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La compétitivité française en 2008

Inscrire la relance économique dans une vision industrielle


L’année 2008 a encore été une mauvaise année pour notre commerce extérieur. La France perd des parts de marché non seulement dans le monde mais aussi dans la zone euro. En dix ans, de 1998 à
2008, la part des exportations françaises dans le total des exportations de la zone euro est passée de 17,0 % à 13,4 %. Cela représente une perte relative d’exportations de 113 milliards d’euros, soit près de 6 % du PIB. Le déficit de nos échanges de biens est le plus élevé depuis 1970. De l’ordre de 2 % du PIB, il est voisin de celui du début des années 1980, période qui avait vu trois dévaluations du franc français. Notre traditionnel excédent des services a pratiquement disparu, ce qui montre que le problème de compétitivité concerne l’ensemble des secteurs.

Nos exportations, dont le montant était de 55 % des exportations allemandes en 1999, n’en représentent aujourd’hui que 40 %. Leur poids a aussi reculé par rapport aux autres pays de la zone euro.

La part de la valeur ajoutée industrielle créée en France dans la valeur ajoutée industrielle créée dans l’ensemble de la zone euro est tombée de 17,2 % en 1999 à 13,4 % en 2008, chiffres presqu’identiques à nos parts de marché à l’exportation.

Le quatrième « point annuel de la compétitivité française » réalisé par l’équipe de Coe-Rexecode et présenté dans ce Document de Travail montre que si quelques indicateurs sont peut-être repassés à l’orange, la plupart d’entre eux sont dans le rouge. Il suggère un début d’espoir mais aussi la persistance d’une forte inquiétude et la nécessité de bien placer la compétitivité au centre de nos actions de relance économique.

La compétitivité, c’est le niveau de vie
L’espoir serait de voir enfin nos parts de marché à l’exportation se stabiliser après plusieurs années de recul. Les données récentes signalent en effet une tendance à la stabilisation mais il est trop tôt pour en conclure que le point bas est dépassé. Des paliers analogues avaient été temporairement
observés en 2003 puis en 2005, avant de nouveaux reculs. La tendance à la baisse a d’ailleurs repris
dans la deuxième partie de l’année.

En toutes hypothèses, même sans nouvelles dégradations, la situation actuelle n’est pas satisfaisante. Une simple stabilisation ne ferait que consolider le recul antérieur, sans aucune compensation du terrain perdu.

Nos analyses annuelles de la compétitivité montrent depuis plusieurs années que la part des produits français dans le monde diminue régulièrement depuis 1999. Lorsqu’ils achètent en Europe, les acheteurs mondiaux s’approvisionnent un peu plus chaque année hors de France.

On constate aussi que pour tenter de préserver le volume de ventes et de maintenir leur présence sur les marchés extérieurs, les producteurs français sont contraints d’accepter des baisses de prix relativement plus fortes que les concurrents étrangers. Cela accentue le recul des parts de marché en
valeur, ce qui veut dire aussi le recul relatif du revenu que nous tirons de nos exportations.

Ces tendances pénalisent l’évolution de notre niveau de vie. Les chiffres du produit intérieur par habitant le confirment. Le revenu moyen françaisétait supérieur de 10,2 % au revenu moyen par habitant de la zone euro en 1995. L’écart s’est réduit à 8,4 % en 2000 et à 6,5 % en 2007. En termes de revenu, le français moyen perd progressivement du terrain par rapport à l’européen moyen. Qu’il s’agisse de la baisse des parts de marché à l’exportation ou de l’effritement relatif de notre niveau de vie, ces tendances traduisent toutes deux une difficulté d’adaptation de notre système productif à la demande mondiale. Ce sont deux manifestations de notre perte de compétitivité.

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Suite de l'étude :
COE-REXECODE
www.coe-rexecode.fr

Mercredi 14 Janvier 2009




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