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La Lettre Obligataire Pictet de Juin 2009

Le ralentissement perd de son rythme. Les emprunts d’État délaissés. Dégradation de la qualité des dettes publiques.


Le ralentissement perd de son rythme
La toile de fond des marchés financiers s’est passablement modifiée au fil des semaines. Les probabilités de scénario catastrophe, avec implosion du système financier, débouchant sur une dépression accompagnée de déflation, à l’instar de ce qui s’est passé dans les années trente, se sont considérablement réduites. Les mesures drastiques prises par les banques centrales et les gouvernements semblent commencer à avoir des effets positifs. Certes, la croissance économique s’est encore fortement contractée au premier trimestre, en raison de la chute des exportations et de l’investissement, et les taux de chômage ont continué de grimper. Le détail du PIB américain fait cependant état d’une progression de la demande privée de 2,1%. Par ailleurs, les enquêtes conjoncturelles, tant du côté des entreprises que des ménages, ont commencé à redresser la tête, demeurant néanmoins à des niveaux incompatibles avec un retour à la croissance à brève échéance. D’ailleurs, l’indicateur composite avancé pour la zone de l’OCDE a encore baissé de 0,1% en mars, témoignant de la poursuite du ralentissement économique, mais à un rythme plus modéré.

Les emprunts d’État délaissés
Dans ce contexte, la perception des investisseurs s’est quelque peu modifiée. Ils ont délaissé les marchés obligataires gouvernementaux, dont les rémunérations étaient tombées à des niveaux guère attractifs, inquiets du gonflement des déficits publics et de l’offre de papiers qui en découle ainsi que des éventuelles retombées inflationnistes des politiques monétaires et budgétaires très accommodantes. Les espoirs suscités par le redressement des enquêtes conjoncturelles ont réveillé l’appétit pour le risque et les investisseurs ont alors privilégié les actifs risqués au détriment des obligations gouvernementales, qui ont enregistré une vive correction, entraînant un fort redressement du profil des structures de taux. Le rendement à dix ans des bons du Trésor américain est ainsi passé de 2,05 fin 2008, à 3,74% en mai 2009, soit une hausse de 169 points de base. En Europe et au Japon, les corrections ont été de plus faible ampleur, avec des hausses des rendements à 10 ans de respectivement 71 et 32 points de base.

Dégradation de la qualité des dettes publiques
La détérioration généralisée des finances publiques a passablement inquiété, faisant ressurgir les craintes de défaut d’un Etat. Ces peurs ont d’ailleurs provoqué un fort élargissement des primes de risque entre les différents pays européens et une hausse des CDS souverains, ces mouvements se sont passablement corrigés avec l’amélioration du sentiment. Suite au dérapage des finances publiques et aux difficultés engendrées par la crise économique, certains pays ont déjà subi un abaissement de leur note de crédit. Récemment, l’agence Standard & Poor’s a remis en cause la notation «AAA» du Royaume-Uni, en modifiant sa perspective de stable à négative. Les États-Unis, qui ont également recouru à l’endettement effréné pour le sauvetage du secteur bancaire, pourraient subir le même sort.

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Jeudi 25 Juin 2009




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