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La fiscalité : nouvel indicateur et nouveau levier de la performance financière des entreprises

Évaluées hier principalement à l’aune d’indicateurs strictement financiers, les entreprises intègrent de plus en plus la fiscalité comme un paramètre clé de leur performance et de leur communication. Dans ce contexte, les directions fiscales deviennent des acteurs à part entière de la stratégie financière de leurs entreprises. Une nouvelle donne qui révèle de nouvelles opportunités, mais aussi de nouveaux défis…


Rémi Lacour
Rémi Lacour
Dans un environnement fiscal et réglementaire de plus en plus international, la gestion fiscale des grandes entreprises se complexifie, et, avec elle, la maîtrise du risque : obligations accrues, fréquence élevée des opérations d’acquisitions et de cessions…

Ces divers enjeux imposent de communiquer plus fréquemment, avec davantage de lisibilité et de visibilité sur la donnée fiscale. À tel point que, par-delà les traditionnelles missions de suivi des contrôles fiscaux ou d’optimisation des opérations courantes, les directions fiscales jouent un rôle croissant dans la stratégie financière des grands groupes, pilotant des indicateurs qui touchent directement aux résultats des entreprises et donc à l’évaluation de leur performance et à leur image.

Le Taux Effectif d’Impôt : un baromètre stratégique

Ainsi, si l’on considère certains indicateurs fiscaux comme le TEI – Taux Effectif d’Impôt, soit le rapport entre la charge d’impôt constatée dans les comptes consolidés et le bénéfice consolidé avant impôt –, on s’aperçoit qu’ils fournissent des repères et des éléments de benchmark autant observés et commentés par les spécialistes que les traditionnels indicateurs financiers.

On comprend mieux pourquoi quand on sait que ce TEI a un impact direct sur le revenu par action d’un groupe et que la capacité à le juguler peut rapporter autant qu’une stratégie de réduction des coûts et de développement des ventes. Selon une étude menée par PWC/Landwell, « une baisse de 1% du TEI dans le secteur de la distribution et de la grande consommation a le même impact sur la valeur actionnariale qu’une hausse de 12 à 15% des ventes ».

Par-delà cet exemple du TEI, dont la maîtrise est particulièrement sensible depuis la mise en application des IFRS, la sous-capitalisation, l’harmonisation des IFRS* applicables aux comptes sociaux, l’application de l’ACCIS*… sont autant de chantiers qui nécessitent une plus forte implication des directions fiscales.

Des outils inadaptés

Cependant, et bien que la course à la modernisation des directions fiscales soit largement engagée, on peut légitimement se demander si ces services disposent réellement des outils et des process pour jouer ce rôle prépondérant dans la stratégie financière de leurs entreprises ?

Un service sur deux utilise encore Excel pour le reporting fiscal. Certes, ce logiciel a l’avantage de la simplicité et de l’apprentissage rapide. Cependant, Excel atteint rapidement ses limites lorsqu’il s’agit d’automatiser la collecte des informations, d’élaborer des pistes d’audit ou de sécuriser les traitements.

Aussi, les directions fiscales se tournent-elles vers les applications déjà existantes au sein de leur Groupe, comme celles utilisées pour le reporting financier et la consolidation, mais qui ne sauraient répondre à leurs attentes « métier » spécifiques.

Les directions fiscales se retrouvent ainsi responsables d’une donnée publiée (comme le TEI) sans avoir, le plus souvent, la possibilité d’analyser et de superviser l’ensemble du process, sans maîtriser l’ensemble des composantes fiscales des entités du groupe, ni parfois même le planning de remontée de ces informations.

Une évolution qui en appelle d’autres

D’évidence, les directions fiscales doivent s’affirmer pour jouer pleinement leur rôle et assumer avec efficience la mise en œuvre d’une stratégie fiscale.

Cette évolution majeure exige aussi, sur un plan plus technique, le déploiement d’un système de reporting collaboratif en phase avec les objectifs prioritaires de la politique fiscale du groupe.

Innover et proposer une panoplie de solutions opérationnelles de gestion globale de la fiscalité : tel est le challenge auquel doivent maintenant répondre les éditeurs de progiciels.

Après le BPM (Business Performance Management), il est plus que temps de s’intéresser au TPM : le Tax Performance Management !

Rémi Lacour, Président Directeur Général d’Invoke

Invoke édite des logiciels dédiés à la production et au traitement de l’information financière et fiscale. Elle compte aujourd’hui plus de 1300 groupes clients intervenant dans divers secteurs d’activités.

Lundi 26 Mai 2008




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