La parité € / $ a vivement rebondi cette semaine. Elle a touché hier 1,12 contre 1,08 environ la semaine dernière. Un des paramètres majeurs de « l’alignement des astres » s’estompe. En effet, la performance de notre monnaie contre le billet vert est en hausse de 2% contre $ depuis un an. Et il n’est pas impossible que l’€ continue son ascension… Ce phénomène, qui va à l’encontre des anticipations majoritaires (baisse de l’€, hausse du dollar), démontre que véritablement le marché a changé de boussole. Il revient effectivement aux fondamentaux : les dernières statistiques publiées aux USA (ISM services au plus bas depuis 2014, baisse de 3% de la productivité) montrent que l’économie va très probablement ralentir, alors qu’en Europe, la conjoncture est toujours sur une tendance à l’accélération. Certes, le niveau de croissance est en la faveur des USA, mais il est bien connu que les marchés financiers et notamment des taux de change, reflètent avant tout des anticipations.
Les investisseurs semblent accorder plus d’importance à cette analyse réelle du taux de change, qu’à son analyse monétaire. En effet, la Fed a mis un terme au Quantitative Easing il y a quasiment 18 mois, et a décidé le 16 décembre 2015 une première hausse des taux. Le début d’une politique de restriction de la monnaie a pour effet, toutes choses égales par ailleurs, de faire monter le taux de change (ce qui est rare est cher). A fortiori si, de ce côté-ci de l’Atlantique, la politique monétaire est hyper laxiste (création d’€ sans contrepartie au rythme annuel de 7% du PIB, et possibilité d’une accentuation de cette politique début mars). Pourtant, malgré ces flux de création de monnaie qui militent pour une baisse de l’€, notre monnaie s’apprécie… Cela démontre bien que les marchés se détournent des politiques monétaires, et sont désormais attentifs aux données économiques fondamentales.
Il en est de même sur le marché des actions. La théorique quantitative voudrait que les cours des actions européennes flambent au même rythme que gonfle le bilan de la BCE. Or, ce n’est plus ce que l’on observe depuis plusieurs mois. Cela démontre que les investisseurs regardent effectivement la réalité des entreprises, c’est-à-dire leur capacité à augmenter leur activité et leur résultat d’une manière pérenne. Or, de ce point de vue, les données sont très défavorables. Même si les optimistes considèrent que le potentiel des résultats des entreprises européennes est important, il faut quand même rappeler que le résultat prospectif anticipé par les analystes du consensus FACTSET est au même niveau qu’il y a 3 ans, et que cet indice, sous le coup de révisions négatives récentes, est désormais en baisse. C’est la même chose aux USA : l’indice prospectif du bénéfice des entreprises du S&P 500 est en baisse absolue et accélérée depuis fin décembre 2015.
La hausse de l’€ et les déceptions sur les bénéfices des entreprises viennent alimenter la tendance baissière sur les marchés d’actions. Il y a fort à parier que les espoirs créés par M. Draghi dans sa dernière conférence de presse cèdent la place à une grande déception. Les marchés ont compris que les politiqués monétaires ne sont pas efficaces pour stimuler l’économie. Elles ne sont efficaces que pour éviter leur effondrement.
Spec : l’indice est toujours en consolidation, mais soumis aux pressions baissières.
Investisseurs : Nous recommandons de sous-pondérer les actions pour un CAC 40 entre 4150 et 4350 (premier niveau de sous pondération)
Tendances sur les taux et les devises : L’€ a remonté jusque 1,12 contre $. Les taux souverains ont baissé, de deux côtés de l’Atlantique
Tendances récentes sur les matières premières : Le cours du pétrole ont rebondi en deuxième partie de semaine, en parallèle avec la baisse du dollar.
Les investisseurs semblent accorder plus d’importance à cette analyse réelle du taux de change, qu’à son analyse monétaire. En effet, la Fed a mis un terme au Quantitative Easing il y a quasiment 18 mois, et a décidé le 16 décembre 2015 une première hausse des taux. Le début d’une politique de restriction de la monnaie a pour effet, toutes choses égales par ailleurs, de faire monter le taux de change (ce qui est rare est cher). A fortiori si, de ce côté-ci de l’Atlantique, la politique monétaire est hyper laxiste (création d’€ sans contrepartie au rythme annuel de 7% du PIB, et possibilité d’une accentuation de cette politique début mars). Pourtant, malgré ces flux de création de monnaie qui militent pour une baisse de l’€, notre monnaie s’apprécie… Cela démontre bien que les marchés se détournent des politiques monétaires, et sont désormais attentifs aux données économiques fondamentales.
Il en est de même sur le marché des actions. La théorique quantitative voudrait que les cours des actions européennes flambent au même rythme que gonfle le bilan de la BCE. Or, ce n’est plus ce que l’on observe depuis plusieurs mois. Cela démontre que les investisseurs regardent effectivement la réalité des entreprises, c’est-à-dire leur capacité à augmenter leur activité et leur résultat d’une manière pérenne. Or, de ce point de vue, les données sont très défavorables. Même si les optimistes considèrent que le potentiel des résultats des entreprises européennes est important, il faut quand même rappeler que le résultat prospectif anticipé par les analystes du consensus FACTSET est au même niveau qu’il y a 3 ans, et que cet indice, sous le coup de révisions négatives récentes, est désormais en baisse. C’est la même chose aux USA : l’indice prospectif du bénéfice des entreprises du S&P 500 est en baisse absolue et accélérée depuis fin décembre 2015.
La hausse de l’€ et les déceptions sur les bénéfices des entreprises viennent alimenter la tendance baissière sur les marchés d’actions. Il y a fort à parier que les espoirs créés par M. Draghi dans sa dernière conférence de presse cèdent la place à une grande déception. Les marchés ont compris que les politiqués monétaires ne sont pas efficaces pour stimuler l’économie. Elles ne sont efficaces que pour éviter leur effondrement.
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Tendances sur les taux et les devises : L’€ a remonté jusque 1,12 contre $. Les taux souverains ont baissé, de deux côtés de l’Atlantique
Tendances récentes sur les matières premières : Le cours du pétrole ont rebondi en deuxième partie de semaine, en parallèle avec la baisse du dollar.
Eric Galiègue
VALQUANT
171, rue Saint-Honoré - 75001 Paris
Tél. 01.58.18.37.50
Fax. 01.42.65.15.26
www.valquant.fr
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