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La conjoncture en Europe : le vrai problème de 2012

La mise à jour des prévisions économiques de la commission européenne pour 2012 révèle le vrai problème : c’est le risque de forte dégradation de la conjoncture en Europe cette année.


Eric Galiègue
Eric Galiègue
Avec 0 % de croissance pour le PIB de l’Union Européenne, et une baisse de 0,3 % pour la zone €, la commission européenne a rejoint le FMI, qui prévoit -0,5 % pour la zone €. A ce stade, on peut parler de lucidité, mais on peut aussi considérer que les organismes publics conservent toujours un biais optimiste. Inutile de revenir sur les divergences qui restent majeures entre l’Europe du Nord et du Sud : c’est la dépression en Grèce, la forte récession au Portugal, la récession en Espagne et en Italie, la stagnation pour la France, et la croissance très molle pour l’Allemagne, qui subit elle-même un fort ralentissement (+0,6 % en 2012)…

Rappelons les causes de la récession européenne : la crise financière et bancaire en est le catalyseur. C’est le « stress » généré par la possibilité du défaut sauvage d’un pays membre de l’Union Européenne et de l’€, qui a généré une attitude de repli des marchés financiers et a contraint les banques. Même si une solution temporaire est trouvée pour la Grèce, manifestement le doute persiste sur la pertinence d’avoir fait l’€ ; cette construction est aujourd’hui très critiquée, et objectivement la situation est très délicate pour les pays du Sud, qui doivent s’imposer des mesures récessives à court terme pour augmenter leur compétitivité. Une dévaluation de leur monnaie aurait permis d’accompagner ces nécessaires mesures et d’en limiter les effets négatifs sur la conjoncture.

Les plans d’austérité mis en place par les différents pays européens ont pour objectif unique la réduction du déficit public. Ils contribuent significativement à la baisse du PIB anticipée par la Commission Européenne. Il est très dommage que dans l’esprit des peuples, ces mesures indispensables de lutte contre le déficit public soient attribuable à l’Europe ou à la nécessité de sauver l’€. Ce sont les Etats, et les politiques qui les dirigent, qui doivent assumer auprès de leurs électeurs les mesures qui viennent simplement compenser les excès passés. En revanche, l’Europe devrait prendre des mesures de relance, sous forme d’investissement publics dans des infrastructures, sur la base de son budget propre, sensiblement augmenté pour la circonstance, et financé par emprunt européen et par des partenariats public-privé. La relance serait fondée sur la construction d’infrastructures, sur des actifs qui pourraient être partiellement concédés au financeurs. Voilà qui permettrait de rehausser l’image de l’Europe, aujourd’hui très abimée par cette crise qui dure depuis février 2010…

Le pire n’est pas forcément que l’Europe est actuellement en récession. Le pire, finalement, c’est comment va-t-elle sortir de la récession ? Effectivement, il est actuellement impossible d’envisager une sortie de la récession par la baisse des taux ou par la politique monétaire : les outils classiques ne fonctionnent plus, et les outils non conventionnels sont exclus par la BCE, sauf ceux qui permettent de sécuriser les banques. Une sortie de la récession par l’effet de la chute des prix du pétrole est impossible, c’est même le contraire qui se passe… Une sortie de la récession par l’effet de la chute de la fin de l’€ n’est pas envisageable : cela créerait un choc de confiance européen et mondial considérable. Une sortie par des plans de relance menés par les Etats est totalement contradictoire avec les discours actuels. Seule l’Europe pourrait mener une politique de relance massive, telle que nous l’avons décrite. Mais quel homme politique européen aura l’envergure et la volonté de le faire ?

Investisseurs : Nous sommes investis « normalement » sur les actions. Nous allègerons les actions sur poursuite de la hausse.

Spéculateurs : la hausse est lente mais n’est pas remise en cause.

Tendances sur les taux et les devises : L’euro est proche de 1,34 $ ce matin ; les taux 10 ans des pays du sud de l’Europe sont stables

Tendances récentes sur les matières premières : Le prix du pétrole reste en hausse, les cours des métaux industriels sont tendus, souvent au plus haut depuis le printemps dernier

Eric Galiègue
VALQUANT

171, rue Saint-Honoré - 75001 Paris
Tél. 01.58.18.37.50
Fax. 01.42.65.15.26

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Lundi 27 Février 2012




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