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La dématérialisation de la facture favorise la connexion entre les processus de Cash Management et ceux de la Supply Chain

Lors d’un débat organisé avec la participation de Syrtals SI, des représentants des principales banques françaises et de grandes entreprises ont échangé leurs vues sur l’apport de la dématérialisation de la facture sur les opérations de Cash Management. Si la répartition des rôles et les implications pour chaque acteur restent à préciser, tous se sont accordés sur le fait que la facture dématérialisée rendait possible l’interconnexion entre deux chaînes de valeur, au service d’une plus grande performance de tous les acteurs.


La dématérialisation de la facture favorise la connexion entre les processus de Cash Management et ceux de la Supply Chain
Les processus financiers (comptabilité, consolidation, trésorerie) ont progressivement été informatisés et dématérialisés, notamment au travers du déploiement de systèmes ERP et d’application de gestion de trésorerie. Simultanément, les échanges BtoB (entreprises à entreprises, banque/entreprise et banque/banque) devenaient électroniques : e-commerce BtoB et e-banking avaient gagné leurs lettres de noblesse dès avant les années 1990.

Cependant, ces deux chaînes de valeur (chaîne financière / chaîne logistique) n’étaient toujours pas interconnectées. Au point de convergence entre ces deux mondes : la facture qui, longtemps, a conservé son support papier.

En 2001, ce verrou était supprimé du fait de l’entrée en vigueur de la directive européenne 2001/115/EC qui établit le statut juridique de la facture électronique. En 2005, 2 milliards de factures étaient émises en France, et 80 millions de factures étaient traitées sous forme électronique, principalement dans les entreprises de services, les banques et le secteur public. Aujourd’hui, si les projets restent complexes à mettre en œuvre (notamment au niveau de la gestion des anomalies), la tendance se confirme avec plus de 50% des entreprises qui placent la dématérialisation de la facture en tête de leurs préoccupations*.

Cet intérêt pour la facture dématérialisée autorise à rouvrir le débat sur la coordination et de l’interconnexion des processus financiers et des processus de traitement de la chaîne logistique, l’enjeu final étant d’intégrer dans les factures, les données contenues dans les ERP.

Car en fait, « il s’agit non moins de dématérialiser les factures que de partager et de traiter au sein d’un processus complexe regroupant de nombreux acteurs un ensemble de données de nature diverse - commerciale, financière ou juridique », commente Eric Daubié, Responsable Marketing Europe de l’Ouest de Sterling Commerce.

D’où de nombreuses interrogations que soulèvent tant les trésoriers d’entreprise que les banquiers.

Du point de vue du trésorier d’entreprise, quatre points devront attirer l’attention pour pouvoir tirer parti de la dématérialisation fiscale de la facture au niveau du cash management :
- il faut au préalable que l’ensemble du processus order-to-cash (de la prise de commandes au netting) ait été dématérialisé. Cela est par exemple particulièrement important pour pouvoir réconcilier les factures à payer avec les commandes passées auprès des fournisseurs.
- Cela suppose aussi une réorganisation du workflow de traitement des factures, qui, bien souvent encore, inclut un grand nombre de tâches manuelles.
- Il faut également avoir mis en place un référentiel de données commun pour l’ensemble dudit processus.
- Enfin, il conviendra de réfléchir à ces sujets dans une optique résolument internationale.

De leur côté, les banques réfléchissent au rôle qu’elles pourraient être amenées à jouer. Elles pourraient notamment contribuer à l’accélération de l’adoption de la facture dématérialisée par les entreprises, à l’image des initiatives conduites dans d’autres pays européens.

« Les banques présentent plusieurs atouts qui leur permettraient de jouer ce rôle », souligne Laurent Rouillac, PDG de Syrtals SI. « Elles maîtrisent les standards d’échanges et disposent des infrastructures de paiements, elles opèrent un nombre suffisant d’échanges, et elles comptent parmi les quelques institutions qui peuvent apporter de la confiance institutionnelle et fédérer des acteurs. »

Trois initiatives menées en Europe par des consortiums de banques peuvent fournir quelques enseignements :
- ISABEL en Belgique : cette coopérative de banques belges a créé un réseau pour les échanges banques-entreprises et l’utilise pour gérer les factures. A ce jour, 42000 des 45000 utilisateurs du réseau ISABEL y recourent pour transmettre leurs factures.
- F Invoice en Finlande : les banques ont capitalisé sur des processus traditionnels de paiement existant dans le pays pour prendre en charge l’approvisionnement des comptes et assurer les règlements ;
- PayNet en Suisse : l’initiative menée avec une forte implication de SAP fédère plusieurs spécialistes métier que sont les services de facturation, les services client et les services de paiements.

Ces trois initiatives ont en commun d’avoir été lancées par une communauté de banques ; et toutes sont tournées vers un marché domestique sur lequel elles représentent une masse critique d’utilisateurs et qui leur accordent une forte confiance.

