Parce que leurs histoires sont riches, instructives et pleines d'espoirs, je vous propose les témoignages de quatorze entrepreneurs qui avancent, innovent et réussissent à transformer une idée simple ou une technologie complexe en un succès commercial en France et parfois, dans le monde entier.

Ils savent évoluer dans un environnement de plus en plus ouvert qui réclame une capacité d’adaptation toujours plus rapide. Ils ne s’en plaignent pas. Ils n’en ont pas le temps. Ils profitent au contraire des opportunités qui s’offrent à eux.

Leur réussite repose sur cinq piliers : une stratégie de marché souple, un investissement consciencieux dans les ressources humaines, une politique permanente de l’innovation, un développement réfléchi à l’international et, pour atteindre des objectifs de croissance ambitieux, une exploitation optimale des outils de financement à leur disposition.

Éclairés par les commentaires avisés de Jean-François Roubaud, Anne-Marie Idrac, René Ricol, Hervé Novelli et Jean Yves Gilet, ces coups de projecteur sont autant de pierres lancées dans le jardin des Cassandre qui annoncent régulièrement l'imminent déclin de l’économie française.

Quelques extraits :

Acte 1 : Les clés d'une stratégie de marché victorieuse
Certaines belles aventures commerciales naissent d’une idée simple à laquelle personne n’avait pensé auparavant. Si l’histoire économique est riche d’exemples d’inventions inutiles, comme le casse-noix mécanique ou le véloventilo qui rafraîchit celui qui pédale, elle foisonne aussi de success stories où le flair de l’entrepreneur a servi, du moins à l’origine, de détonateur. Certains créateurs possèdent indéniablement ce sixième sens, ce talent naturel qui leur fait sentir avant les autres les nouvelles tendances, les dotant ainsi d’un précieux temps d’avance sur leurs éventuels concurrents. Parce qu’elle est dans l’air du temps et qu’elle répond à des besoins précis, leur idée fait l’objet d’une demande immédiate ou future.

Acte 2 : Investissez dans les ressources humaines
S’il faut se méfier des clichés qui consistent à opposer les ETI, sorte de jardins d’Éden où les salariés pourraient facilement s’émanciper, aux grands groupes où les collaborateurs seraient anonymement écrasés par le poids de la technostructure, il n’en reste pas moins que les exemples foisonnent pour démontrer l’importance des relations humaines et de la culture d’entreprise dans les succès des ETI, même lorsque celles-ci fondent leur croissance sur une puissante stratégie d’acquisitions.

Acte 3 : La France qui innove
« C’est parce qu’elle ne cesse d’innover, parce que l’entreprise ne cesse d’investir à la fois pour moderniser toujours davantage son appareil productif, mais aussi pour former ses employés, qu’elle peut se permettre de réagir si rapidement aux changements de tendances, aux variations plus ou moins brutales de la demande des automobilistes », explique Jean-Claude Debard, le P-DG de Hyundai France.
(…) Pour présenter une offre adaptée aux besoins des automobilistes, Jean-Claude Debard a placé l’innovation au premier rang de ses priorités. Dans ses usines ultramodernes où travaille une main-d’œuvre hautement qualifiée, le fabricant automobile Hyundai peut mettre au point ses nouveaux modèles en dix-huit mois. « Les autres constructeurs ont souvent besoin de trois ans ».

Acte 4 : La France présente à l'international
Pour se développer et faire connaître l’art délicat de la boulangerie tout en renforçant la notoriété internationale de son entreprise, Éric Kayser n’a pas hésité à installer un fournil spécial lors du World Economic Forum de Davos en janvier 2010 et du G8 à Hokkaido en juillet 2010. Par ailleurs, il transmet sa passion et son savoir-faire dans des livres traduits en anglais, en allemand et en japonais. Enfin, il ne ménage pas ses efforts de communication pour inscrire la boulangerie française au patrimoine culturel immatériel de l’humanité, patrimoine vivant « recréé en permanence », comme le définit l’Unesco. Il a d’ailleurs participé à l’inscription du « repas français » à ce patrimoine.

Acte 5 : Financement des projets, quand la volonté est là, il y a toujours un chemin
La petite taille des entreprises françaises explique en grande partie leurs difficultés sur la scène internationale. Les études montrent que les entreprises les plus performantes sont celles qui n’hésitent pas à s’endetter pour financer leur croissance. Faire appel à des investisseurs externes ou s’introduire en Bourse sont des outils mis à la disposition des dirigeants pour accélérer le développement de leur entreprise.

La France qui entreprend, publié chez Democratic Books, 6 octobre 2011 :
www.democratic-books.com/france_entreprend.htm