mise à jour du scénario du FMI, associé à de nombreuses révisions en baisse des hypothèses de croissance en 2013, notamment Outre Rhin cette semaine aussi, permet au marché de prendre en compte la situation pré récessive globale. Cette situation doit être maintenant « intégrée dans les prix du marché ».

Ensuite, l’assouplissement des mesures d’austérité budgétaire prônées par le FMI, va avoir un écho particulièrement fort au sein des pays européens. Déjà, Mme MERKEL a annoncé hier la possibilité de baisses d’impôts en Allemagne pour relancer la conjoncture, et M. MONTI a adoucit les dernières mesures d’austérité en Italie…

Enfin, le fait que certains pays dont la France ne vont pas respecter leurs engagements budgétaires, doit aussi être « digéré » par le marché : c’est donc ce qu’il est en train de faire. Le marché « gorgé de liquidité », affronte la dégradation de la conjoncture économique et des entreprises (résultats du troisième trimestre aux USA). Comme par ailleurs il n’y a maintenant pus aucun effet d’annonce à attendre des banques centrales, les toutes prochaines semaines seront cruciales. C’est pour cela que nous restons très prudents, d’autant que la saisonnalité est mal orientée…au moins jusque novembre.


Investisseurs : 3400 points reste la borne essentielle de notre allocation d’actifs : nous sommes investis « normalement » en deca de cet niveau, et nous sous pondérons au-delà.
La levée de l’incertitude sur le relèvement du plafond de la dette US devrait libérer le potentiel haussier des marchés d’actions. Nous restons néanmoins en retrait tant que cette étape n’est pas franchie.

Spéculateurs : XXXXXXX

Tendances sur les taux et les devises : Stabilité générale sur les taux de change et taux d’intérêt

Tendances récentes sur les matières premières : Le prix du pétrole s’est stabilisé.


Eric Galiègue
VALQUANT

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Mercredi 17 Octobre 2012




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