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La leçon des Echos : Faire et dire ce qu'on fait sont aussi importants !

Pour la première fois, un grand media économique s'est penché sérieusement sur la question de la RSE, en se posant deux questions : qu'y – a-t-il derrière les engagements RSE proclamés par les grandes entreprises et est –ce qu'on mesurer de façon simple cet engagement, au –delà des notes des agences spécialisées et des ratings complexes qui donnent chacun à leur manière un aperçu des meilleures pratiques RSE ?


Patrick d’Humières
Patrick d’Humières
On mettra ce premier classement en comparaison avec celui par son concurrent L'Expansion qui a confié à un comité de personnalités le soin d'apprécier de façon qualitative des démarches d'entreprises moyennes, mais sans grille d'analyse transparente : Les Echos se sont appuyés sur la compétence d'un comité d'experts de place et sur une société de référence en métrique RSE (IRSE management), afin de surmonter deux difficultés méthodologiques : comment cerner le champ des engagements et comment mesurer ce qui est fait ? Sur le premier point, le choix de s'en tenir à 8 champs fondamentaux, analysés sur trois niveaux, a permis de juger l'implication des entreprises sur les points qui comptent aujourd'hui, de la gouvernance au modèle, des relations fournisseurs aux actions sociales et environnementales, des relations consommateurs à la conception des produits et services. Point plus complexe, sur quelles données se fonder ? Il a été choisi collégialement de laisser les entreprises répondre et assumer leur engagement par oui ou par non, en leur demandant de justifier le oui par l'indication d'une information publique, accessible, attestant de la réalité de ce qui est fait. Arrêtons- nous sur ce point qui a soulevé des incompréhensions.
De fait, il y a plusieurs façons de mesurer ce qui est fait : en allant voir, ce que font les agences de ratings qui investissent des moyens d'enquête propres, avec les risques d'interprétation que cela pose ; ou de se s'en tenir aux information publiées, considérant que ce qui n'est pas transparent et reste interne, ne rentre pas dans le champ de la performance. Ce parti pris retenu répond à deux arguments de fond : le fait qu'une démarche RSE est une démarche publique, destinée aux parties prenantes et donc que sa transparence est indissociable de son existence ; l'autre est que l'entreprise a le droit de ne pas communiquer sur ses pratiques mais qu'elle ne peut alors la revendiquer comme un progrès opposable. Beaucoup de grandes entreprises françaises sont effectivement très engagées mais disent peu et choisissent de garder pour elles leurs bonnes pratiques ; c'est dommage et c'est insuffisant. C'est mieux que de dire et de ne pas faire mais c'est moins bien que de faire et de dire, pour s'exposer au jugement public qui va de pair avec l'exigence de RSE, conduite avec ses parties prenantes. L'intérêt de ce classement est de poser et de clarifier – espérons-le – ce débat sur la transparence associée à la performance.

Il est à espérer que la pression d'opinion d'un classement médiatique jouera son rôle de pression saine et de stimulant public pour amener nos entreprises à conduire leur démarche de progrès et de transparence RSE. Nous aurons à cœur d'améliorer l'outil en tenant compte de toutes les remarques de méthode qui nous seront faites. C'est pourquoi nous mettons cette « analyse de maturité » à disposition ici, de ceux qui veulent s'y soumettre, gracieusement bien entendu, et nous entamerons un dialogue ouvert pour une prochaine édition.

Patrick d’Humières
www.institutrse.com

Les médias du groupe Finyear


Jeudi 9 Octobre 2014




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