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La Banque Nationale du Canada est frappée de plein fouet

La Banque Nationale du Canada prévient ses actionnaires : les turbulences du marché monétaire pourraient lui coûter cher. « L’importance des sommes en cause et les incertitudes pourraient entraîner une charge importante aux résultats », a indiqué la sixième institution financière au pays dans un communiqué et lors d’une conférence téléphonique.


La Banque Nationale du Canada est frappée de plein fouet
Même si le rendez-vous portait en premier lieu sur les résultats du troisième trimestre, les analystes ont surtout posé des questions sur le papier commercial adossé à des actifs (PCAA) que détient ou qu’a vendu la Banque Nationale.

Ces titres de dette à court terme sont devenus problématiques, ces dernières semaines, en raison des turbulences du marché monétaire. Ils ont été émis par des entreprises qui ont connu des difficultés financières à la suite de la crise de crédit à haut risque aux États-Unis. Du coup, plus personne n’en veut aujourd’hui.
Le problème, c’est que la Banque Nationale en détenait dans ses fonds du marché monétaire. Elle avait aussi conseillé certaines entreprises clientes, comme le voyagiste Transat A.T., d’en acheter.

Crainte de perte de valeur
Concernant les fonds du marché monétaire, la banque a pris les devants. Le 20 août, elle a annoncé qu’elle rachetait elle-même pour 2 milliards de dollars de ces fameux titres afin d’être certaine que ses clients ne manquent pas de liquidités.
Concernant les entreprises, c’est une autre histoire. Transat A.T., par exemple, est incapable de récupérer 15 M$. La plupart des entreprises concernées se sont donné jusqu’à la mi-octobre pour résoudre ces problèmes.
Dans toute cette affaire, les analystes craignent que les titres rachetés par la Banque Nationale ne perdent de la valeur. Si c’est le cas, la banque devra inscrire une charge exceptionnelle dans ses comptes financiers, ce qui viendra gruger ses profits.
Mais pour l’instant, rien ne peut être évalué, rappelle l’institution. « Actuellement, la banque ne peut quantifier l’incidence financière », a répété plusieurs fois Louis Vachon, le nouveau président de la banque.
La BN explique qu’elle n’a pas assez d’information actuellement sur la valeur des actifs sous-jacents aux titres de dettes, soit, par exemple, des hypothèques à risque.

Profits nets en hausse de 10 %
« L’incertitude quant à l’impact financier des PCAA demeure », résume finalement André Hardy, analyste chez RBC Marchés des capitaux.
On en saura davantage au moment de la divulgation des résultats du quatrième trimestre, a promis la banque, soit dans trois mois.
Cette affaire a occulté la présentation des résultats financiers de l’institution.
La banque a haussé de 10 % ses profits nets, qui ont atteint 243 M$ au troisième trimestre. L’amélioration de la rentabilité provient surtout des secteurs Gestion de patrimoine et Marchés financiers.
À la Bourse de Toronto, l’action de la Banque Nationale a clôturé à 55,96 $ hier, sur un repli de 0,73 $.

Montréal Finances

Mardi 4 Septembre 2007



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