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La dé-mondialisation sera-t-elle la prochaine tendance mondiale ?

Les marchés financiers tentent de surmonter la principale contraction de l’activité économique mondiale depuis la Grande Dépression.


Parallèlement à ce repli, nous assistons à un renversement total de toutes les tendances majeures de ces dernières années. Ce revirement complet s’illustre par le nombre croissant de termes commençant par “dé-” : déflation, dépression et deleveraging (réduction de l’endettement). Tous ces termes impliquent une rupture radicale vis-à-vis du passé. Et ils ne sont pas les seuls. On pourrait aussi évoquer la récente tendance à la nationalisation (par rapport à la privatisation), à la réglementation (par rapport à la déréglementation) et au protectionnisme (par rapport au libre-échange).

Ces revirements radicaux de tendance s’inscrivent dans un “thème en dé-” plus vaste : la dé-mondialisation.
Rétrospectivement, une grande part de la création de richesse mondiale des vingt dernières années peut être attribuée à la combinaison bénéfique de la mondialisation, du progrès technologique et d’un accroissement massif de l’endettement dans les pays industrialisés, et en particulier dans les pays anglo-saxons. Aussi longtemps que les consommateurs occidentaux achetaient de plus en plus de marchandises produites dans les pays émergents et que les pays émergents achetaient en échange des titres d’endettement occidentaux, le système fonctionnait sans heurt. Aujourd’hui, ce cercle vertueux semble néanmoins s’être mué en un cercle vicieux. Les acteurs du grand jeu de la mondialisation commencent à se retourner vers leur propre marché au détriment des marchés extérieurs.

C’est la première fois qu’un monde totalement mondialisé est confronté à un déclin économique totalement mondialisé. Ceci ne serait pas si grave si nous n’étions mondialisés que sur le plan économique, et non sur le plan politique. Malheureusement, la première réaction des être humains face à une crise est de perdre toute civilité : ils cherchent avant tout à sauver leur propre peau. Nous tentons ainsi de sauvegarder notre propre futur et non celui de nos voisins. Il n’est dès lors pas surprenant que le protectionnisme ait fait sa réapparition et que les politiciens populistes aient de plus en plus de succès. En d’autres termes, même si les problèmes mondiaux s’intensifient, les solutions ont tendance à être de plus en plus domestiques. Cette tendance à la dé-mondialisation est dangereuse car des problèmes globaux nécessitent des solutions globales.

Le repli des marchés mondiaux d’actions montre aux décideurs politiques qu’ils doivent prendre sans tarder des mesures décisives et coordonnées à l’échelle mondiale. Les marchés ont peut-être une réaction temporairement excessive, mais c’est leur façon d’inciter les banques centrales et les gouvernements à agir sans délai. L’effondrement financier devrait être traité de toute urgence. Des lois extraordinaires devraient être votées pour permettre aux gouvernements de prendre des mesures fiscales et budgétaires immédiates, sans les retards causés par des débats politiques sans fin. La BCE devrait ramener sans tergiverser le taux de refinancement à 0% et un filet de sécurité global devrait être installé pour le secteur bancaire afin qu’il ne subsiste pas de doutes quant aux futures capacités de crédit des banques.

Quelles sont les implications pour les investisseurs ?
Sur le plan financier, les risques associés à la dé-mondialisation se traduisent par un accent mis sur la préservation du capital et la génération de revenus. Dans de précédents articles, nous avions déjà souligné notre préférence pour les produits à haut rendements, comme les obligations d’entreprises et les stratégies à hauts dividendes axées sur les dividendes “sûrs”. Alors que l’inflation se replie rapidement, les revenus réels générés par ces stratégies sont inhabituellement élevés dans une perspective historique. Ceci constitue au moins une certaine compensation face aux conditions de marché défavorables auxquelles nous sommes confrontés.

Par Ad van Tiggelen
Stratégiste Senior, ING Investment Management


Ad van Tiggelen est Senior Strategist du Multi-Asset Group d’ING Investment Management.
Cette publication ne constitue pas un conseil d’investissement ou une recommandation à investir.

ING Investment Management est une organisation internationale gérant près de 367 milliards EUR d’actifs dans 38 pays. En Europe et au Moyen-Orient ING IM dispose de succursales dans 17 pays et gère environ EUR 135 milliards d’actifs. ING IM offre des solutions d’investissement au réseau d’ING, aux compagnies d’assurances d’ING et aux clients institutionnels.
Le large éventail de stratégies d’investissement d’ING Investment Management combiné aux capacités de distribution du Groupe ING via ses canaux retail et institutionnels permet à l’organisation d’offrir des solutions financières intégrées à tous ses clients, en Europe ainsi que dans le reste du monde.

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Mercredi 11 Mars 2009




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