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La gestion du risque gagne du terrain dans les entreprises

D’après une étude mondiale d’Accenture, la gestion du risque gagne du terrain dans les entreprises, mais la fonction est confrontée à une pénurie de talents et à un manque de capacités analytiques


Si la quasi-totalité des entreprises (98%) attache davantage d’importance qu’il y a deux ans à la gestion du risque, elles éprouvent des difficultés à recruter des collaborateurs qualifiés : 54 % d’entre elles déplorent un manque de candidats présentant le profil requis. Telle est la conclusion de la nouvelle étude mondiale d’Accenture sur la gestion du risque, intitulée Risk Management for an Era of Greater Uncertainty.

Réalisée auprès de 446 cadres dirigeants exerçant dans sept secteurs d’activité et deux administrations publiques, l’étude montre que la moitié des répondants attribue ces difficultés à l’inadéquation des stratégies de recrutement en place et au peu de programmes de formation proposés.

Ce manque de compétences se traduit par un décalage significatif entre les attentes des cadres dirigeants en matière de gestion des risques et les résultats obtenus par les équipes qui en ont la charge. Ainsi, 95% des personnes interrogées sont conscientes de la nécessité de gérer la réputation de l’entreprise, mais seules 28 % d’entre elles déclarent pouvoir compter sur leur fonction risque pour les y aider. De même, 70 % des répondants se disent préoccupés par la gestion du risque de volatilité, mais ils ne sont que 21 % à bénéficier d’initiatives allant dans ce sens de la part de leurs équipes risque.

Il ressort également de l’étude que cette pénurie de talents survient dans un contexte de risques croissants. Les entreprises redoutent en particulier d’être plus exposées aux risques juridiques (62 %), de marché (52 % anticipant une fluctuation des volumes, des marges ou de la demande) et réglementaires (49 %) dans les deux années à venir.

« De nombreux facteurs externes ont favorisé l’ascension de la gestion du risque dans l’échelle des priorités des entreprises : les bouleversements politiques en Égypte et en Syrie, les perturbations logistiques liées aux catastrophes naturelles, l’entrée en vigueur de nouvelles réglementations, comme Dodd-Frank et Bâle III, mais aussi la volatilité persistante des clients et des marchés financiers, explique Aliette Leleux, responsable de l’activité conseil en gestion des risques d’Accenture France Benelux. Ces perturbations ont donné lieu à une demande interne accrue et à une meilleure intégration de la gestion du risque dans la prise de décisions. En dépit de cela, le manque de professionnels qualifiés empêche les entreprises de mener à bien leur stratégie et de réduire leur exposition ce qui compromet la réalisation de leurs objectifs. »

Les compétences en analyse du risque sont une denrée rare
Si 58 % des responsables interrogés ont renforcé leur équipe de gestion du risque au cours des deux dernières années, ils se heurtent à une pénurie de talents dans différents domaines à commencer par ceux de l’analyse des données et des risques (61 %), la technologie des risques (60 %) et la gestion des programmes d’adaptation à la réglementation (58 %). Viennent ensuite les compétences en matière d’établissement des prix et de quantification des risques (46 %), ainsi que les spécialistes du risque opérationnel (41 %).

De plus, 50 % des répondants manquent de collaborateurs qualifiés pour développer des modèles analytiques ; 44 % rencontrent des difficultés pour intégrer l’analyse du risque à leurs processus de gestion ; 44 % utilisent des systèmes internes obsolètes ; et 42 % font état d’un degré d’intégration insuffisant de leurs systèmes.

« Il est préoccupant de constater que de nombreuses entreprises souffrent d’un manque de compétences analytiques appliquées à la gestion du risque, poursuit Aliette Leleux. Les outils technologiques améliorent considérablement les capacités de gestion du risque, à condition toutefois de savoir les utiliser or cela exige un niveau de qualification élevé. Les entreprises les plus performantes sont celles qui tendent à cultiver des compétences analytiques dédiées aux différents aspects de la gestion du risque. »

Les « Champions du risque » se démarquent à la fois sur le terrain financier et sur celui du risque
L’étude met en évidence l’existence d’un sous-groupe d’entreprises – les « champions du risque » – qui se distinguent par leurs capacités de gestion du risque extrêmement pointues et par leurs résultats financiers supérieurs à la moyenne de leur secteur d’activité. Dans la guerre des talents, ces entreprises, qui représentent environ 8 % du panel interrogé, tirent souvent mieux leur épingle du jeu que leurs homologues. Ainsi, elles ne sont que 36 % (contre 51 % du reste de l’échantillon) à avoir des difficultés à retenir ou recruter les compétences recherchées. De même, elles sont seulement 39 % (contre 51 % de leurs homologues moins performantes) à ne pas acquérir ou conserver ces compétences pour cause de programmes de formation insuffisants.

En règle générale, ces « champions » tiennent également compte des risques encourus dans les décisions liées à la stratégie, aux prévisions d’investissement et à la gestion de la performance. De même, ils parviennent mieux à intégrer la fonction risque dans leurs processus opérationnels grâce à l’établissement de politiques de risque adaptées à leur profil de risque.

« Si bon nombre d’entreprises ont accompli de réels progrès dans le domaine du risque, certaines affichent toujours une longueur d’avance. Ces « champions du risque » bénéficient de capacités plus pointues en gestion du risque avec, à la clé, de meilleures performances, précise Aliette Leleux. Forts de résultats financiers souvent supérieurs à la moyenne de leur secteur, ils sont un exemple pour toutes les entreprises qui aspirent à s’améliorer dans la gestion du risque. »

L’étude révèle que les pressions externes croissantes auxquelles sont confrontés les dirigeants d'entreprise les conduisent à s’intéresser de plus en plus près à la gestion du risque. La proportion d’organisations dotées d’un directeur du risque, avec ou sans ce titre officiel, est passée de 78 % en 2011 à 96 % en 2013. A noter que, selon les participants à l’étude, la performance de la fonction risque dépend souvent de son degré de rattachement à la direction générale. C’est pourquoi 96 % des responsables de la gestion du risque rendent aujourd'hui directement compte au directeur général.

Les entreprises progressent également dans l’intégration de la gestion du risque à leurs processus décisionnels, notamment en matière de planification budgétaire et gestion prévisionnelle (92 % des répondants), de financement et fusions-acquisitions (87 %) et de planification stratégique (84 %).

A propos d’Accenture
Accenture est une entreprise internationale de conseil en management, technologies et externalisation. Combinant son expérience et ses capacités de recherche et d’innovation développées et mises en œuvre auprès des plus grandes organisations du monde sur l’ensemble des métiers et secteurs d’activité, Accenture aide ses clients - entreprises et administrations - à renforcer leur performance. Avec 275 000 employés intervenant dans plus de 120 pays, Accenture a généré un chiffre d'affaires de 28,6 milliards de dollars au cours de l'année fiscale clôturée le 31 août 2013.
accenture.com

Vendredi 11 Octobre 2013




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