Mais ces exemples sont-ils transposables en France ?
Les économies de ces pays ne sont pas comparables à la France. Et une question demeure : les banques françaises disposent-elles du même capital de confiance que leurs homologues belges, finlandais ou suisses? Les avis des entreprises sur le fait de confier ses flux de factures à sa banque sont très divers et variés. Ainsi, si la moitié des entreprises pourrait envisager passer par leur banque pour transmettre leurs factures, l’autre moitié s’y refuse.

« Pourtant, les banques pourraient jouer un rôle majeur en proposant des services nouveaux, tels que des services liés à l’encaissement (pour automatiser les rapprochements, centraliser les paiements ou encore informer le bénéficiaire du règlement de la réalisation de l’opération dans des délais très courts) ou à la prévision (cash reporting prévisionnel…) », poursuit Laurent Rouillac.

Enfin, le rôle fédérateur des banques pourrait contribuer à débloquer l’un des verrous majeurs du tissu économique hexagonal : la difficulté des PME à dématérialiser leurs échanges et à automatiser ce type d’opérations. Car si les PME, tout autant que les grandes entreprises, sont demandeuses de service de Cash Management, elles n’ont pas la capacité de ces dernières à s’investir dans des projets informatiques coûteux et complexes. Ceci ouvre donc la voie à des offres de services bancaires « packagées, » adaptée et largement diffusées auprès des PME.

Reste à donner un cadre géographique à cette nouvelle ambition : sera-t-il français, européen, mondial ?
A l’échelle européenne, l’EACT (European Association of Corporate Treasurers) a inscrit la facture dématérialisée au cœur des réflexions de son groupe CAST (Corporate Action for Standards). L’AFTE (Association Française des Trésoriers d’Entreprise) l’a même mis au cœur de ses débats.

La notion des standards est par ailleurs un élément-clé pour qui souhaite partager des informations au sein d’une communauté aussi diverse que les banques, françaises ou internationales, les entreprises, petites et grandes, et les systèmes d’informations, hérités et à adapter.

« Ces standards existent et les éditeurs de logiciels les supportent », précise Eric Daubié. « Reste toutefois à s’accorder sur ceux qui conviendront au plus grand nombre, et à la façon de les articuler entre eux. »

La dématérialisation de la facture, en rendant possible l’interconnexion entre les chaînes de valeur financière et la Supply Chain physique, soulève au final plus de questions qu’elle n’apporte de réponses. Néanmoins, le mouvement est lancé et les entreprises, comme les banques, ont à leur disposition des offres technologiques matures pour avancer plus avant dans l’ère de l’“électronisation” des communications.

Proposer des services financiers automatisés sur la base des événements qui se déroulent sur la Supply Chain fait certainement rêver. Mais loin de s’emballer, et au risque d’être taxés d’attentisme, les acteurs réfléchissent à des solutions plus réalistes où, sans remonter jusqu’à la commande, le document e-facture serait l’élément déclencheur d’un certain nombre de e-services bancaires. En soit, ce serait déjà un grand progrès.

* Source EDI France citée dans Les Cahiers du eBusiness fin 2005 – Etude auprès de 2 000 entreprises, interrogées sur la nature de leurs projets d’échanges électroniques professionnels (EEP) à 18 mois.

A propos de Sterling Commerce
Sterling Commerce est une filiale de AT&T (NYSE :T). En interconnectant les communautés de partenaires, les processus, les systèmes d’information et les collaborateurs, les logiciels et services de Sterling Commerce accompagnent le développement des entreprises dans une économie mondialisée.
Plus de 30 000 entreprises dans le monde – dont 80% des entreprises du Fortune 500 – utilisent les solutions de Sterling Commerce pour l’intégration de leurs processus métiers et la gestion de leur chaîne logistique, afin d’améliorer leur rentabilité, en interne comme en externe.
Basée à Columbus dans l’Ohio, Sterling Commerce possède des bureaux dans 19 pays.
www.sterlingcommerce.fr

A propos de SYRTALS SI
Fondée en 1997 autour d’une équipe de consultants experts, Syrtals Si assiste les grandes entreprises et les banques dans leurs projets de gestion de flux financiers. Syrtals développe son expertise dans les domaines du cash management et des moyens de paiement, ses équipes interviennent sur des projets de place comme le SEPA ainsi que sur les nouvelles offres, de la dématérialisation des factures aux paiements sans contact ou des projets d’évolution des organisations, centralisations, fusions ou regroupement de clientèles.

Syrtals Si intervient dès les phases d’avant-projet en mettant ses compétences métiers et en analyse de processus, au service des études d’opportunité et des expressions de besoins. Cette démarche permet d’identifier clairement les enjeux et les retours sur investissements attendus, afin de hiérarchiser précisément les besoins et d’identifier les solutions possibles. S’appuyant sur son savoir-faire en maîtrise d’ouvrage, Syrtals Si accompagne les entreprises durant le développement et jusqu’à la mise en place de la solution retenue. L’expérience acquise dans des contextes multiples est soutenue par une méthode garantissant pleinement le respect des attentes clients et la maîtrise du changement. La démarche de Syrtals est basée sur l’analyse de la valeur et le croisement des compétences : fonctionnelle, technique, entreprise et banque.
www.syrtals.com

Mardi 30 Octobre 2007



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